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Frédéric Bonnichon, maire de Châtel-Guyon : «  Le nouveau théâtre de la Ville sera opérationnel au printemps 2015 ! »

Frédéric Bonnichon, maire de Châtel-Guyon : «  Le nouveau théâtre de la Ville sera opérationnel au printemps 2015 ! »
Frédéric Bonnichon, Maire de Châtel-Guyon

A la fin du XIXe siècle en France, les nombreuses villes thermales participent activement à la création du tourisme. En faisant venir de nombreux curistes, elles engendrent autour d’elles une agitation culturelle et festive. Ainsi, chaque ville thermale se dotera de Casinos et de théâtres qui verront se produire les plus grandes vedettes de l’époque. La ville de Châtel-Guyon, dans le Puy-de-Dôme, n’a pas échappé à la règle et possède un établissement qui sera totalement rénové en 2015. Frédéric Bonnichon, que le Journal de l’éco à rencontré, explique en quoi le nouveau départ de cet équipement est fondamental pour la politique culturelle de sa ville. Entretien.


Le Journal de l’éco : Pourriez-vous vous présenter ?

Frédéric Bonnichon : Je suis Maire de Châtel-Guyon depuis 2008, président de la communauté de communes Volvic sources et volcans et Conseiller Régional. J’ai également une activité professionnelle de chef d’entreprise.

Le Journal de l’éco : Quel est l’historique du théâtre de Châtel-Guyon ?

Frédéric Bonnichon : C’est un équipement patrimonial, culturel et architectural important. Il est pratiquement au centre de la ville et figure sur la plupart des cartes postales depuis le début du XXe siècle. Comme dans beaucoup de ville thermale, cela a toujours été un établissement privé et il appartenait jusqu’à ce que la ville le rachète en 2009 au gestionnaire du Casino. Fermé au public en 2004 pour des raisons économiques et de vétusté, le théâtre a été racheté par la municipalité en 2009 pour 1 euro symbolique et nous avons monté le projet qui consiste à le réparer, le rénover et le relancer pour en faire un outil de la politique culturelle de la ville.

Le Journal de l’éco : En quelle année a démarré le chantier de rénovation ?

Frédéric Bonnichon : A l’automne 2013 pour une ouverture au printemps 2015. Le chantier aura duré 18 mois, c’est ce que nous avions prévu initialement. Ce qui est très court pour un chantier de cette envergure avec autant de nouvelles technologies à intégrer de façon discrète et opérationnelle pour le bon déroulement des spectacles à venir.

Le Journal de l’éco : Qui a la main sur ce projet de rénovation ?

Frédéric Bonnichon : Ce projet est géré en maîtrise d’ouvrage par la ville de Châtel-Guyon, nous assurons le pilotage de l’ensemble des opérations. Mais nous avons choisi pour nous assister un cabinet d’architectes clermontois, Fabre et Speller, spécialiste international de la rénovation des théâtres anciens.

Le Journal de l’éco : Le bâtiment est-il classé ?

Frédéric Bonnichon : Évidemment ! Tout le travail fait par les architectes, la ville et la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles – ndlr -) a consisté à mettre à plat tout le travail technique en fonction du cahier des charges et des obligations réglementaires.

L’idée est de rester ce que cette scène a toujours été : une scène très éclectique

Le Journal de l’éco : Avez-vous fait appel à des artisans locaux ?

Frédéric Bonnichon : Tous les cas sont représentés. L’électricien est local, le staffeur est lyonnais, nous sommes, ce qui est plutôt amusant, en relation avec la future région Auvergne / Rhône Alpes dans la répartition des tâches entre les différents artisans. Toutes les entreprises ont répondu à des appels d’offre.

Le Journal de l’éco : Quel est le budget de ces travaux ?

Frédéric Bonnichon : Il est de 3 millions 800 000 euros HT. Le coût restant à la charge de la mairie de Châtel-Guyon s’élève à 1 million 500 000 euros. Le reste est assuré par des subventions et la dynamique de mécénat que nous avons engagée.

Le Journal de l’éco : C’est intéressant. Parlez nous justement plus en détail de cette dynamique de mécénat.

Frédéric Bonnichon : Dès l’étude préalable du projet, nous nous sommes aperçus qu’il n’était pas raisonnable de le financer seuls à 100 % et c’est pourquoi il a fallu engager une dynamique importante en nous retournant vers la Fondation du Patrimoine qui nous a aidés à mener un certains nombre d’actions pour faire savoir aux locaux, aux fonds régionaux et aux entreprises que nous avions besoin de leur aide. Nous avons créé une association baptisée « Tous en scène à Châtel-Guyon » qui a été à l’origine de nombreux événements mobilisateurs.

Le Journal de l’éco : Ce nouveau théâtre sera donc opérationnel au printemps. Qui va en assurer la gestion ?

Frédéric Bonnichon : Le service culturel de la Ville. L’idée est de rester ce que cette scène a toujours été : une scène très éclectique. C’est le thermalisme en France qui a inventé le tourisme à la fin du XIXe siècle. Et les premières scènes culturelles en dehors de Paris ou de Lyon ont été dans les 200 villes thermales françaises qui possédaient toutes un théâtre. Ces villes thermales étaient le lieu de passage des vedettes des différentes époques. De Minstinguett à Jacques Brel plus tard, de Fernand Raynaud à Edith Piaf, tous les grands artistes se sont produits dans les villes thermales. Nous tenons à rester dans cet esprit là et il y aura donc du théâtre, du classique, des musiques actuelles, du one-man-show, etc. Et ce, dans un esprit qualitatif et accessible à tous. Les entreprises ne seront pas oubliées puisque nous pourrons programmer aussi des séminaires, des galas ou des arbres de Noël.

Le Journal de l’éco : Pourriez-vous nous livrer, si vous la connaissez, un aperçu de la programmation pour l’ouverture au printemps 2015 .

Frédéric Bonnichon : L’inauguration se tiendra le 31 mars et le premier spectacle se produira le 1er avril. Je vous livre un petit sccop : nous accueillerons le couple Shirley et Dino qui ouvrira le théâtre de Châtel-Guyon. Quelques jours à peine après l’ouverture de la billetterie, ce premier spectacle est presque déjà complet. Michel Jonasz se produira le 9 avril et le lendemain nous aurons un hommage à Charlie Chaplin en présence de l’un de ses petits-fils.

Informations pratiques :

Où acheter ses places ?

  •  En Mairie de Châtel-Guyon le mercredi et vendredi de 9 à 12 h et de 14h à 17h30 et le samedi de 9 à 12h ou par téléphone au 04 73 86 01 88.
  •  Ouverture de la billetterie en ligne le 14 février 2015 sur www.theatre.chatel-guyon.fr


Un article de Thomas Fauveau

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