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Allegorithmic fête ses dix ans d’existence et s’implante aux Etats-Unis et en Chine !

Allegorithmic fête ses dix ans d’existence et s’implante aux Etats-Unis et en Chine !

Le 17 décembre 2013, Sébastien Deguy, fondateur d’Allegorithmic, a convié ses invités à participer à un cocktail en l’honneur des dix ans de la société. Cette cérémonie, qui s’est déroulée au Grand Carré de Jaude, a aussi célébré le premier anniversaire des nouvelles filiales et des représentations américaine et chinoise. Sébastien Deguy est revenu, pour Le Journal de l’éco, sur son parcours et sur ses projets de développement.


« J’ai créé cette structure il y a dix ans suite au travail effectué durant ma thèse en informatique à l’université d’Auvergne. J’ai fait mes études et soutenu ma thèse de doctorat à Clermont-Ferrand. J’ai travaillé sur des méthodes de modélisation de milieux complexes et je me suis rendu compte qu’il y avait un fort besoin des entreprises dans ce domaine, notamment dans le secteur industriel. », déclare Sébastien Deguy, âgé de 39 ans. En vérité, il n’a même pas eu à démarcher puisque les clients sont venus à lui : « L’industrie du cinéma et des effets spéciaux m’a contacté, un représentant d’un grand studio très haut de gamme est venu me voir pour me dire qu’il souhaitait en savoir plus sur mon travail. »

Tout cela met la puce à l’oreille de l’étudiant. A la suite de ces prises de contacts, Sébastien Deguy décide de créer une start-up autour de cette idée technologique forte. Ainsi naît Allegorithmic en 2003. Sebastien Deguy aurait pu se contenter de vendre ses brevets ou de travailler pour un grand studio mais il a préféré choisir le parcours d’un entrepreneur : « Je me voyais bien monter une structure parce que cela correspondait à mes attentes personnelles de création et de défi. » Il se trouve que Sébastien Deguy a fait le bon pari car l’intérêt du marché s’est confirmé sur la longueur.

Entre 2003 et 2007, l’entreprise, soutenue notamment par OSEO et le Conseil régional d’Auvergne, se consacre essentiellement au prototypage. Ce n’est qu’à partir de 2008 qu’Allegorithmic lance la commercialisation et les licences de ses produits de modélisation. A partir de cette date, l’entreprise va doubler son chiffre d’affaires tous les deux ans. Autres temps forts de l’entreprise : l’entrée de Dassault Systèmes au capital en 2007 et de SOFIMAC en 2010, le principal capital-risqueur (1) de la région Auvergne. Depuis sa création, Allegorithmic a levé 3 millions d’euros de fonds.

Allegorithmic développe des logiciels très spécialisés dans la production de textures pour ses clients issus du monde du jeu vidéo et des effets spéciaux. Parmi ses 8 000 références, l’entreprise compte Dassault Systèmes, Autodesk, Intel, Nvidia, Nintendo, Ubisoft, etc. Allegorithmic emploie 27 salariés répartis sur trois continents. « Nous avons une succursale américaine ainsi qu’une représentation à Shangaï et à Séoul. Les premiers types de développement de nos produits se faisant plus en Corée et en Chine, nous avons choisi ces deux pays pour nous implanter. Mais c’est en train de changer et nous disposons désormais d’un distributeur au Japon très efficace, » se félicite Sébastien Deguy.

Lors de la soirée d’anniversaire d’Allegorithmic, les représentants auvergnats ayant accompagné l’entreprise depuis ses débuts étaient présents. 75 personnes étaient réunies dans le nouvel hôtel Mercure du Grand Carré de Jaude. Sébastien Deguy en a profité pour évoquer les grandes étapes à venir pour sa société : conforter sa technologie en tant que leader standard dans le monde du jeu vidéo et s’imposer dans le domaine du mobile qui va nécessiter de plus en plus de contenus 3D haut de gamme. Enfin, Allegorithmic va se tourner vers le cloud (2) avec toutes les applications nouvelles que l’on peut tirer de la capacité phénoménale de calcul des serveurs reliés. En 2014, Allegorithmic compte embaucher entre 5 à 10 personnes et réaliser un chiffre d’affaires de 2,7 millions d’euros. La belle aventure auvergnate n’est pas prête de s’arrêter de rayonner aux quatre coins des écrans du globe.

(1) Les investisseurs en capital risque (appelés « capital-risqueurs » ou venture capitalists) apportent du capital, ainsi que leurs réseaux et expériences à la création et aux premières phases de développement d’entreprises innovantes ou de technologies considérées comme à fort potentiel de développement et de retour sur investissement.

(2) Selon la définition du National Institute of Standards and Technology (NIST), le cloud computing est l’accès via un réseau de télécommunications, à la demande et en libre-service, à des ressources informatiques partagées configurables.

 

Un article de la rédaction du Journal de l’éco
Thomas Fauveau

 

 

 

 

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