Finance

Crise sanitaire | Le prix du « quoi qu’il en coûte »

Crise sanitaire | Le prix du « quoi qu’il en coûte »

Lors de son allocution télévisée du 12 mars 2020, Emmanuel Macron appelait à une mobilisation générale contre le coronavirus et prononçait cette phrase devenue célèbre et représentative des différentes mesures prises par le gouvernement pour aider les entreprises à traverser cette crise : « Quoi qu’il en coûte ». Après un an et trois confinements, l’heure est au bilan : combien a coûté le « quoi qu’il en coûte » ?


168 milliards d’euros en 2020

Invité sur RTL, ce lundi 3 mai, Bruno Le Maire, Ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, a révélé que la politique du « quoi qu’il en coûte » a représenté 168 milliards d’euros de dépenses pour l’Etat en 2020.

« Une partie est liée aux dépenses pour le fonds de solidarité, les exonérations de charges, l’activité partielle, ce qui représente environ 40 milliards d’euros. Tout le reste est lié aux pertes de recettes de l’Etat », détaille le ministre. Selon Bruno Le Maire, cette politique devrait permettre un redémarrage rapide de l’économie car ces différentes mesures ont permis de protéger à la fois les entreprises et les salariés.

Dans une interview accordée au Parisien le 29 avril, Emmanuel Macron a déclaré « assumer totalement » la stratégie du « quoi qu’il en coûte ». Grâce à cela, ni le chômage ni les faillites n’ont explosé, et les emplois existants ont pu être protégés. Il appelle toutefois à une certaine vigilance « pour accompagner le redémarrage sans créer de fragilités économiques ». 

Comment rembourser la « dette Covid » ?

La crise sanitaire a fait bondir la dette publique à environ 120% du PIB l’an dernier, générant environ 215 milliards d’euros d’endettement public supplémentaires. Une dette qu’il faudra un jour rembourser. La question est donc de savoir comment et par qui. Pour cela, le gouvernement a établi un plan en trois actes pour « rembourser sans brutalité les dépenses qui ont été consacrées à la crise économique en 2020 ». 

Le premier pilier est la reprise de l’activité économique. « C’est pour cela que nous mettons tant de charbon dans la machine du plan de relance », affirme Bruno Le Maire. Ensuite, il faudra « examiner la situation de nos dépenses publiques » et « voir celles qui sont efficaces, celles qui le sont moins ».

Pour Bercy, il faut « une meilleure gestion des finances publiques grâce à des budgets pluriannuels ». Enfin, la troisième la solution est « la poursuite de transformations structurelles comme la réforme des retraites, que j’estime nécessaire dans notre pays », explique Bruno Le Maire.

Autre piste évoquée par le ministre : utiliser les recettes de l’impôt sur les sociétés pour rembourser la dette Covid. Bruno Le Maire avait alors affirmé que les entreprises rendraient ainsi la pareille à l’Etat qui les a soutenues financièrement pendant la crise.

 

 



Un article de la rédaction du Journal de l’éco

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