Tourisme, restauration

Salon « Rendez-vous en France » à Clermont-Ferrand : l’heure du bilan

Salon « Rendez-vous en France » à Clermont-Ferrand : l’heure du bilan

La 9e édition du salon Rendez-vous en France, organisé par Atout France, s’est déroulée à Clermont-Ferrand, à la Grande Halle d’Auvergne, les 1er et 2 avril 2014. Mais comment les participants ont-ils vécu leur séjour et comment jugent-ils l’édition auvergnate de ce salon ?


Une organisation sans faille

Présenter son offre, rencontrer des tours opérateurs, accroître ses ventes, tels étaient les objectifs de ce rendez-vous avec les acheteurs internationaux de plus de 60 pays. Organisé par Atout France en partenariat avec le Comité Régional de Développement Touristique d’Auvergne (CRDTA), ce salon a accueilli pendant 2 jours 22 000 rendez-vous entre des prestataires de l’offre touristique française et des acheteurs internationaux.

Le Journal de l’éco a rencontré 5 d’entre eux représentant plusieurs types de prestataires présents au salon : agences de voyages, un groupe de location de résidences de vacances, une responsable promotion d’un site touristique.

Tous avaient déjà participé aux précédents salons : « un véritable savoir-faire d’Atout-France très bien épaulé par le Comité Régional du Tourisme : la formule fonctionne bien et à Clermont-Ferrand tout était bien organisé dans un endroit confortable et bien situé. »

A la recherche de nouveaux contacts et de nouveaux partenaires pour doper leurs ventes, ce salon leur a aussi permis d’appréhender « les tendances du marché et d’anticiper les attentes des futurs clients ».

Côté convivialité, la soirée, organisée à la Coopérative de mai, a été un vrai succès. Pourtant, certains regrettent de ne pas avoir été conviés à la soirée d’accueil à Vulcania, réservée aux seuls voyagistes et de ne pas pouvoir participer aux sorties dans des sites touristiques auvergnats : « on ne sort pas de la ville ; on n’a rien vu de l’Auvergne. ».

L’attractivité de Clermont-Ferrand reste encore à prouver

Pour ces professionnels du tourisme, Clermont-Ferrand souffre d’un déficit d’image : « l’attractivité de Clermont-Ferrand reste à définir », un handicap que les difficultés d’accès ne contribuent pas à lever. « Surtout pour les étrangers, ce n’est vraiment pas facile ». Or, pour capter la clientèle étrangère et particulièrement celle des pays émergents, l’offre de transport ne plaide pas en sa faveur. Pourtant, Clermont-Ferrand et l’Auvergne ne manquent pas d’atouts pour répondre à de nouvelles tendances du tourisme pour des produits plus culturels, la recherche d’une qualité de vie, d’authenticité et de bien-être.

Il faudra se montrer très convaincants pour faire venir ces touristes du bout du monde (Russes, Brésiliens ou Chinois) qui, après Paris et Nice, ont enfin envie de découvrir les provinces françaises et la gastronomie. Nous devrions, à l’instar des «régions espagnoles mieux structurées que nous pour l’accueil de touristes étrangers, revoir nos organisations désormais obsolètes.» Or, en France, pas particulièrement en Auvergne, tout le monde – et donc, autant dire personne – s’occupe de tourisme ; les opérateurs privés, les collectivités territoriales, les parcs naturels, les Départements, les Régions, l’Etat, ne travaillent pas toujours dans la concertation ni dans la complémentarité. Aucun secteur plus que le tourisme n’illustre l’inefficacité de ce « mille feuille administratif » . Les tour opérateurs étrangers nous le disent : « ce serait tellement plus opérationnel sans cette multiplicité d’interlocuteurs. » 

Un impact économique à double détente

A Clermont-Ferrand comme ailleurs, «tout le monde veut faire du réceptif mais on ne sait pas faire. Cette étape est le maillon faible dans le tourisme » alors il faudra s’organiser, fédérer, tendre vers la qualité tout au long du processus dans une Auvergne où l’on reconnaît que ses habitants « sont très agréables et très accueillants».

La venue de ce salon à Clermont-Ferrand représentait une opportunité unique de faire connaître l’offre touristique de l’Auvergne et de confirmer la capitale auvergnate comme ville de congrès, capable d’accueillir dans de bonnes conditions plus d’un millier de congressistes : près de 900 chambres dans des hôtels 3 à 5 étoiles de Clermont-Ferrand et de la proche banlieue ont été réservées pour les 800 tour-opérateurs et les 40 journalistes internationaux ayant fait le déplacement. Presque autant de nuitées ont été réservées pour les prestataires venus présenter leur offre touristique et, si nos professionnels du tourisme sont plutôt critiques sur l’organisation un peu aléatoire de la centrale de réservation, le fait de proposer des chambres d’hôtes cosy en surplus de l’hôtellerie traditionnelle a été considéré comme une valeur ajoutée.

S’il faudra encore attendre encore plusieurs mois pour mesurer l’impact économique de cette manifestation sur l’évolution de la destination Auvergne chez les voyagistes, les retombées économiques immédiates sont considérables. La tenue de ce salon a été la bienvenue en une période plutôt calme pour les hôteliers et restaurateurs clermontois.

Informations pratiques :
https://www.auvergne-tourisme.info



Un article de Chantal Moulin

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