Industrie

VERNEA VALTOM, une seconde vie pour nos déchets

VERNEA VALTOM, une seconde vie pour nos déchets

Confié pour 20 ans à Sita France, filiale de Suez Environnement, par le syndicat de valorisation et de traitement des déchets (VALTOM) dans le cadre d’une délégation de service public, l’exploitation du pôle multi-filières de traitement et de valorisation des déchets du département est opérationnel depuis le 1e janvier 2014.


Un pôle de traitement multi-filières particulièrement innovant

La rotation des camions venant déverser leurs déchets – en moyenne 80 tonnes par jour – sur le site du pôle de valorisation des déchets Vernéa est soigneusement orchestrée depuis le poste de contrôle où se fait la pesée. Les camions s’y croisent, se suivent mais chacun est orienté, en fonction de son chargement, vers l’une des unités du site : déchets verts, bio-déchets (FFOM), déchets ménagers résiduels, déchets industriels banals (DIB), encombrants et refus de tri. Tous arrivent au site de Beaulieu, aucun ne se mélange car le traitement de ces différentes matières va connaître un circuit très différencié.

Conçu pour traiter près de 200 000 tonnes de déchets par an, VERNEA associe des traitements complémentaires, innovants et parfaitement maîtrisés afin de maximiser la valorisation du contenu de nos poubelles. Cette unité concerne 653 000 habitants demeurant dans le Puy-de-Dôme et le nord de la Haute-Loire.

Un fonctionnement par filières

Quatre unités composent le site de Vernéa. Chacune permettant l’élimination et la valorisation des déchets selon plusieurs procédés.

  • Une unité de tri mécanique des ordures ménagères qu’elle permet de les séparer en 2 flux : la fraction humide à stabiliser avant enfouissement, la partie sèche alimentant l’unité de valorisation énergétique (l’incinérateur.

  • une unité de valorisation énergétique. L’incinérateur brûle les ordures résiduelles, les encombrants, les déchets industriels après broyage. Cette combustion produit du mâchefer qui, après extraction des métaux, est utilisé en sous couche routière. Cette unité comprend un ensemble traitement des fumées et un turbo-alternateur produisant de l’électricité à partir de la vapeur générée dans la chaudière.

  • une unité de valorisation biologique, composée d’un méthaniseur (d’une capacité de 8 500 t/an, ) vers lequel est dirigée la partie fermentescible des ordures ménagères triées à la source et d’une plateforme de compostage des déchets verts. Elle produit du compost d’excellente qualité et du biogaz. En généralisant la collecte sélective des fermentescibles (reste de repas, épluchures, etc.), Vernéa serait en capacité de valoriser 18 000 tonnes par an. Le compost est vendu aux agriculteurs, aux paysagistes, le biogaz produit est utilisé comme combustible pour produire de l’électricité.

  • une unité de stabilisation biologique (capacité limitée à 150 000 t/an ) des déchets humides des ordures ménagères (donc non triées) qui permet de réduire et de stabiliser la partie à enfouir.

Une surveillance, des exigences environnementales

Installation classée, VERNEA répond à des normes très strictes garantissant des rejets nettement inférieurs à la réglementation européenne. Depuis sa mise en service, un suivi permanent des rejets de dioxine et d’azote est effectué par VERNEA. Ces relevés sont quotidiennement mis en ligne sur internet. Ponctuellement, des laboratoires extérieurs indépendants sont invités à faire des relevés auxquels s’ajoutent les contrôles inopinés de l’Etat via la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL). Ces contrôles ont permis de mesurer des taux des émissions de 2 à 2,5 fois inférieures à la norme.

Des contrôles sont également effectués sur un rayon de 4 km autour du site afin de surveiller le milieu naturel et jusqu’aux odeurs grâce à un réseau de « nez » bénévoles habitant à proximité.

Un poids économique

S’il est prématuré de faire des prévisions avant une première année de fonctionnement sur le poids économique du pôle Vernéa dans le département du Puy-de-Dôme, l’impact de sa construction a été significatif tant sur le plan financier que sur l’emploi. Le chantier, qui a duré 28 mois, a mobilisé jusqu’à 300 personnes appartenant à 15 corps de métiers différents et injecté plus de 65 millions d’euros dans l’économie régionale.

Au total, 27 000 m3 de béton et 1 600 tonnes d’acier auront été nécessaires pour que cette construction, dont la partie génie civil et bâtiments a été assurée par Dumez-Lagorsse et la conception et réalisation par Vinci, voit le jour.

Aujourd’hui, 52 salariés travaillent sur le site.

Ils accueillent régulièrement des groupes en visite. Les 4 et 5 avril 2014, VERNEA organise ses journées portes-ouvertes auxquelles chacun peut s’inscrire à cette adresse : http://www.vernea.fr/visiter.html

 

 

 



Un article de Chantal Moulin

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