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Elistair, des drones connectés pour des vols illimités

Elistair, des drones connectés pour des vols illimités

Nous le savons bien, le problème d’un drone n’est pas de monter dans les airs, mais d’y rester ! L’autonomie de ces petits engins volants à la mode est en effet extrêmement limitée. Comptez 10 à 30 minutes de temps de vol, y compris chez les professionnels. Pour remédier à cela, deux lyonnais se sont associés afin de commercialiser SAFE-T, la première station d’alimentation filaire à destination des drones civils. Pour 2016, la société se fixe comme objectif d’augmenter sa capacité de production et de renforcer son équipe commerciale.

Photo : Guilhem de Marliave et Timothée Penet, co-fondateurs d’Elistair


La citée des canuts bouillonne d’idées nouvelles

Créée à Lyon en octobre 2014 par Guilhem de Marliave et Timothée Penet, deux diplômés de l’Ecole Centrale de Lyon et de HEC, Elistair est une start-up qui conçoit et commercialise des stations d’alimentation pour drones civils. L’entreprise vient de clôturer son premier exercice. « Nous avons bénéficié de l’aide précieuse du laboratoire Ampère de l’Ecole Centrale de Lyon et du FabLab du programme I.D.E.A* qui nous ont permis d’accélérer le développement du SAFE-T, et de concevoir nos premiers prototypes. Nous avons été soutenus à hauteur de 700 000 € par plusieurs investisseurs privés dont le fond Ddrone invest. Lauréate du concours Alliance 2014 à San-Francisco, Elistair a également été sélectionnée par le programme « instrument PME » dans le cadre de Horizon 2020 de la Commission européenne, a obtenu le statut de Jeune Entreprise Innovante et a été labellisée Novacité par la CCI de Lyon Métropole », précise Guilhem de Marliave.

Qu’est ce que le SAFE-T  développé par Elistair ?

Baptisée SAFE-T, la station filaire d’alimentation permet aux drones de voler avec une autonomie illimitée et de façon sécurisée. Elle est composée d’un micro-fil ultra léger de 100 mètres renforcé en kevlar, assurant l’alimentation et le transfert des données par fibre optique, ainsi que d’une station au sol assurant la gestion de l’enroulement du fil de façon automatisée.

La station alimente le drone depuis le sol et permet une utilisation de plusieurs heures à plusieurs jours. Les opérations sont totalement sécurisées car le drone est contraint dans un volume de vol donné, ses communications ne peuvent être piratées et son alimentation est fiabilisée. Le transfert des données se fait en très haut débit.

Le SAFE-T trouve son usage dans la surveillance aérienne longue portée (gestion de crises, feux de forêts, surveillance de périmètres), dans l’inspection en milieu industriel contraint (raffineries, aéroports, centrales de production d’énergie, etc), ainsi que dans la télédiffusion d’événements en direct. Le SAFE-T est protégé par 2 brevets qui ont été déposés en 2015.

Augmenter la capacité de production du SAFE-T en 2016 et renforcer l’équipe commerciale

Devant le succès rencontré lors du lancement commercial du SAFE-T en 2015, les deux associés envisagent de nouveaux déploiements. Le système a en effet été adopté pour des scénarios variés de surveillance, de retransmission audiovisuelle et d’inspection industrielle par des grands comptes tels que Aéroports de Paris, EDF ou Thalès.

En 2016, Elistair ambitionne d’externaliser la production en confiant l’assemblage et le montage de composants tels que les cartes électroniques à des sous-traitants rhônalpins. Le service de R&D va être renforcé en interne afin d’augmenter la charge utile emportée par les drones connectés, et leur altitude de vol. Pour atteindre des altitudes de l’ordre de 150 mètres. Des partenariats vont être développés avec des constructeurs de drones à l’international afin de pouvoir intégrer SAFE-T à leurs appareils. Enfin, Elistair compte renforcer son équipe commerciale.

*I.D.E.A : Alliance de l’Ecole Centrale de Lyon et de EMLyon Business School



Un article de Thomas Fauveau

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