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Kysdem System : monter vos meubles sans outils, c’est possible!

Kysdem System : monter vos meubles sans outils, c’est possible!
Démonstration de montage à la Foire Internationale de Paris

Qui n’a jamais pesté contre ses outils lorsqu’il s’agit d’assembler un meuble ? On a tous expérimenté cela au moins une fois dans sa vie : bricoler avec des outils est parfois une tâche fastidieuse et même douloureuse quand un coup de marteau mal placé vient entraver la bonne progression de la tâche qu’on s’est donné. La solution, Patrick de Ruffray la propose : Kysdem System, un système d’assemblage de meubles sans outil mêlant simplicité, esthétique et aspect pratique.


Né pour réussir : c’est peut-être sous ce bon augure que se profile l’avenir de Kysdem System. Car avant même d’être commercialisé, celui-ci avait déjà connu un premier triomphe : « La création du système remonte à 2011 et en 2014 nous l’avons présenté au concours Lépine. Nous avons été récompensé par la médaille d’or, ce qui a abouti à la création de l’entreprise ». Une première réussite qui lance Patrick de Ruffray et sa famille sur les sentiers de la création de son entreprise : « Après le concours nous avons étudié la réaction des gens et nous nous sommes rendus compte qu’ils souhaitaient une personne morale en guise d’interlocuteur. Moi-même, ma femme et mes quatre enfants avons donc décidé de lancer notre S.A.R.L familiale ».

Le financement ne fut pas simple à obtenir « Il y a eu des problèmes de date, il nous a donc fallu faire très vite pour coordonner les dépôts des statuts et les demandes de subvention. Nous avons bénéficié d’un prêt du Crédit Agricole, de la plate-forme d’initiative locale de Montluçon ainsi qu’une subvention de l’AGESIPH (Association de Gestion du Fonds pour l’Insertion Professionnelle des Personnes Handicapées). J’ajoute également une très grosse contribution intellectuelle de BGE Auvergne ». Kysdem Systems a également bénéficié du soutien d’initiatives à l’échelle locale : « Nous avons reçu l’aide précieuse de la société DAM à Prémilhat, de la société LDECO à Vallon en Sully et de la société Evolutia à Issoire ».

L’idée de ce nouveau type d’assemblage n’est pas nouvelle. Patrick de Ruffray la doit à son expérience personnelle. « J’ai une formation initiale de forestier. J’ai fait dix ans dans les scieries avant de finir chef d’atelier dans l’une d’entre elles avec un effectif de quarante personnes. Pendant ces dix années j’ai fabriqué des meubles démontables avec des systèmes d’assemblage classiques que l’on trouve dans le commerce. C’est à ce moment là que j’ai eu ce projet de meuble démontable avec un système escamotable mais cela ne s’est pas fait dans l’immédiat. Je suis ensuite devenu conseiller technique pendant dix ans chez Auvergne Promouvoir puis j’ai passé dix autres années au Comité Expansion Economique de l’Allier. En 2011, j’avais décidé de concrétiser cette idée que je cultivais depuis un certain temps et je me suis lancé dans l’aventure ». C’est finalement le 16 Septembre 2014 que Kysdem Systems voit le jour à Désertines. En Octobre 2014,  la toute jeune entreprise connaît son premier succès au Salon des Inventeurs et Créateurs à Issoire où on lui décerne le premier prix du public sur une sélection de vingt-cinq inventeurs et vingt-deux créateurs.

Très fier de son entreprise, Patrick de Ruffray est plus qu’enthousiaste à l’idée de la présenter : « Kysdem Systems a pour objet un bureau d’études de confection dans l’ameublement, l’agencement ainsi que dans toutes les pièces spécifiques de ce domaine. Nous exploitons le brevet SAKS (Système Assemblage Kysdem System) et commercialisons le produit en import/export. Accessoirement je propose mes services dans le domaine du business plan et des analyses financières ». Puis il revient sur le système d’assemblage en lui-même : « Le SAKS est le terme que nous employons dans notre dossier de présentation : c’est un nouveau produit, un système d’assemblage escamotable pour monter et démonter les meubles sans outils et ce autant de fois que nécessaire. Lorsque le meuble est démonté il est possible d’empiler ces éléments sur bois sans protection. Cela facilite le transport et le stockage. Quand le meuble est monté, si un élément n’est pas utilisé, le système reste esthétique ».

