Industrie

Le numérique favorise le travail collaboratif chez Assa Abloy

Le numérique favorise le travail collaboratif chez Assa Abloy

Précurseur dans le domaine de la transition numérique, leader mondial sur le marché de la sécurité électronique, Assa Abloy a fait migrer des milliards de données ces trois dernières années. Son « ambassadeur » français témoigne.


 « J’ai participé activement à la transition numérique de la filiale française de mon groupe qui s’est effectuée entre 2012 et 2015 et j’ai pu me rendre compte du travail colossal induit par cette évolution, raconte Jean-Marc Boyer, Patents and Certification Manager à ASSA ABLOY France, en charge de la migration numérique de la R&D France. La migration des millions de fichiers et des milliards de données, la mobilisation de centaines de collaborateurs sur plusieurs continents ont fait de nous des précurseurs. Je suis devenu « ambassadeur » au sein du réseau Entreprise DU FUTUR afin de partager cette expérience, d’expliquer ce qui est possible de faire et également de découvrir comment font les autres ».

Un CA de 57 milliards de SEK

Très impliqué dans l’évolution technologique d’Assa Abloy, Jean-Marc Broyer, 51 ans, y travaille depuis dix ans. Il gravit les échelons de ce groupe fondé en 1994, suite à la fusion de la société suédoise ASSA avec la finlandaise, Abloy.
Depuis sa création l’entreprise est passée d’une société régionale à un groupe international, qui emploie aujourd’hui plus de 44 000 personnes et affiche un chiffre d’affaires annuel de plus de 57 milliards de SEK (couronnes suédoises). Il est divisé en trois divisions régionales et en deux divisions internationales :
– La division Amériques, qui produit et commercialise des serrures, cylindres, portes de sécurité et encadrements de portes mécaniques et électromécaniques. Parmi ses marques clés, on retrouve Corbin Russwin, Curries, Medeco, Sargent et Yale ;
– La division EMEA produit et commercialise des serrures, cylindres, portes de sécurité et équipements mécaniques, électromécaniques et électroniques ;
– La division Asie-Pacifique produit et commercialise des serrures mécaniques et électromécaniques, des serrures numériques, des portes haute sécurité et du matériel de quincaillerie. Parmi les marques clés de cette division, on retrouve Guli, Pan Pan, King, Lockwood et Yale ;

– Global Technologies, leader des solutions de sécurité électroniques dans le monde entier avec comme marques clés HID et VingCard Elsafe ;
– The Entrance Systems, leader mondial dans les produits d’automatisation d’entrées, de composants et le service. Les marques leaders sont Besam, Crawford, la Mégaporte et Albany.
Aujourd’hui, Assa Abloy regroupe plus de 100 marques couvrant tous les types de verrouillage, avec une solution de sécurité pour chaque ouverture de porte. Beaucoup de ces marques sont entrées dans le langage courant, et certaines – comme Vachette ou JPM – sont devenues des références connues de tous. Les principales marques françaises Assa Abloy sont : Vachette, Fichet, Stremler, Abloy, JPM et Portafeu, réparties sur 4 sites de production.

Innovation, qualité et réputation des marques

Ce leadership indéniable détermine l’axe de développement de l’entreprise qui met l’accent sur l’innovation, la qualité des produits et la réputation des marques qu’elle regroupe.
Le marché de la sécurité évolue en permanence et rapidement. Initialement composé de produits purement mécaniques, il tend vers des solutions électroniques autonomes. Pour suivre ces mutations, Assa Abloy entretient une collaboration continue avec les utilisateurs finaux et les distributeurs afin de mieux cerner les attentes de chacun.
Par ailleurs, possédant une gamme de produits plus complète que n’importe quelle autre entreprise du marché, il doit continuer à couvrir les besoins en serrures et solutions de sécurité pour toute ouverture de porte. Celle-ci allant de serrures mécaniques et électroniques aux portes de sécurité, contrôle d’accès et clés mobiles.

Solutions de conception 3D

Ces particularités impactent le positionnement du groupe par rapport à la transition numérique (Seamless flow), un projet ouvert depuis plusieurs années. « Ce projet a visé notamment à uniformiser les outils numériques, ERP (progiciel de gestion de production intégrée – Axapta), le PDM (Gestion des données produit – TemCenter), MCAD (conception mécanique 3D/2D – SOLIDWORKS) et ECAD (conception électronique – Althium), explique M. Boyer. Dans un second temps, l’objectif est de faire communiquer entre eux les différents progiciels. Nous avons travaillé avec le groupe Visiativ sur l’intégration de SOLIDWORKS. Concernant le reste des outils, la stratégie a été établie par notre siège à Stockholm qui s’est orienté vers des prestataires indiens en raison du rapport qualité/prix de leurs solutions ».
Vu la taille du groupe et l’envergure du projet, ce dernier s’étale sur plusieurs années et demande une coordination centrale importante ; ainsi que l’implication de tous les sites à travers le monde. L’uniformisation touche aussi bien la gestion, que les ventes et les ressources humaines. Cette transition s’avère « pas facile, notamment pour les entreprises ayant un historique de produits très important ». En effet, la durée de vie de certains produits va au-delà de 50 ans.
Concrètement, l’intégration de chaque type d’outil entraîne des contraintes spécifiques. « Pour la partie PDM France, le plus gros investissement a été humain, car nous avons décidé de migrer toutes nos données produits (principalement des plans, mais aussi les données qualité), souligne Jean-Marc Boyer. Pour les produits les plus récents, la conception est faite en 3D avec SOLIDWORKS qui n’a posé aucun problème. Néanmoins, pour les produits plus anciens, nous utilisions des logiciels 2D dont nous gardions quelques licences pour la maintenance. Pour les produits encore plus anciens, avant l’ère de la CAO (Conception Assistée par Ordinateur), les plans étaient papier, dans des formats hors standard et il a fallu les convertir en format PDF. » Une fois ce travail accompli, les équipes ont mis en forme ces données numériques sous forme de Metadata (données complémentaires) afin de pouvoir les migrer dans le système PDM centralisé en Suède.

Gestion uniformisée des données

Selon M Boyer, l’avantage du PDM réside dans la gestion uniformisée des données produites à travers le groupe et le partage du savoir. Ce dernier contribue à améliorer le travail de conception et la qualité de production. Aujourd’hui, chaque équipe est en mesure de récupérer des données conçues par ses collègues à l’autre bout de la planète, facilitant ainsi le travail en groupe depuis des sites différents.
Quant aux Workflows, ils accélèrent les échanges par le biais de la validation standardisée. Avant, un plan fini passait par plusieurs étapes et différents statuts, sa validation se faisant par mail pour les délais plus ou moins longs. Actuellement, les workflows intégrés informatiquement avec des commentaires rattachés aux documents rendent possible l’échange d’informations en temps réel. De fait, un produit conçu en France peut être fabriqué sur un autre site et inversement. Le travail collaboratif, en anglais, à travers les continents, a pris un essor approuvé par tous.

Aujourd’hui, après le bouclage de sa première phase, le projet de transition numérique du groupe Assa Alboy se poursuit. L’étape suivante sera de faire communiquer l’ERP avec le PDM. « Notre avance sur le sujet est indéniable, et ceci grâce à la puissance de notre groupe qui est leader de son marché « , conclut Jean-Marc Boyer. Visiblement, il aura encore beaucoup à dire en tant qu’Ambassadeur de la transition numérique.



Publi-rédactionnel

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