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La douleur au cœur des réseaux économiques Clermontois

La douleur au cœur des réseaux économiques Clermontois

Alice CORTEVAL Directrice de l’Institut Analgésia accompagnée de Patrice Domas est intervenu le 31 mars 2013 au Novotel du Brezet devant les 21 présidents des clubs et associations économiques de l’INTERCLUBS du Grand Clermont sur le thème « la douleur dans l’entreprise (TMS, lien avec performance et bien-être, difficulté de prise en charge)».


Le champ des manifestations de la douleur est très vaste et concerne 1 adulte sur 5. Il couvre des symptômes variés qui vont de la céphalée à l’arthrose en passant par la fibromyalgie sans oublier le syndrome du côlon irritable, les symptômes neuropathiques et les traitements post cancer.

Force est de constater que l’état d’avancement de la recherche dans ce domaine n’a pas vraiment évolué depuis 50 ans et que les traitements existants concernant la douleur sont très anciens et essentiellement dérivés du pavot, du cannabis, du saule et du paracétamol qui présentent de plus en plus d’effets secondaires mal tolérés. La balance bénéfique de ces traitements s’avère donc insuffisante du fait qu’ils génèrent de la dépendance et des problèmes annexes multiples. Ainsi 2/3 des douleurs ne sont pas assez gérées et les patients douloureux chroniques sont amenés à se tourner vers de nouvelles formes de thérapeutiques alternatives telles que l’hypnose, la sophrologie et la Mindfulness, dont l’efficacité restent difficiles à démontrer au niveau scientifique.

L’absentéisme consécutif à la douleur… représente 400 000 journées de travail perdues par an

Les conséquences sur le plan économique sont édifiantes sachant qu’1 malade sur 2 recours aux arrêts maladie avec une absence moyenne de 4 mois par an ce qui représente 400 000 journées de travail perdues par an soit l’équivalent de 88 millions d’euros perdus. Aux conséquences de cet absentéisme s’ajoute les méfaits d’un présentéisme dégradé de personnes rendus inefficaces du fait des conséquences des douleurs qu’ils supportent.

Du fait de la difficulté de verbaliser cette souffrance et des réticences à consulter on observe une prise en charge très tardive de cette douleur qui s’avère souvent inefficace. A ce constat alarmant s’ajoutent les difficultés observées au retour d’un arrêt de travail prolongé. Une autre conséquence de cette défaillance des traitements se traduit par ailleurs par un nomadisme médical et une surconsommation médicamenteuse préjudiciable.

Face à cette situation caractérisée par l’échec des médicaments à traiter la douleur de façon satisfaisante il devient nécessaire de recourir à une nouvelle approche du patient et de s’interroger sur comment faire pour prendre le problème dans sa globalité.

1er pôle en Europe dédié à la recherche … et à l’innovation dans le domaine de la douleur

C’est ici que prend tout son sens la démarche proposée par Analgésia. 1er pôle en Europe dédié à la recherche translationnelle et à l’innovation dans le domaine de la douleur initié à Clermont-Ferrand, Analgésia s’appuie sur des équipes pluridisciplinaires. Elle leur propose de collaborer ensemble en adoptant une stratégie qui consiste à prendre le problème à l’envers en partant du patient afin de mieux le comprendre, de nourrir la recherche et de revenir à l’homme.

Elle a ainsi tenu à rapprocher les médecins des chercheurs en s’appuyant sur des associations de patients existantes qui collaborent à ses travaux d’observation et de recherches. L’un de ses concepts innovant a consisté à intégrer et d’associer en parallèle la santé humaine et animale dans le développement des médicaments et des solutions thérapeutiques innovantes de demain. Cette démarche se révèle unique en Europe car elle associe les soins et la recherche, le privé et le public et l’homme à l’animal.

C’est dans l’esprit de poursuivre les actions de prise en charge de la douleur initiées en 1992 que le cluster Analgésia Partnership a été créé en 2009 puis s’est transformé en Institut Analgésia en 2014 avec pour objectif de réunir les 3 mondes des patients, des médecins et de chercheurs et le parti pris de mettre le patient au centre. Analgésia se proposera très bientôt de suivre une cohorte de 15 000 patients en utilisant des capteurs situés sur des smartphones qui permettront au patient d’observer et de consigner en temps réel des informations sur les douleurs qu’il éprouve et de recevoir en échange des conseils pratiques en continus qui lui permettront de se responsabiliser en face de sa douleur. Cette nouvelle approche offrira au patient le sentiment bénéfique d’être au cœur de l’attention de ses accompagnants ce qui renforcera sa confiance et son estime de soi dont on sait qu’elles constituent des alliés précieux dans la mise en œuvre et l’efficacité de leurs traitements. Ceci permettra, en partenariat avec 10 centres d’études et de traitement de la douleur, d’éviter la « chronicisation » des douleurs qui entrainent des modifications cérébrales préjudiciables à l’efficacité du processus de guérison du patient. La démarche initiée par Analgésia se doublera de la création d’un conseil d’administration et d’un conseil scientifique qui constitueront l’organe de gouvernance stratégique. Des congrès et des conventions annuelles sur le territoire français seront organisés.

Cette fondation de mécénat et de coopération scientifique verra le jour en 2015 et sera financée par les collectivités locales et des entreprises.



Communiqué de presse

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