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Kids-ok, la start-up qui protège vos enfants sur les réseaux sociaux

Kids-ok, la start-up qui protège vos enfants sur les réseaux sociaux

Quatre jeunes entrepreneurs motivés pour lutter contre le cyber-harcèlement, ont créé Kids-ok à Lyon en mai 2014. Une application mobile ingénieuse permet aux parents de prévenir les situations de risque que leurs enfants pourraient subir sur les réseaux sociaux. Jean-Damien DUMAS nous éclaire sur son intérêt et sur la philosophie de l’entreprise.


C’est en 2012, dans le TGV entre Lyon et Paris, que l’aventure a commencé. « Kids-ok n’aurait jamais vu le jour si, par le plus grand des hasards, Augustin ne s’était pas assis à côté de moi dans le train ! Pendant le trajet, il m’a parlé de son projet d’aider les parents à protéger leurs enfants sur les réseaux sociaux. Issu d’une fratrie de 7, il a été sensibilisé à ces questions par une mésaventure arrivée à l’une de ses sœurs avec sa fille. Il cherchait un informaticien pour développer une solution car, après un tour d’horizon, il a compris que rien n’existait sur le sujet. J’étais employé comme consultant informatique dans une grande société américaine, je trouvais l’idée excellente et me suis dit qu’à 25 ans, c’était l’occasion de devenir maître de mon destin et de répondre à un vrai enjeu sociétal. »

Après avoir étoffé l’équipe avec Alexandre, graphiste et Antoine, développeur, le projet a été sélectionné parmi les 10 meilleurs lors d’un startup week-end qui a eu lieu à Lyon début 2013. Les quatre associés ont précisé leur idée : proposer une application qui permette aux parents d’être alertés en temps réel de toute activité suspecte susceptible de mettre en danger leurs enfants.

90% des parents ne sont pas au courant quand leur enfant se fait harceler

Souvent, les enfants harcelés ne parlent pas, ou parfois ils parlent trop tard. L’application Kids-ok se situe du côté de la prévention, puisque les parents sont immédiatement informés dès qu’un rendez-vous est fixé avec un inconnu, lorsque les enfants accèdent à des photos dénudées ou si des insultes apparaissent dans les échanges.

« Nous tenions à ce que l’application préserve l’espace privé de l’enfant et la relation de confiance qu’il a avec ses parents. Chaque alerte peut être classée sans suite ou discutée le soir, de retour à la maison avec l’enfant. Par ailleurs, les enfants doivent entrer leurs codes pour activer Kids-ok, ils sont donc forcément au courant que leurs parents l’utilisent. »

Une longue phase de test basée sur les retours utilisateurs

« Il nous a fallu un an pour créer le prototype, puis effectuer le bêta-test. Nous avons utilisé une plateforme de Crowdfunding pour obtenir du feed-back utilisateur, avec pas moins de 300 participants. Cela nous a permis d’apporter un soin particulier à l’ergonomie, aux graphismes et aux attentes concrètes des parents. Une version commercialisable est accessible sous forme d’abonnement depuis septembre 2015. »

Une approche économique et citoyenne

« En relation avec des associations familiales en France et en Europe, nous développons une académie Kids-ok : en mettant gratuitement à disposition des contenus pédagogiques, des formations et une plateforme d’échange entre parents sur ces sujets sensibles. Nous aimerions mieux armer les gens face à ce fléau et leur faire prendre conscience des dangers qui existent sur internet. Les parents ont pris l’habitude de mettre la ceinture de sécurité à leur enfant dans la voiture, il faut y penser aussi pour les réseaux sociaux. »

Le business plan de la société prévoit d’atteindre un équilibre début 2016, avant d’envisager d’étendre la commercialisation du produit en Europe.



Un article de la rédaction du Journal de l’éco

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