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Mathieu-Robert Jourda : moi candidat à la Présidence de la République je veux faire justice du mépris que l’on me témoigne

Mathieu-Robert Jourda : moi candidat à la Présidence de la République je veux faire justice du mépris que l’on me témoigne

Une chronique de libre opinion de Mathieu-Robert Jourda : des amis moqueurs m’ont fait observer que ma candidature à la Présidence de la République a les mêmes caractéristiques que celle d’Emmanuel Macron : un positionnement hors des sentiers battus du terrain électoral de la gauche et la droite extensives, l’obligation de créer un parti pour recruter à mon service des députés vierges et en outre mon objectif majeur de restauration de la santé économique de notre pays est d’ores et déjà supplanté sur le plan séduction par le projet de « revenu universel ». Je concède que ça fait beaucoup de handicap, mais clarifions ma différence fondamentale : je m’engage à instaurer le travail pour tous et non pas le revenu. Et je m’explique brièvement.


Tout individu est capable d’exercer une activité productive qui mérite une rémunération, donc tout devra être fait pour faciliter la naissance et le développement de ces activités. La première mesure à instaurer est l’exonération de tous les impôts pendant les premières années et jusqu’à un niveau de revenu à déterminer selon des critères d’équité. L’avantage de cette politique saute aux yeux : on ne prélève pas sur le revenu des actifs, on ne donne pas de l’argent pour survivre, on permet à tous d’entrer dans l’économie productive et on met tous les moyens actuellement disponibles – la formation et l’enseignement au premier chef – au service de cette fécondation de la capacité productive. Je passe sur les détails pratiques.

Mon adversaire électoral, je ne le conteste pas, c’est Macron, et je salue son talent, sauf à préciser que ce talent se situe essentiellement sur le plan de la communication et non pas des savoir-faire. Macron s’est fait une renommée pendant ses deux années de ministre, à cause non pas de la valeur de ses mesures mais de cette confiance soudaine qui a été donnée à un homme aussi jeune, non élu et démuni de connaissances en économie. Il est ainsi dans une situation similaire à celle de Trump.  Ce sera donc le trumpette de la renommée.

Me voilà présentement en train de faire à mon tour de la communication sur le mode Canard Enchaîné. Or dans notre monde de Tweet à gogo, c’est une façon de se faire une notoriété. Alors je poursuis sur mode persifleur : Emmanuel, prénom qui signifie Dieu venu parmi les hommes, cherche des disciples et il faudra bien trouver un nom au parti qui les rassemblera. Etant donné leur positionnement un peu gauche un peu droite, je propose de les appeler les « Gaudroits ». J’ai déposé ce nom à l’INPI et je le cèderai à monsieur Macron pour 10 000 €.

Sur le même mode de communication je ferai connaître mes jugements sur les autres candidats.

Jean-Luc Mélenchon est très fier d’avoir récupéré les communistes en fin de vie (politique) et il en profite pour donner des leçons de gauchisme aux socialistes bon teint. Bien fait pour eux et pas question de se rallier à Benoît Hamon : ne mélenchon pas les torchons et les serviettes.

Alors du côté des socialistes on ne peut que dire : ce divorce, c’est Hamon grand regret.

François Fillon ne comprend pas que la justice considère que c’est une escroquerie de donner à sa femme et ses enfants le budget officiel octroyé à tous les députés et sénateurs par les dispositions gouvernementales établies. On lui reproche le caractère fictif du travail de Penelope. Mais cette collaboratrice n’est-elle pas la plus fiable de toutes et de surcroît disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 ? Dans ce métier si difficile, la sagesse populaire dit : de préférence Fillon-nous à nos proches affectueux.

Marine Le Pen est l’objet de la même accusation pour les mêmes faits. Et elle fait valoir que ces fonds lui ont permis de se mettre, elle, au service de la France. Alors on peut l’appeler Marine le Penelope.

Pour ces deux derniers personnages malmenés, levons-nous et crions aux juges : justice, juste ciel !

Toutefois calmons ces victimes qui s’écrient : au voleur ! au voleur ! à l’assassin ! au meurtrier ! Justice, juste ciel ! Je suis perdu, je suis assassiné ! On m’a coupé la gorge, on m’a dérobé mon argent ! Ces propos sont excessifs et déplacés comme un hurlement macronien.

L’inconvénient de cette campagne d’indignation est qu’il faudra taire que le personnage auteur de cette clameur s’appelle Harpagon. Alors je retourne à mon foyer interlope où mon épouse me fait éplucher les patates sans rémunération.

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