Société
Suite à la crise sanitaire, de nombreux pays ont choisi de fermer leurs frontières afin de limiter la propagation du virus et ont instauré plusieurs mesures telles que la mise en quarantaine des voyageurs ou des tests obligatoires. Afin d’harmoniser toutes ces mesures et permettre aux citoyens européens de pouvoir à nouveau circuler librement sur le continent, la Commission Européenne a proposé la mise en place d’un passeport sanitaire européen.
L’idée d’un passeport vaccinal européen est venue du Premier ministre grec Kyriákos Mitsotákis qui, en janvier 2021, a proposé de créer un document unifié pour tous les pays de l’Union Européenne afin de permettre aux citoyens européens d’attester de leur vaccination.
Dès le 17 mars, la Commission Européenne a emaproposé la mise en place d’un certificat numérique COVID. Le 20 mai dernier, un accord a été trouvé et ce pass sanitaire devrait entrer en vigueur le 1er juillet.
Le « certificat européen numérique Covid » permettra aux citoyens européens d’attester de leur immunité de trois manières différentes : en prouvant qu’ils ont été vaccinés, avec un test PCR ou antigénique négatif ou avec un certificat indiquant qu’ils ont guéri du virus il y a moins de six mois.
Le passeport numérique sera utilisé dans un cadre défini par la Commission Européenne et devra donc suivre des règles communes. Les quatre vaccins approuvés par l’Agence Européenne des Médicaments (EMA) devront impérativement être pris en compte par exemple.
Même si ce certificat européen a pour objectif de permettre la libre-circulation en Europe, les Etats restent tout de même souverains quant à la gestion de leurs frontières intérieures, ils pourront donc définir des usages additionnels au passeport vaccinal comme l’accès à des festivals, à des concerts, à des restaurants, ou bien l’ajout de vaccins non approuvées par l’Agence Européenne des Médicaments (EMA).
Il leur est également possible d’imposer une quarantaine ou toute autre restriction aux porteurs du certificat « si ces restrictions sont nécessaires et proportionnées dans le but de préserver la santé publique ».
Toutefois, même en possession de ce certificat européen, il faudra rester prudent. L’OMS a d’ores et déjà prévenu que passeport vaccinal ne signifie pas passeport immunitaire. A ce jour, les études suggèrent une réduction du risque de transmission du virus par les personnes vaccinées mais les chercheurs n’ont pas encore déterminé la durée de l’immunité garantie par les quatre vaccins autorisés en Europe. Même vacciné, le risque zéro n’existe donc pas encore.
Un article de la rédaction du Journal de l’éco