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L’idée de démocratie

L’idée de démocratie

Une chronique de libre opinion de Marc Halevy: L’idée de démocratie n’est… qu’une idée au service des démagogues professionnels…


L’idée de « démocratie » – surtout au suffrage universel – est le plus grande imposture intellectuelle et la plus grande manipulation politicienne de tous les temps : les démagogues savent très bien que, sorties du « café du commerce », les masses sont notoirement incapables de comprendre le monde réel et d’administrer l’intérêt commun, ils savent qu’elles réclament la liberté et la responsabilité mais qu’elles n’en veulent surtout pas, ils savent qu’elles ne rêvent que de panem et circenses.
En disant : « Je représente le peuple », le démagogue inféode les masses qui en sont soulagées.
Un citoyen est un esclave à qui l’on fait croire qu’il est libre et qui est ravi d’être asservi. Le confort, la sécurité et la paresse lui sont bien plus chers que la liberté, l’autonomie et la joie… pourvu qu’il puisse râler de temps à autre.
Car c’est cela la « liberté » démocratique : avoir le droit de râler de temps en temps, mais rester conforme le reste du temps.

En réalité, tout le jeu politique se joue entre les démagogues professionnels (la classe politique et ses affidés, avides de prébendes) avec deux issues possibles : soit l’un d’eux gagne et c’est la dictature « du peuple » (Robespierre, Hitler) ou « du prolétariat » (Marx, Lénine, Mao), soit le match dure éternellement comme une succession de « manches » où, tantôt, l’un gagne, puis, tantôt, l’autre, indéfiniment, et c’est la « démocratie ». Il va de soi que la « démocratie » est le jeu préféré des démagogues puisqu’elle leur permet à tous, perdants ou gagnants, de continuer à développer leur fonds de commerce.
Dans ce jeu « entre soi », les masses citoyennes ne jouent aucun rôle : elles ne sont que le prétexte des « pouvoirs » et l’alibi des « légitimités ».

Tout ce jeu est d’une perversité diabolique dès lors qu’il instaure, à son seul profit, ces ersatz de moralité que sont la bien-pensance et le politiquement correct qui, au fond, reviennent à ne jamais remettre en cause le jeu « démocratique » des tyranneaux démagogues.
La « démocratie » est devenue un idole sacrée au seul service de ses prêtres autoproclamés : les démagogues professionnels. Les débats électoraux ne sont que des luttes intestines entre factions sacerdotales concurrentes qui n’ont que faire du sort de leurs ouailles engraissées à grands coups de clientélisme et d’électoralisme.

L’origine de tout ce mal, de tout ce cancer sociétal, habite, toute entière, dans le concept d’Etat c’est-à-dire de cette superstructure artificielle mise en place par les démagogues professionnels « dictatoriaux » ou « démocratiques », qui a supplanté les communautés de vie pour leur substituer des appareils bureaucratiques anonymes. La suprême astuce a été de faire de l’Etat, le serviteur de la Nation, du Peuple, de la Patrie ou de la Société, alors que ces notions sont, toutes ensemble, des créations artificielles, abstraites et imaginaires de l’Etat lui-même pour tenter de se légitimer.
Les masses veulent des démagogues, qui créent l’Etat, qui invente la Nation pour phagocyter les masses. La boucle est bouclée …
« Dormez, braves gens … L’Etat veille sur votre sommeil ! »

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Une rubrique de libre opinionde Marc Halévy

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