Commerce

De la finance à la boulangerie : quand l’Opportunité peut changer une vie !

De la finance à la boulangerie : quand l’Opportunité peut changer une vie !

A 39 ans, c’est décidé, Christophe Sechet n’est plus fait pour rentrer dans un cadre qui impose des tâches bien définies. Avec sa femme, il abandonne la ville et le monde de la finance pour venir s’installer à la campagne comme boulanger, métier non moins rigoureux mais qui le passionne, dans un petit village de l’Allier.


Ancien spécialiste en macroéconomie, Christophe Sechet, homme indépendant et voyageur, travaille désormais plus de 100 heures par semaine depuis qu’il a ouvert sa boulangerie à Arronnes en juin 2014. Se décrivant lui-même comme un homme persévérant et rigoureux, il se démarque de ses concurrents par une technique de cuisson au feu de bois. « Sur 3000 boulangeries en France, seules 100 utilisent le feu de bois. On fait le pain à la façon de la Seconde Guerre Mondiale, il n’y a pas de chaîne de froid ni de chambre de pousse. C’est vraiment tout un art » nous confie-t-il.

Conscient de sa chance de maîtriser d’ores et déjà les aspects administratifs, comptables et financiers du métier, il se reconnaît lui-même quelques lacunes en termes pratiques, et admet volontiers avoir gardé l’ancien maître boulanger qui officiait avec les anciens propriétaires depuis une vingtaine d’années. « Mon seul but est d’essayer d’être dignement le chef boulanger de cette boulangerie, et l’ancien maître m’en apprend chaque jour un peu plus sur le métier ».

Avec sa femme, il cherchait depuis un moment à racheter un commerce et assume parfaitement son installation dans un village de 300 âmes. Il va même plus loin : « il faut réoccuper le territoire français dans sa pleine densité et ne pas se concentrer uniquement dans les villes. Il est important de s’orienter vers des métiers tangibles, qui sont et seront d’une valeur d’utilité réelle dans les années à venir. »

Soucieux de garder fidèle la clientèle déjà existante d’ « Au pain cuit de bois », il compte uniquement sur le bouche à oreille car, avoue-t-il avec amusement, « en termes de communication, une pancarte et quelques spots suffisent dans un village pour mettre en lumière une enseigne. Le reste se joue sur la qualité des produits ».

N’ayant fait appel à aucun organisme de financement, il compte faire devenir cette boulangerie un lieu de commerce autonome ayant ses propres ressources. Comptant sur le succès de ses pains, de ses brioches et de sa pâtisserie qu’il qualifie « de campagne », il espère pouvoir embaucher d’ici peu un apprenti ou une personne à mi-temps.



Un article de la rédaction du Journal de l’éco

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