Énergie & Environnement

Les bâtiments intelligents deviennent réalité

Les bâtiments intelligents deviennent réalité

La domotique telle qu’elle est apparue dans les années 1980 n’a pas su répondre aux attentes. En effet, les technologies de l’époque n’ont pas été en mesure de satisfaire les consommateurs. 35 ans plus tard, en 2016, l’émergence des bâtiments intelligents semble enfin possible, notamment grâce au développement des technologies de l’information et de la communication, du contexte réglementaire et des compteurs nouvelle génération. De nouveaux acteurs, dont certains en Auvergne-Rhône-Alpes, font leur apparition sur ce marché très pointu.


La domotique ne date pas d’hier

Léonard de Vinci, au XVème siècle, avait déjà imaginé dans ses carnets une lampe de table munie d’un variateur. Sans remonter aussi loin, la domotique moderne date plus précisément des années 1980, avec la miniaturisation des systèmes électroniques et informatiques. Cependant, les applications en la matière sont restées pour le moins limitées du fait de l’insuffisance des interfaces de communication. En France, le minitel a néanmoins permis des expérimentations notables et assez crédibles. Globalement, dans ces années là, la domotique s’est structurée autour de produits pour l’habitat collectif et individuel, mais sans grand succès.

Le nouvel élan de la domotique grâce aux nouvelles technologies

L’arrivée d’Internet a véritablement changé la donne et offert un second souffle à la domotique. Avec les nouvelles technologies de l’information et de la communication, le terme de bâtiment intelligent prend tout son sens. Maisons, immeubles d’habitation et bureaux sont concernés par ces bouleversements. Le but premier est de mieux optimiser leur efficacité énergétique. La législation Européenne imposera d’ailleurs, à l’horizon 2020, la généralisation des bâtiments à énergie positive. Le bâtiment passif peut-être comparé à un véhicule qui roulerait sans indicateur de vitesse, compte-tours et jauge à essence. L’objectif du bâtiment intelligent est de lui donner tous les indicateurs lui permettant de « piloter » sa consommation d’énergie.

La Région Auvergne-Rhône-Alpes engagée dans la Smart Building Alliance

La Smart Building Alliance est une association qui regroupe des entreprises de tout le territoire. Elles se sont données comme objectif de promouvoir le développement des bâtiments intelligents en mutualisant les compétences et savoir-faire de ses membres. L’Auvergne Rhône-Alpes est bien représentée avec des entreprises comme Vest System, Ubiant, Sirlan, Somfy, ABB ou encore Bim In Motion. Pour Emmanuel-Olivier, président-fondateur d’Ubiant « Ce n’est pas aux habitants de s’adapter aux nouveaux bâtiments intelligents. Il faut que les technologies soient des facilitateurs du quotidien. Et si le bâtiment sait s’adapter à ses habitants, il devra ensuite s’adapter à la ville toute entière. »

Des belles réussites outre-Atlantique transposables dans l’hexagone ?

Des entreprises américaines ont connu des succès fulgurants dans le domaine de la domotique en l’espace de quelques années. Nest Labs, fondée en 2010, spécialisée dans les thermostats automatisés et synchronisés par Wi-Fi, a été rachétée par Google en 2014 pour 3,2 milliards de dollars. Nest a déjà investi le marché hexagonal. La start-up française Ween, dont le produit est en pré-commande, se positionne sur le même segment. Installée en Auvergne-Rhône-Alpes, Ubiant, avec son Luminion, tente de percer. Son dirigeant vient de lancer une levée de fonds de 5 millions d’euros pour asseoir ses ambitions et a noué des partenariats avec des fournisseurs d’énergie comme Engie afin d’équiper nativement le maximum de foyers en France et en Europe. Les « petites » françaises vont devoir mettre les bouchées doubles si elles veulent rattraper l’avance prise par le leader américain.



Un article de Thomas Fauveau

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