Commerce

Chez Truffy Délices, la pâtisserie, c’est une affaire de famille

Chez Truffy Délices, la pâtisserie, c’est une affaire de famille

Mettez Maria Duclermontier à la vente et à la gestion. Ajoutez sa fille Marine, pâtissière, aux fourneaux. Saupoudrez le tout d’une bonne dose de courage et vous obtenez une enseigne familiale qui a ouvert ses portes à Montluçon mi-décembre 2014.


Quand on demande à Maria Duclermontier les raisons qui l’ont poussées à ouvrir sa propre structure, la réponse est simple : « J’avais envie de faire quelque chose moi-même ». Celle qui a passé ses dernières années dans le secrétariat et la comptabilité ressentait l’envie de devenir son propre chef. Diriger oui, mais surtout « Je voulais créer une entreprise dans le relationnel. Le contact avec les clients est primordial. J’avais envie de leur transmettre ma bonne humeur. » Le goût de l’entrepreneuriat devait être héréditaire, car c’est au tour de sa fille d’émettre le souhait de se lancer dans une aventure professionnelle de création. Et ce fut l’évidence : l’une forte de ses compétences en pâtisserie, l’autre ayant de nombreuses connaissances administratives, elles ouvrent Truffy Délices en décembre 2014.

Mais le chemin fut long avant d’avoir la fierté d’ouvrir pour la première fois les portes du commerce. Il faut remonter un an et demi auparavant. Ses envies d’entreprendre en tête, Maria Duclermontier se promène en ville et passe devant un local à louer. Immédiatement, elle fait le lien. « C’était idéalement placé : en face d’un lycée, dans une rue passante, les rues adjacentes comportant peu de commerces». Elle collecte alors tous les renseignements nécessaires sur le parcours de créateur. La plus grande difficulté rencontrée ? Elle est de loin d’ordre financier. « Une des plus grandes aberrations de notre système français, nous confie-t-elle, c’est de permettre de créer mais de demander de payer en amont. Des factures à régler à peine inscrit à la Chambre de Commerce et de l’Artisanat, avant même de se mettre au travail ». Cependant, les deux femmes ont pu bénéficier d’une subvention d’Etat de 2000€, car la pâtissière est une jeune créatrice. Le prêt bancaire, elle l’obtient grâce à sa conseillère, « une personne très professionnelle qui nous a soutenu auprès de sa direction ».

 Je voulais créer une entreprise dans le relationnel. Le contact avec les clients est primordial. J’avais envie de leur transmettre ma bonne humeur.

Une fois toutes ces démarches accomplies, il s’agit maintenant d’attirer les clients. « Nous avons décidé de rester ouvert du matin au soir sans fermer le midi. Ainsi, on a pu atteindre la clientèle du secteur». Cette grande amplitude d’ouverture requiert par conséquent beaucoup de travail. « Ma fille a ça dans le sang. Notre but est de réussir à embaucher, que ce soit dans la vente ou pour le laboratoire, car malgré son âge, elle veut pouvoir former des jeunes à ce métier qu’elle aime ». Snacking, sandwichs, pâtisseries : tout est fabriqué le sourire aux lèvres : « c’est agréable de venir et de faire de son mieux pour donner du plaisir gustatif aux gens ». Elles font aussi dépôt de pains, grâce aux contacts que sa fille a gardé avec son ancien maître d’apprentissage.

Forte de son expérience et soucieuse d’encourager les personnes qui comme elles, souhaitent se lancer dans la création d’entreprise, elles concluent : « Il faut foncer, mais foncer intelligemment. Les projets ne se finalisent que lorsqu’on les étudie suffisamment. Sachez vous entourer de ceux qui vous conseillent et vous orientent, tout en croyant en vous-même ».

 



Un article de la rédaction du Journal de l’éco

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