Énergie & Environnement

Bioval’huiles ou comment donner une seconde vie aux huiles usagées

Bioval’huiles ou comment donner une seconde vie aux huiles usagées

Raphäel Le Marois, jeune entrepreneur de 25 ans, vient tout juste de lancer son activité, à Grigny au sud de Lyon. Le principe de Bioval’huiles : recycler les huiles alimentaires usagées des restaurants, pour les transformer en biocarburant.


L’huile de friture comme essence

Après une alternance dans un grand groupe spécialisé dans le traitement des déchets, Raphaël Le Marois a constaté : « Il y a de véritables problématiques de récupération des huiles de friture. Près de 80 % des restaurants ne sont pas collectés en Rhône-Alpes. » Pour répondre à cette problématique, le jeune lyonnais a embauché un chauffeur pour récolter les huiles végétales usagées auprès des professionnels, essentiellement des restaurateurs. Bioval’huiles collecte gratuitement la matière première dans les restaurants, pour ensuite la traiter dans son usine. « La réactivité est essentielle. Il ne s’agit pas d’abandonner les fûts d’huiles, gras et malodorants, aux restaurateurs. Nous intervenons dans les 48 heures, lorsque le fût est plein.»

Depuis le 1er janvier 2016, la loi oblige les restaurateurs à recycler ce type de déchets, à partir de soixante litres produits par an. « C’est l’équivalent d’une petite friteuse » précise Raphaël. L’huile est ensuite traitée dans son entrepôt, au sud de Lyon. « Les huiles alimentaires usagées sont filtrées, afin de les débarrasser de toute trace de nourriture ou d’impuretés, ce qui lui donne une couleur plus claire. Nous la revendons ensuite à un distributeur de biocarburant. » Moyennant rémunération, le distributeur Normand récupère les huiles filtrées dans son camion, direction Rouen.

Bientôt dans l’Ouest…

Bioval’huiles, lancée début mars, possède déjà trois cents contrats avec des restaurateurs en Rhône-Alpes. Mais le jeune lyonnais ne compte pas s’arrêter là. « Les études de marché ont montré qu’il y avait une véritable demande dans l’Ouest de la France pour le traitement des huiles végétales. Je compte développer l’activité assez rapidement dans cette région. » Pour ce faire, Raphaël prévoit d’embaucher un nouveau chauffeur, mais aussi un(e) commercial(e).

Pour en savoir plus, c’est par ici !



Un article de Marie Besse

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