Etudes-conseil-expertise

Etude REL : Le BFR des entreprises européennes se détériore

Etude REL : Le BFR des entreprises européennes se détériore



Le Cash Conversion est passé à 40,4 jours en 2016 contre 39 jours l’année précédente en données pro forma soit une diminution.

Paris – le 11 septembre 2017 –  Le besoin en fonds de roulement (BFR) des grandes entreprises européennes s’est détérioré en 2016 et est revenu à son niveau de 2010.  Des délais fournisseurs plus longs n’ont pu compenser la hausse de 10,1% des stocks et des créances clients en 2016, montre l’étude REL publiée en exclusivité par L’Agefi lundi 11 septembre 2016.

L’étude est téléchargeable sur le site de la société au lien suivant

Cette enquête est réalisée à partir des résultats 1.000 premières entreprises cotées dans 19 pays d’Europe, hors secteur financier.

Elle permet d’établir le CCC ou Cash Conversion Cycle qui s’exprime en nombre de jours et indique pendant combien de temps l’argent reste immobilisé dans les processus d’achat, de production et de vente d’une entreprise.

Le calcul du CCC est basé sur :

  • le nombre de jours crédit-clients (DSO – Days Sales Outstanding) = le nombre de jours moyen durant lesquels l’entreprise doit attendre le paiement après qu’un produit ou service a été livré ;
  • le nombre de jours de rotation des stocks (DIO – Days Inventory Outstanding) = le nombre de jours moyen dont l’entreprise a besoin pour transformer ses stocks en ventes ;
  • le nombre de jours crédit-fournisseur (DPO – Days Payable Outstanding) = le nombre de jours moyen dont l’entreprise a besoin pour payer ses fournisseurs.

Plus le cycle est court, moins longtemps le capital reste immobilisé dans le processus d’exploitation.
Ce qui vous permet de faire face à vos obligations à court terme et de développer vos activités

Dans sa dernière édition, cette enquête fait ressortir une augmentation de 3,6% du « cycle de conversion du cash » (CCC).

Cet indicateur est passé à 40,4 jours en 2016 contre 39 jours l’année précédente en données pro forma.

Parmi les raisons analysées par les consultants en charge de l’étude, des délais de paiement fournisseurs plus longs qui n’ont pu compenser une rotation plus lente des stocks et une progression des créances clients.

Malgré un repli de 1,2% de son chiffre d’affaires global, le panel affiche une marge d’exploitation en hausse de 80 points de base à 8,65%. La trésorerie disponible des sociétés de l’échantillon, en hausse de 2,2% à 881 milliards d’euros, s’accompagne d’une progression de 5,9% de leur dette brute à 3.523 milliards. « La faiblesse des taux d’intérêt encourage les entreprises à s’endetter plutôt que d’optimiser leur BFR », en déduit l’étude.

Semi conducteurs en tête, hydrocarbures à la traîne

Plusieurs secteurs ont néanmoins réussi à tirer leur épingle du jeu en diminuant significativement leur BFR, comme les semi-conducteurs, les équipements et services énergétiques ou les télécoms mobiles. A contrario, les hydrocarbures, la distribution par internet et les médias ont enregistré la plus forte dégradation de leur performance dans ce domaine. De surcroît, peu de sociétés parviennent à pérenniser leurs efforts.

11% des sociétés du panel sont parvenus à améliorer leur CCC sur 3 années consécutives. 91 sociétés (soit 9% du panel) ont sur la même période vu leurs performances se détériorer. Enfin, seulement 10 entreprises, représentant 1% du panel, sont parvenues à améliorer leur BFR chaque année depuis 2010 ».

La France suit la tendance européenne

La France n’a pas échappé à la tendance générale avec une détérioration correspondant à 1 jour pour les 137 sociétés analysées. Six des dix plus importants groupes de l’Hexagone par le chiffre d’affaires (Total, Renault, Engie, Saint-Gobain, Vinci, EDF) affichent d’ailleurs un BFR en nette augmentation d’un an sur l’autre. A l’échelle européenne, « l’alignement de l’ensemble des entreprises de l’échantillon sur les meilleures pratiques de chaque secteur permettrait de dégager un gain de 1.046 milliards d’euros, soit 7,1% du PIB européen pour l’année 2016 », selon les calculs de REL.

Méthodologie


L’étude annuelle de REL, mesure les performances en matière de gestion de leur BFR des 1000 premières entreprises européennes (en volume des ventes) pendant l’année 2016. Les données sont issues de sources publiques (CapitalIQ). Les industries sont définies par leur GICS (Global Industry Classification Standard) qui est une classification « Standard & Poor’s » qui rend ensuite possible une comparaison globale par secteur et par industrie. Les comparaisons sont faites d’une année sur l’autre en respectant le même périmètre d’étude, en prenant en compte l’entreprise puis sa classification GICS (59 classes), et enfin le rang qu’elle occupe sur le continent étudié.

A propos de REL : REL, division de The Hackett Group est une activité de consulting d’envergure mondiale, agissant sur les problématiques d’amélioration durables des Besoins en Fonds de Roulement et cela au travers de toutes les divisions d’une entreprise. Via une méthodologie unique mettant en œuvre une présence sur le terrain, une rigueur analytique et une approche collaborative avec ses clients, nous avons permis de libérer plus de 25 milliards de dollars de cash flow, permettant aux entreprises de pratiquer des politiques d’acquisition, de développement ou de réduction de leur dette grâce à cette valeur retrouvée. www.relconsultancy.com

Pour toute demande d’informations complémentaires, d’exemplaire de l’étude ou pour une interview du porte parole, merci de contacter notre service de presse :
Agence PRformance – Laurent Durgeat – 01 56 03 55 47 / 06 03 00 36 03 – laurent@prformance.com



Une news de Sébastien Garros


Si vous avez aimé cet article,
partagez le !