Tourisme, restauration

Au bon gré d’Hugoline, un gîte à la croisée des chemins en Haute-Loire, à Blanzac

Au bon gré d’Hugoline, un gîte à la croisée des chemins en Haute-Loire, à Blanzac

Situé à 300 mètres des chemins de Saint-Jacques de Compostelle, le gîte est sur le passage des Bretons allant sur Nice et l’Italie, sur la route également des Alsaciens qui descendent sur Perpignan et l’Espagne et enfin des Parisiens qui veulent faire étape au Puy-en-Velay pour des raisons touristiques ou religieuses. Frederic Terrade, heureux propriétaire de chambres d’hôtes, nous fait découvrir son cadre de vie.


Au bon gré d’Hugoline existe depuis 8 ans et Frédéric Terrade a décidé de reprendre tout seul les chambres d’hôte de son gîte depuis septembre 2014. Frédéric a repris ce gîte pour conserver sa maison à laquelle il est attachée et parce que dans ce gîte, souligne-t-il « les hôtes y passent du bon temps et les gens viennent s’y ressourcer à souhait. » Il poursuit en ces termes : « Je trouve que dans notre mode de vie, le concept des chambres d’hôtes est un lien social dans notre nouvelle société. Tout le monde a besoin de relationnel. » Plus qu’une chambre d’hôtes, c’est toute une philosophie de vie que veut apporter ce jeune célibataire de 44 ans : « fondamentalement, la chambre d’hôte c’est accueillir les gens chez soi, avec tout le concept qui va avec c’est-à-dire leur donner du temps, avoir la vrai volonté d’avoir envie de partager. »

Frédéric Terrade a un parcours très atypique : ayant une formation agricole au départ, il se retrouve avec un BEP d’entraîneur de basketball et est également conseiller sportif de basketball dans son département. Cette double activité lui a permis au départ de rénover sa maison et de la maintenir comme chambre d’hôtes. Il admet que sans son activité principale d’entraîneur, il lui serait difficile de faire vivre ce gîte. Après avoir passé, récemment, afin de reprendre son activité, son permis de loueur de chambre d’hôtes dans le cadre d’une formation à l’UMIH 63 (1) de Clermont-Ferrand, Frédéric Terrade explique que c’est un challenge de pouvoir être, à un moment donné,  totalement le propre décideur de sa vie. En effet, Frédéric souhaite, à long terme, profiter de son vrai cadre de vie, notamment sur la basse saison.

« Ce choix de Blanzac est une association d’événements de vie : j’ai eu une opportunité de travailler en Haute-Loire. Ce n’est pas une opération marketing du tout ! J’ai un BTS technico-commercial et justement je n’ai pas eu une analyse marketing comme lorsque l’on crée, à mon sens, une entreprise commerciale. Je pense que si on veut mettre en place une vraie entreprise et que l’on veut la faire fonctionner, il faut avoir une véritable analyse : comment on crée, où on crée et pourquoi on crée. »

80% de sa clientèle provient du serveur Booking.com

Depuis huit ans, Frédéric Terrade, a pris du recul en regardant toutes les facettes de la chambre d’hôte et pense aujourd’hui en terme de rentabilité : « je vais mettre les chiffres en face des autres », s’exclame-t-il.

Au bon gré d’Hugoline propose 3 chambres d’hôtes entre 70 et 75 euros (Petit déjeuner compris), fait table d’hôtes et pas seulement : il y a aussi la pension pour chevaux, et également la partie accueil de cavaliers. Frédéric souhaite aussi louer éventuellement la maison en gîte. Il va essayer de proposer les produits de son jardin. « Les gens qui vont venir dans un endroit tel que celui que j’habite vont pouvoir se nourrir comme il faut, prendre du temps pour se ressourcer, pouvoir échanger, et puis s’alimenter bon et sain. », argumente-t-il.

Sa première clientèle est française et après viennent les personnes étrangères : de l’australien, en passant par le japonais et tous les européens dont beaucoup de belges qui recherchent un dépaysement sans aller à la plage. 80% de sa clientèle provient du serveur Booking.com. Celui-ci prend 20% de ce qu’il apporte en chiffre d’affaires. C’est pourquoi Frédéric souhaite faire en sorte de gagner en visibilité pour éviter de passer par un intermédiaire. Pour se faire connaître, il fonctionne beaucoup par bouche-à-oreille et est inscrit sur le site du Conseil Général et sur celui de Clévacances.

Frédéric Terrade raconte : « J’ai eu la chance d’avoir des ouvriers qui travaillaient sur le contournement de la ville du Puy-en-Velay, ceci me permettant d’afficher plein une partie de l’hiver dans cette région dure. Si à l’année, j’arrive à faire un chiffre d’affaires d’au moins 15 000 euros, ce serait très bien. » La vraie logique pour Frédéric est de pouvoir offrir un véritable moment de bonheur aux gens qui viennent chez lui. Il a une vraie volonté que les gens se sentent bien chez lui, qu’ils y mangent bien et qu’ils aient envie d’y revenir.

(1) Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie du Puy-de-Dôme.

 



Un article de Marie Palatucci

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