Lors du concours Lépine, le caisson de démonstration que nous avons utilisé a été monté et démonté plus de 600 fois

Patrick de Ruffray met également en avant la grande particularité de son système : « Prenez par exemple les systèmes d’assemblages des autres enseignes, en particilier le Munifixe, c’est à dire ces systèmes excentriques que l’on trouve sur des meubles Ikéa, But ou Conforama. Leur système fonctionne différemment : il est escamotable mais sollicite le matériau. Ce n’est pas le cas avec Kysdem System qui lui ne le sollicite pas. Lors du concours Lépine, le caisson de démonstration que nous avons utilisé a été monté et démonté plus de 600 fois ». La clientèle reste également professionnelle : « Pour ce qui est de l’activité même nous avons un bureau d’études destiné aux menuisiers, agenceurs, en somme touts les fabricants de meubles. Quant à la vente, nous nous tournons là aussi vers les fabricants de meubles et les agenceurs. Nous vendons aux professionnels et aux particuliers». Bien que situé sur un plan national, le SAKS reste protégé à l’international : « Le brevet est protégé au Canada, aux USA, en Europe, en Inde et en Chine ».

Après quelque mois d’existence, Kysdem System s’est mué en une entreprise aux rouages bien huilés : « J’ai fixé un objectif de production avec la société AMTEK à Saint-Victor dans l’Allier. Nous prévoyons de produire un million de pièces par an. Je me charge personnellement de la fabrication et j’externalise la fabrication à AMTEK. La pièce se décline en quatre éléments qui sont produits par quatre entreprises différents : AMTEK, la ZPP à Peschadoires ; ID Casting à Igny dans l’Essonne et le Décolletage Jurassien à Champagnoles. Pour la commercialisation, je fais appel à mon partenaire commercial Dominique Rocher de DR Negoconsulting à Royat. Dans le futur je souhaiterais investir dans la création d’outils pour produire industriellement le SAKS. J’ai tout récemment fait le point sur la partie recherche et développement du SAKS et les dépenses que cela a engendré : sur quatre ans (entre 2011 et 2014) nous lui avons consacré 520 jours ».

A l’heure d’un premier bilan, Patrick de Ruffray se monrte tout à fait optimiste sur la situation de Kysdem Systems : « J’éprouve beaucoup de satisfaction aujourd’hui : j’ai reçu beaucoup de soutien d’organismes comme la CCI, la CRCI ainsi que des partenaires directs dont le rédacteur du brevet qui suit de près son évolution. L’IFAG et l’IFAG consulting ont été également d’un grand secours pour l’étude de marché effectuée en 2011 et 2012. L’IUT de Montluçon a également réalisé une vidéo en janvier 2014 et au lycée Albert Londres de Cusset des prototypes ont été créés dont un qui était destiné à montrer les possibilités du SAKS dans la fabrication de meubles. Je suis également adhérent à l’organisme Dirigeants et Commerciaux de France à Montluçon. Si je ne devais exprimer qu’un regret, ce serait que mon invention ne devienne pas innovation. Pour moi c’est le futur : s’il n’y a pas de commercialisation, il n’y a pas d’innovation ».

Fort de son expérience, Patrick de Ruffray n’hésite pas à encourager les jeunes entrepreneurs à en devenir : « Je souhaite beaucoup de courage à ceux qui vont se lancer dans ce genre d’aventure. C’est un processus long et fastidieux mais il se montre très gratifiant si l’on arrive à mener sa barque à bon port ».

Avec Kysdem System, Patrick de Ruffray propose un moyen pratique et esthétique pour monter tous vos meubles : fini de sortir la boîte à outils où d’endommager le matériau du meuble à coups de tournevis ou de marteau. Bricoler ses meubles devient un jeu d’enfant et ce autant de fois qu’on le désire.



Un article de la rédaction du Journal de l’éco

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