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VODD à Lyon 3 : une plateforme de vidéos à la demande pas comme les autres

VODD à Lyon 3 : une plateforme de vidéos à la demande pas comme les autres

Lancée en janvier 2016, la startup lyonnaise VODD met en lumière le cinéma indépendant. Films d’auteurs, documentaires, grands classiques ou films inédits sortis tout droit des festivals, c’est un véritable melting-pot cinématographique qui est proposé aux utilisateurs. Entretien avec Margot Flandrin, chargée de la communication et des partenariats.


La part belle au cinéma indépendant

A l’origine de VODD, six Lyonnais amoureux du cinéma : « Sébastien est issu de la réalisation, Valentine de la production et Jeanne de la distribution. Nous avons également un développeur web et un graphiste. C’est une équipe complémentaire, avec chacun ses goûts cinématographiques et ses compétences. » VOOD donne la part belle aux films indépendants et proscrit les blockbusters, le tout pour un abonnement à 5 euros par mois. « Nous voulons vraiment faire découvrir au grand public des films qui sortent des sentiers battus et qui ont peu de visibilité sur le net, tout en proposant un prix accessible à tous. » Car VODD est né à partir de deux constat. D’une part, certains films « ne trouvent pas leur place dans les canaux traditionnels, car ils n’ont pas le pouvoir marketing nécessaire à leur diffusion. » D’autre part, il est difficile pour les distributeurs de diffuser ce genre de films et « d’apporter des revenus à tout l’écosystème du cinéma, dont les réalisateurs, les acteurs… »  

La plateforme brasse tous les genres : films d’horreur, comédies, films d’enquête, le tout dans une sélection de 350 films et une centaine de courts métrage ou documentaires. Pour aiguiller l’utilisateur, un code couleur un peu particulier indique les « films pour tous », « films plus déjantés » et « films expérimentaux, trash ». Pour cette sélection de films indépendants, VODD s’est fait des alliés de taille : les festivals de cinéma. « Les festivals influencent les tendances. Les organisateurs choisissent les films avec soin, c’est pourquoi nous développons plusieurs partenariats, notamment avec le Festival Biarritz Amérique Latine, le Festival du Court Métrage de Clermont-Ferrand, etc. » Afin d’enrichir encore le contenu de VODD, la startup recueille les commentaires des utilisateurs et leurs envies cinématographiques, via les réseaux sociaux.

De la suite dans les idées

VODD construit son modèle économique à partir de ses abonnés, qui sont un peu moins de 300. L’équipe ambitionne les « 10 000 abonnés d’ici la fin de l’année. C’est un gros objectif, mais nous sommes optimistes. Nous comptons beaucoup sur les recommandations et le bouche-à-oreille. » La publicité est donc bannie de la plateforme, afin de la rendre « agréable à utiliser pour tout le monde. » Pour attirer les curieux cinéphiles, VODD fourmille d’idées. « Nous allons organiser plusieurs événements, pour aller à la rencontre du public, notamment des projections à Lyon. Le cinéma est encore plus intéressant à vivre ensemble que seul chez soi devant son écran. Il faut le mélange des deux ! »

La jeune pousse souhaite également s’ouvrir à d’autres horizons. « Nous travaillons actuellement sur l’acquisition des droits pour l’étranger et commençons à préparer l’ouverture du catalogue à l’international. Tout d’abord, nous visons les pays francophones. D’ici 2017, nous espérons rendre la plateforme accessible à toute l’Europe. » Dans la même veine, il s’agira d’augmenter les partenariats avec les festivaliers et les blogs de cinéma pour franchir la barre des 1 000 films accessibles sur VODD.

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Un article de Marie Besse

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