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Pisteur dans le Cantal, une reconversion pour Jean-Louis Vernet dans le cadre d’une micro-entreprise

Pisteur dans le Cantal, une reconversion pour Jean-Louis Vernet dans le cadre d’une micro-entreprise

Jean-Louis Vernet est originaire du Claux, un village de neige, situé dans les monts du Cantal à 1050 m d’altitude. C’est dire si c’est un paradis pour un amoureux de la nature et de l’espace. Cet environnement enneigé qu’il connait depuis sa plus tendre enfance l’a certainement influencé dans son choix de devenir pisteur et de créer, en février 2015, sa propre entreprise spécialisée dans l’entretien et la maintenance des pistes de ski.


Avant de se lancer dans le micro-entrepreneuriat, Jean-Louis était agriculteur dans la production laitière. Il avait donc des connaissances en gestion et en comptabilité, étant déjà son propre patron. Il raconte : « J’ai été agriculteur depuis 1981 à l’âge de 22/23 ans et puis j’ai cessé l’activité en 1989. Mon exploitation couvrait une surface d’une quinzaine d’hectares, une surface très petite pour la région. Nous avons traversé la période de 1984 à 1987 sans trop de problèmes et suite à la mise en place des quotas laitiers qui nous ont fait beaucoup de mal, puisque les productions laitières n’étaient pas suffisantes, nous avons dû très vite arrêter ».

A la fin de son activité, en 1989, ce jeune fermier a suivi un parcours d’insertion et est passé par diverses activités en tant que salarié à partir de 2003, avant de démarrer sa formation de pisteur-secouriste en 2008. Dès lors, il travaille sur des domaines nordiques en ski de fond dans les monts du Cantal qu’il n’a pas quitté pendant toute sa période salariale puisqu’il était sur le secteur du col de Serre sous le Puy Mary ou encore autour de sites comme le Mezenc et le secteur de Prat de Bouc. Son activité, aujourd’hui, est en rapport avec l’activité d’hiver : ski de fond, raquettes, etc.

En 2008, il suit sa formation de pisteur, toujours dans le Massif Central, où deux maitres-pisteurs et formateurs officient à l’année. Ainsi, Jean-Louis est un connaisseur invétéré de son département. Il explique alors les difficultés que rencontrent les domaines nordiques dans le Cantal : « ceux-ci traversent une mauvaise période parce que l’activité baisse. Et puis, il y a eu une mauvaise gestion de ces domaines pendant de nombreuses années. », explique-t-il tout en restant positif : « Si on arrive, au niveau des départements, à regrouper des domaines nordiques, l’activité sera un peu plus importante et il y aura un peu plus de besoin de présence sur les sites. A terme, cela occuperait un important espace temps au niveau d’une année. A mon avis, les choses vont évoluer assez rapidement dans cette direction mais je suis actuellement dans une période un peu charnière par rapport à ces évolutions ».

La période de salarié s’est terminée, pour Jean-Louis, au mois de novembre 2014. Son statut de prestataire de services lui a permis de travailler pour les collectivités locales tout l’hiver dernier sur le domaine du Haut-Cantal qui était géré par le Syndicat intercommunal d’aménagement en besoin nordique, dont le Président est le Maire du Claux, Monsieur Guy Loubeyre. C’est du travail saisonnier en partie, durant l’activité hivernale : « j’étais prestataire de service pour l’entretien, le damage, le service des pistes, les secours, la billetterie, la location de matériel… », précise Jean-Louis.

Ce dernier est bien conscient que la situation dans laquelle il est actuellement est un peu suspendue à l’évolution à plus ou moins à court terme des domaines nordiques : « dans le meilleur des cas, la mise en place des domaines commence en novembre jusqu’en mars en fonction de l’enneigement, puisqu’il peut y avoir aussi des périodes sans enneigement. En hors saison, c’est de l’entretien de pistes c’est-à-dire à la fois du débroussaillage, du fauchage et le curage des fossés, tout ce qui est préparation et aménagement pour la saison hivernale. Là, je suis dans le démarrage de l’activité. Pour moi, il n’y aura pas que de l’activité pour des collectivités. »

Jean-Louis Vernet est à la recherche d’autres activités dans un premier temps, tout ce qui est sentier de randonnées, de l’espace vert, de l’entretien d’espace chez des particuliers. De ces premiers pas de chef d’entreprise, celui-ci en tire un bilan très positif : « l’activité hors saison est un peu aléatoire mais j’ai quelques chantiers sous la main. Je vais avoir un chantier par le biais de l’ONF. Après, je vais aussi avoir une partie d’entretien sur les GR/PR autour du massif du Puy Mary et encore d’autres chantiers. Globalement, pour un début d’activité, je suis dans un chiffre qui est équivalent à l’activité salariée que j’avais avant. »

Si Jean-louis trouve que ce statut de micro-entreprise reste compliqué, il affirme qu’il a eu toujours la fibre pour être son propre patron, ayant été pendant 8 ans exploitant agricole. Un bel avenir lui est donc réservé !

 



Un article de Marie Palatucci

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