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Un coup de pouce pour entrer dans la vie active

Un coup de pouce pour entrer dans la vie active

Initiée par l’Europe, adoptée par la France, expérimentée dans dix départements dont le Puy-de-Dôme, la « Garantie jeunes » offre aux 18-25 ans en difficulté l’occasion de devenir autonomes.

Photo : Lors du lancement de la « Garantie jeune », Michel Fuzeau, Préfet de la région Auvergne entouré de Jean-Yves Gouttebel, Président du CG 63, Mireille Lacombe, Vice-présidente du CG 63 et Guy-Joël Reboisson, Directeur de la Mission locale de Clermont Communauté


Le Puy-de- Dôme fait partie des dix départements pilotes qui expérimentent la
« Garantie Jeune ». Il s’agit d’un dispositif issu des recommandations du Conseil de l’UE et de l’engagement du gouvernement français pour aider des jeunes de 18 à 25 ans en situation de grande précarité à s’installer de façon autonome dans la vie active.

« Dès que nous avons eu connaissance de ce projet il est devenu évident que le Conseil général devait s’impliquer fortement, explique LaMireille combe, vice-présidente du Conseil général, chargée de l’enfance, de la famille, du handicap et des affaires européennes, à qui le président, Jean-Yves Gouttebel a rendu un hommage public pour sa « détermination et à la vision d’ensemble dans la conduite de ce dossier sensible ». Cet engagement doit permettre aux jeunes sans ressources, sans emploi, qui vivent des situations de précarité avérée de s’accrocher à leur avenir, de tracer leur propre chemin vers ce à quoi ils aspirent le plus, à savoir  : l’autonomie sociale. Avec l’expérimentation de cette garantie, 600 Puydômois de plus vont bénéficier d’une écoute, d’un accompagnement vers l’emploi et d’un soutien financier, afin de rendre possible les étapes d’un parcours d’insertion réussi ».

Plus de 600 jeunes

Ainsi depuis décembre 2013, quatre missions locales du département : Cournon d’Auvergne, Clermont-Ferrand, Thiers et Ambert, travaillent avec les jeunes. L’entrée dans le dispositif implique la signature d’un contrat fixant les engagements réciproques de la mission locale et du jeune en vue de son insertion professionnelle. Il est conclu pour une durée maximale d’un an pouvant être renouvelé au plus 12 mois supplémentaires sur décision de la commission de suivi et d’attribution, tant que cette dernière estime que la « Garantie Jeunes » reste nécessaire. Afin d’appuyer ce parcours sécurisé, le titulaire du contrat bénéficie d’une allocation forfaitaire mensuelle d’un montant de 433,75 €. La garantie ne se substitue pas aux prestations sociales existantes et n’est pas un droit ouvert, mais un programme d’accompagnement ciblé et contractualisé.

Accompagnement contractualisé

Chaque partie est obligée à respecter ses engagements. Le jeune, à s’investir pleinement, à suivre l’accompagnement personnalisé, à rechercher des opportunités d’emploi et à accepter les mises en situations professionnelles, ainsi qu’à déclarer chaque mois ses ressources d’activité. La mission locale doit l’accompagner avec des ateliers collectifs et un conseiller référent, l’aider à résoudre ses difficultés (en matière de mobilité, de santé, de logement, etc.) avec les partenaires du territoire, l’appuyer dans sa recherche d’expériences d’emploi et de formation.
Quant à l’État et le Conseil général, ils ont des rôles bien précis. Le premier préside la commission d’attribution et de suivi. Il est garant du versement de l’allocation, de la qualité de l’accompagnement et de la mobilisation de l’ensemble des partenaires du territoire. Le second siège dans la commission d’attribution et de suivi aux côtés de l’Etat, met ses compétences en matière d’action sociale aux services des jeunes et participe à leur repérage. Premier bilan, fin 2014.

Un article de la rédaction du Journal de l’éco
Théodora Yonkova
Les chiffres clés de la « Garantie jeunes »– 10 territoires pilotes à compter du 1er octobre 2013, dont le Puy-de-Dôme
– 10  000 jeunes pourront intégrer le dispositif entre le 1er octobre 2013 et le 1er octobre 2015 dont 653 dans le Puy-de-Dôme
– 20  000 jeunes supplémentaires à compter du 1er octobre 2014
– généralisation sur l’ensemble du territoire à partir de 2016 pour environ 100 000 jeunes
– 30 M€ prévus dans le budget 2014
– 1 600 € d’aide à l’accompagnement, par jeune et par an, attribué à chaque mission locale participant à l’expérimentation
– 433,75 € : le montant mensuel de l’allocation forfaitaire dont peut bénéficier le jeune.


Publi-rédactionnel

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