Commerce

Commerce de proximité : une franchise Vival à Saint-Maurice-près-Pionsat

Commerce de proximité : une franchise Vival à Saint-Maurice-près-Pionsat
Sofia et Dominique Dehaen devant leur enseigne

Originaire d’Indre-et-Loire, Dominique Dehaen et sa femme Sofia ont longtemps cherché un projet familial dans le commerce d’alimentation. En mars 2014, Casino et leur franchise Vival ont concrétisé leur souhait à Saint-Maurice-près-Pionsat, dans le Puy-de-Dôme. Ils ont ainsi développé une approche conviviale de leur métier et un intérêt particulier pour les produits locaux.


« L’idée était à la fois un projet commun, pour pouvoir ainsi vivre ensemble, ainsi que de proposer un service à la population, valorisant un travail gratifiant. » Dès le départ, Dominique Dehaen et sa femme Sofia envisageaient leur commerce comme une opportunité épanouissante. Pourtant, lorsqu’ils se sont rencontrés en 1998, ils n’avaient pas la même formation professionnelle. « Si Sofia a obtenu un DUT commerce, devenant assistante commerciale dans plusieurs sociétés comme Vediorbis, je suis plutôt issu d’une formation scientifique. Après l’équivalent d’un baccalauréat scientifique en Belgique et une année de licence en mathématiques, j’ai fini par entrer dans le monde du travail en intégrant Intersport ou Maison en France. »

« Les 40 ans sont arrivés, il est grand temps de faire quelque chose car ce n’est pas plus tard qu’on pourra le faire ». En octobre 2012, Dominique a obtenu une rupture conventionnelle de son contrat de travail pour pouvoir ainsi se consacrer à la recherche du commerce idéal. « La construction de notre projet, à terme, était de travailler ensemble et à la campagne ». Un aspect important qui a permis de favoriser l’installation à Saint-Maurice-près-Pionsat. « L’Auvergne est une région qui nous a attirés rapidement tant par sa géographie, la beauté de ses paysages que les opportunités qui s’y trouvaient ». Vival, une franchise du groupe des supermarchés Casino, leur promettait un vrai encadrement et une étroite collaboration. « Il fallait apprendre le métier de manière spécifique car nous n’avions jamais approché celui d’épicier. Avoir un fournisseur sur lequel s’appuyer, qui nous livrait régulièrement, a été un point de réflexion déterminant. De plus, nous avons remarqué durant nos visites que Casino était très implanté dans la région et qu’une image assez positive était véhiculée. Les magasins occupent beaucoup le terrain sur le secteur. »

Convivialité, proximité et produits locaux sont pour Dominique et Sofia des fondamentaux

Malgré les lourdeurs administratives, notamment dans l’instruction du dossier bancaire pour la demande de prêt, le couple a fini par racheter le commerce le 6 mars 2014. En fonction de leurs connaissances et de leurs emplois du temps, ils se répartissent les tâches quand ils ne font pas les commandes à deux. « Je m’occupe de tout ce qui est comptabilité ou livraison, ce dernier point étant assez compliqué car nous ne sommes que deux, surtout le dimanche et mercredi matin où nous recevons de nombreux clients. Pour l’aménagement ou la caisse, c’est Sofia qui s’en charge. » Une équipe soudée, motivée mais qui n’empêche pas parfois les désaccords. « Ne fréquentant pas forcément les mêmes clients, la mise en avant de certains produits sera parfois un vif sujet de débat. La prise de risque n’est pas la même en fonction des envies ».

Mais rien n’empêche l’entente et surtout l’épanouissement de leur vision de la vente. Convivialité, proximité et produits locaux sont pour Dominique et Sofia des fondamentaux dans leur relation avec la clientèle. « Les produits proviennent majoritairement de la gamme Casino. Cependant, nous mettons un point d’honneur à mettre en avant des produis frais. Nous avons de nombreux fournisseurs comme la charcuterie Philis pour le saucisson à Vieille Brioude ou la fromagerie Paul Dischamp à Sayat pour le Saint Nectaire par exemple ou encore certaines huiles de Lapalisse. Nous organisons aussi une dégustation le dimanche matin tous les quinze jours ». Une démarche qui a permis de sensibiliser rapidement une clientèle majoritairement âgée, supérieure à 70 ans. « En trois mois, nous avons obtenu un chiffre d’affaires atteignant + 10 % par rapport à nos prédécesseurs. L’intégration a été rapide grâce à une efficacité relationnelle. »

Un bilan positif donc, pour un commerce qui, tout en restant modeste, n’hésite pas à faire des projets pour l’avenir. « Nous souhaiterions créer une mini association avec les commerçants de Saint-Maurice-près-Pionsat pour avoir une collaboration plus régulière et s’ouvrir ainsi à une communication plus percutante. Il y a un véritable potentiel, d’autant plus que nous sommes situés à Le Bourg, en plein cœur du village intégrant la plupart des autres commerçants. C’est une solution qui compense notre isolement géographique étant situés à 80 kilomètres de Clermont-Ferrand. »

Adrien Doussot

 



Un article de la rédaction du Journal de l’éco

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