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(Vidéo) Jean-Pierre Lavigne, CGPME : « Et si l’élan citoyen du 11 janvier marquait la fin de 40 ans d’un système politique à bout de souffle ? »


Le 29 janvier 2015, le président de la CGPME du Puy-de-Dôme et d’Auvergne, Jean-Pierre Lavigne, a tenu dans une salle de réception du Casino de Royat son allocution de vœux pour la nouvelle année. Plus de 500 personnes étaient réunies, parmi lesquelles de nombreux chefs d’entreprises, des élus tel que Brice Hortefeux, des représentants de grands groupes, des membres de clubs ainsi que de nombreuses personnalités du monde syndical et consulaire.


Le moins que l’on puisse dire est que le constat que dresse Jean-Pierre Lavigne est amer en cette rentrée 2015. « Tout est à l’envers, notre premier Ministre nous dit qu’il aime les entreprises… Et les lois qu’il fait voter vont à l’encontre de leur bonne marche. » Dénonçant l’inertie de nos systèmes qui ont ôté la souveraineté aux peuples et le pouvoir aux politiques, le président de la CGPME ne mâche pas ses mots : « La France de 2014 c’est une croissance de 0,4% et un déficit de 4%, soit 10 fois plus de richesse empruntée que de richesse créée. 520 chômeurs de plus par jour et près de 9 millions de français vivant sous le seuil de pauvreté. » Une situation qui a amené les chefs d’entreprises, assommés par les prélèvements et les réglementations, à venir s’enchaîner aux grilles de Bercy à l’appel de la CGPME.

Nos négociateurs devront se mettre à la hauteur de l’enjeu !

Néanmoins, Jean-Pierre Lavigne ne veut pas baisser les bras et voit notamment dans le rapprochement des deux régions Auvergne et Rhône-Alpes, une chance inespérée de rebondir : « J’échange régulièrement avec nos collègues de la CGPME en Rhône-Alpes et j’ai pu apprécier la nature de leurs collaborations avec les collectivités locales qui sont de très haut niveau, dans un esprit de gouvernance économique partagée avec les entrepreneurs locaux. Nos négociateurs devront se mettre à la hauteur de l’enjeu ! Mais il ne nous appartient pas de les juger aujourd’hui, ils savent que l’Histoire le fera sans indulgence. »

Dans ce même esprit et sous les applaudissements,  le président de la CGPME Auvergne conclut : « C’est la raison pour laquelle nous avons encouragé les entrepreneurs à s’investir encore plus dans la vie de la cité, pour faire partager leur enthousiasme, leur audace et leur expérience de gestionnaire aux cotés de nos hommes  politiques qui connaissent bien ce métier. La CGPME est un lieu d’expression sincère et authentique où l’on peut encore dire sa désapprobation et siffler lorsque l’on n’est pas content, mais c’est aussi une famille qui sait pousser les siens lorsqu’ils s’engagent pour servir des valeurs et nos concitoyens. Nous espérons que vous participerez à combler ce fossé entre deux mondes qui ne se comprennent plus. Et je vous annonce que nous allons vous y aider en vous proposant de l’expertise et du recul dans l’analyse faite par le monde de l’entreprise sur des sujets tels que la fiscalité locale ou l’application du code des marchés publics, par exemple. Merci nous avons tant de satisfactions dans nos entreprises au quotidien. Mais si vous ne faites pas le boulot, nous allons venir le faire à votre place. La cloison étanche qui s’érige entre le monde syndical et le monde politique depuis 1945 est tombée ! »



Un article de Thomas Fauveau

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