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La Peur « de l’Autre » et l’Audace « d’Etre Soi » ! : Quand tout fout le camp

La Peur « de l’Autre » et l’Audace « d’Etre Soi » ! : Quand tout fout le camp

La peur comme le courage sont le propre de l’Homme et quand ils se contrarient l’un et l’autre suite à une dégradation généralisée de la situation, l’audace devient alors sa seule issue.


Quand notre environnement devient chaotique, incompréhensible et menaçant, un sentiment de peur nous submerge qui nous plonge dans la perplexité et l’immobilisme. Nous essayons en vain de nous raisonner, de nous tourner vers diverses croyances, de nous replier vers des refuges, des paradis perdus, et de vieux démons dans l’espoir d’éradiquer nos peurs et de nos inquiétudes. Ainsi, comme Alice « au pays des merveilles » et à notre corps défendant, nous nous enlisons impuissants dans un « trou noir » sans fond qui ne fait qu’accroître notre sentiment d’insécurité. En conséquence , nous cessons d’agir et nous nous replions sur nous tétanisés par la peur qui nous paralyse.

De façon paradoxale et inexplicable, le « trou noir » de nos peurs dissimule un trésor de singularité qui ne demande qu’à être découvert. Il nous faut donc affronter cette peur avec confiance et audace sans la fuir ni l’éviter afin de passer de l’autre coté du miroir et la voir disparaître comme par enchantement.

C’est en acceptant humblement nos faiblesses et nos peurs, en pleine conscience, que nous retrouvons le courage et l’audace de vivre et d’avancer et que nous construisons notre propre sécurité intérieure, la seule capable de faire face à l’insécurité extérieure.

Se retourner vers le passé c’est prendre le risque de sombrer dans la nostalgie mortifère à la manière de Marcel Proust. Se détourner vers l’avenir nous fait courir le risque de plonger dans l’utopie du « Meilleur des Mondes » chère à Aldous HUXLEY et dans la désillusion des lendemains qui déchantent. La seule porte étroite qui s’ouvre à nous, c’est de réinvestir l’instant présent, en pleine conscience, pour y retrouver le goût et l’audace de vivre et d’agir là où « le temps suspend son vol » pour nous délivrer de nos peurs. C’est dans le silence de notre vie intérieure que nous allons puiser le courage de ne compter plus que sur soi et de « devenir soi-même » en se détournant de tout ce qui nous effraie et nous paralyse.

Pour retrouver le sens, le goût et le respect de l’autre, il nous faut donc paradoxalement accepter de nous éloigner, voire de sacrifier le « collectivisme égalitaire ambiant » qui uniformise, déresponsabilise et appauvrit tout. Parallèlement, il nous faut cultiver notre singularité et notre différence qui nous permettent de « devenir soi » et de nous réaliser, comme nous y invite Jacques ATALI dans son dernier livre. C’est à ce prix que nous redeviendrons des entrepreneurs solidaires, frugaux et créateurs dans toute leur plénitude. Pour ce faire, il nous faut réussir à conjuguer au pluriel plus de liberté, plus de solidarité et plus de fraternité sans les opposer les unes aux autres.

Il est grand temps de remettre l’Orientation (littéralement, le retour vers soi) tout au long de la vie au centre de nos préoccupations et d’aider les jeunes à découvrir, dès l’école, ce qui fait leur singularité professionnelle et sociale aux moyens d’outils existants comme l’Analyse CGP de Robert JOURDA qui permet à chacun de devenir « soi-même », plus créatif, plus performant et plus responsable collectivement.

Les jeunes de la génération « Y » ont confiance en eux mais ils n’osent pas. Aidons les à avoir l’audace de dépasser leurs appréhensions pour retrouver le goût du risque, de l’entreprenariat et de la co-construction qui sont les seuls remparts face au naufrage collectif de notre société.

Ainsi, nos peurs se métamorphoseront en « Bonheur Individuel et National Brut » pour notre plus grande joie et notre plus grand profit au service de la « Renaissance », si attendue, de notre pays.

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