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Buroclass : chasser ses idées pré-conçues pour repousser ses limites

Buroclass : chasser ses idées pré-conçues pour repousser ses limites

Raphaël Berardi soigne le moral de ses salariés. Tous les ans, le gérant de Buroclass organise une journée de motivation et de dépassement de soi. Cette année, après une brillante et courte formation théorique sur la technique et la sécurité, chacun des membres du personnel s’est lancé sur le circuit de Moulins-Yzeure à bord de l’une des 3 Porsche 911 chaussées de pneumatiques prévus pour la glisse. Raphaël Berardi revient, pour le journal de l’éco, sur cet événement.


Le Journal de l’éco : Raphaël Berardi, vous avez organisé une journée intitulée « Chasser ses idées pré-conçues pour repousser ses limites. » Pourquoi cette initiative ?

Raphaël Berardi : Depuis quelques temps, je me suis rendu compte qu’une partie de mon personnel s’installait un peu dans la routine. J’ai donc décidé d’emmener mes collaborateurs sur un circuit pour piloter des automobiles équipées de pneumatiques spécifiques pour la piste et les dérapages. Ils ont été accompagnés au volant par des pilotes confirmés dans ce domaine. Pour la plupart des employés, le challenge leur paraissait impossible à réaliser. Tout au long de cette journée, avec les cours dispensés par les pilotes, ils sont arrivés à des résultats qu’ils ne pensaient jamais pouvoir atteindre le matin même sur la piste. Le but était de se dépasser, de repousser ses limites.

Le Journal de l’éco : Qu’est-ce qu’a apporté ce challenge ?

Raphaël Berardi : Chacun est plus ou moins conscient de ses capacités de pilotage et peut penser que dans un virage un peu serré, par exemple, il ne pourra pas donner le maximum. Et bien, nous nous apercevons qu’en prenant des cours et en étant accompagné, si on vous fait voir l’endroit où il faut se rabattre, où il faut prendre le point de corde, ce maximum que l’on pensait inaccessible peut être atteint, voire même dépassé. Dans la vie de l’entreprise, c’est la même chose.

Je voulais que chacun soit à l’écoute de son entourage pour évoluer et progresser

Le Journal de l’éco : Vous souhaitiez créer une solidarité au sein de votre équipe ?

Raphaël Berardi : Oui, effectivement. C’était un moyen de ressouder mon équipe. Mais pas seulement. Je voulais que chacun soit à l’écoute de son entourage pour évoluer et progresser. Pour ceux qui étaient très craintifs à l’idée de piloter, le fait d’être accompagnés à la fois par les pilotes et leurs collègues a fait qu’ils ont pu affronter et surmonter leur peur.

Le Journal de l’éco : Quel était le programme de la journée ?

Raphaël Berardi : Le matin en arrivant, l’équipe a pu bénéficier d’une séance de formation à la sécurité et à la technique. Nous avons fait un tour de circuit découverte et ensuite chacun est passé à la phase de pilotage proprement dite sous la direction d’un pilote instructeur. Chaque session a duré une vingtaine de minutes durant lesquels les élèves d’un jour ont pu mettre en pratique ce qu’ils avaient appris en matière de dérapage contrôlé.

Le Journal de l’éco : Sur quel type de véhicules avez-vous roulé ?

Raphaël Berardi : Des Porsche 911 Carrera S.

Le Journal de l’éco : C’est la première fois que vous organisez un tel événement ?

Raphaël Berardi : Nous avions déjà organisé une journée d’initiation au golf dont le seul objectif était de renforcer la cohésion du groupe. Nous essayons d’organiser un événement une fois par an.

Le Journal de l’éco : Pour en revenir à cette journée de pilotage, pourquoi avez-vous choisi le circuit de Moulins-Yzeure ?

Raphaël Berardi : C’est l’équipe de Driving Events qui a organisé l’événement et, d’après mes informations, c’est le seul circuit qui autorise les dérapages. A Issoire, nous avons un très beau circuit, mais les propriétaires n’aiment pas que celui-ci soit utilisé pour faire des dérapages car il n’est pas adapté au drift (1).

Le Journal de l’éco : Est-ce que l’initiative que vous avez prise a été bien accueillie par votre équipe ?

Raphaël Berardi : Ils ont été enchantés. Certains appréhendaient le côté sport extrême de l’aventure, ils s’imaginaient que c’était dangereux, qu’il y avait des risques. Il y avait une certaine crainte. Mais une fois sur place, tout s’est bien passé et une semaine après l’événement, ils en parlaient encore au bureau. Ils m’ont demandé d’organiser à nouveau quelque chose sur le même thème. J’avoue que je ne sais pas ce que je vais pouvoir trouver pour l’année prochaine. Peut-être une ballade en quad, ou un saut en parachute !

Le Journal de l’éco : Le thème de cette journée était « repousser ses limites », quels sont les objectifs que doivent atteindre vos collaborateurs au quotidien dans leur travail ?

Raphaël Berardi : Ils doivent oser présenter des solutions qui sont astucieuses, originales et qui amènent une amélioration pour nos clients. Le type d’événement comme cette journée de pilotage que nous avons organisée doit leur permettre d’oser prendre des initiatives.

(1) Drift : Le drift (littéralement « glissade » en français) est un sport automobile dans lequel le pilote contrôle le véhicule pendant qu’il glisse d’un côté vers l’autre sur une piste de course.



Un article de Thomas Fauveau

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