Commerce

Au Poissonnier Ganvillais, le poisson frais en plein Bourbonnais

Au Poissonnier Ganvillais, le poisson frais en plein Bourbonnais

À 52 ans, c’est peu dire qu’Albert Boutet aime le poisson. Depuis trente ans, il l’achète, le prépare, le vend et surtout, le déguste. Un homme de l’Atlantide en plein bourbonnais. Son magasin, Au Poisson Granvillais, en plein cœur de Moulins, apporte du poisson au pays des viandards depuis une dizaine d’années.


C’est l’histoire d’un travailleur acharné. D’un homme qui, de son propre aveu, ne sait pas se tenir tranquille. À 16 ans, il commence à travailler en restauration mais quand vient le moment de se marier en 1983, il recherche un métier qui ne le priverait pas de ses soirées avec sa femme. Et la poissonnerie vint à lui. « Un vrai coup de foudre. J’aime travailler le poisson. C’est tout un art de le faire sans perte, et puis il y a tellement de façon de préparer le poisson ». Pendant 15 ans, il vit de sa passion comme employé dans une grande enseigne. Mais en 1998, la perte de sa femme le pousse à abandonner.

Il travaillera pendant 15 nouvelles années dans le surgelé à domicile. Comme un homme qui abandonne son amour du poisson ? Pas du tout. Toutes les fins de semaines et pendant les fêtes de fin d’année, il travaille Au Poissonnier Granvillais, sous les ordres du patron. Quand vient le moment de passer la main, Albert Boutet saute sur l’opportunité et devient son propre patron pour la première fois de sa vie en août 2013. « Beaucoup d’avantages et encore plus d’inconvénients. J’en avais envie depuis un moment, mais seul je ne pouvais pas. J’ai rencontré quelqu’un il y a 5 ans. Elle travaille dans le BTP, mais elle vient m’aider le samedi matin et dès qu’elle peut. Elle gère aussi la comptabilité ».

Après 10 mois d’activité, le bilan est plus que positif. « Ça marche très bien. Nous n’avons pas besoin d’ouvrir toute la semaine. En fait, nous ouvrons du jeudi au samedi. » Albert Boutet aurait levé le pied ? Non. Pour s’assurer de la qualité de ses produits, il va lui-même les chercher, chaque semaine, en Normandie. Une tournée de deux jours pour s’approvisionner. Pas de stock dans le poisson frais.

Satisfaire le client et faire découvrir ses produits restent un émerveillement pour le commerçant. Malgré toutes les années, la passion est toujours là. « Je ne suis même pas lassé d’en manger. Surtout le Saint Clair, un poisson de mer à la chair très très fine. Mais c’est un poisson qui a 50% de perte à la préparation. Ça vaut le coup pourtant ». Oui, travailler et aimer, quelques soient les pertes, ça vaut le coup au Poissonnier Ganvillais.



Un article de Simon Antony

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