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Dynamiser sa notoriété sans budget : astuces de pro

Dynamiser sa notoriété sans budget : astuces de pro

Families, start-up hébergée à Pascalis, la pépinière d’entreprises du numérique clermontoise, et la salopette (Lyon) ont organisé une matinée commune d’échange avec d’autres start-ups et porteurs de projets du numérique sur le thème «  dynamiser votre notoriété sans budget ».


Un poste budgétaire incontournable : la publicité

A toute étape de sa vie une entreprise se doit de communiquer pour se faire connaître, développer sa marque, faire connaître ses produits ou services, asseoir sa notoriété, résister à la concurrence. Ce poste budgétaire peut s’avérer conséquent d’autant plus qu’il est incontournable, particulièrement au moment du lancement, dans une période d’extrême fragilité où l’argent manque.

Families et La salopette ont choisi de partager leur expérience et de démontrer à travers 5 témoignages qu’il n’est pas nécessairement onéreux d’acquérir de la notoriété.

Voilà qui est intéressant.

Sans budget, vraiment ?

Emeric Stophe, fondateur de Families, site de partage de photos, a choisi d’appuyer le développement de sa notoriété sur le principe de viralité interne au produit : Pour cela il s’agit de convertir chaque utilisateur en ambassadeur du produit en lui proposant d’inviter d’autres personnes à utiliser l’appli. C’est un système de parrainage qui fonctionne relativement bien dans beaucoup de domaines et surtout , qui ne coûte rien. Families donne de l’espace gratuit à ses abonnés qui recommandent le site.

C’est simple et efficace. Encore faut-il avant de lancer une telle incitation, réfléchir à ce que l’on va proposer et tester son idée : « faire des erreurs c’est apprendre » confie Emeric. « Il ne faut donc pas avoir peur de soumettre plusieurs idées, récupérer des statistiques de conversion pour chercher de nouveaux axes de communication » . La notoriété s’acquière en étant à l’écoute de ses clients. Ceux-ci doivent sentir que leur avis est pris en compte.

Autre axe de travail : devenir accessible. Formulaires de contact, email disponible offline, chat en temps réel, réponse en moins de 12 heures sont autant de chances supplémentaires de convertir un prospect en utilisateur.

Pas besoin non plus d’un gros budget pour être présent sur les réseaux sociaux qui amèneront du trafic sur son site en ligne.

Alors certes, sans budget, mais pas sans un gros investissement en temps.

La salopette, parce que l’union fait la force

Mettre le pied à l’étrier à des jeunes créateurs du secteur de la mode, du design, de l’art, de la musique et leur apporter de la notoriété gratuite telle est l’ambition de cette start-up. Sur ce site  consacré à l’actualité culturelle se trouvent des articles mettant en avant acteurs et événements culturels.

La salopette propose 3 niveaux de collaboration à ses abonnés :

Les créateurs eux-même, les chroniqueurs qui publient sur le site leurs coups de cœur, les partenaires. Grâce à un réseau de 30 chroniqueurs France entière, la salopette publie un article par jour. Ces chroniqueurs, étudiants en journalisme ou en école d’art, ne sont pas rémunérés. Le site leur donne une audience car ils disposent d’une page à forte notoriété pour écrire sur les sujets qui les intéressent et se construire une signature dans cet univers. Avec ses partenaires la salopette propose des jeux concours, organise des événements dans des lieux atypiques ou des résidences artistiques, collabore à des manifestations culturelles sponsorisées. C’est gratuit et cela fait réseau.

Tout est basé sur le principe d’une collaboration gagnante-gagnante comme associer sa marque à un créateur et se nourrir de son image pour développer sa notoriété . C’est ce qu’a fait la marque de vêtements Uniqlo qui s’est associée à Kieth Haring et Basquiat. A une échelle plus modeste cela fonctionne aussi  assure Arthur ,co- fondateur de la Salopette : « il faut fédérer 2 communautés sur un même thème, démultiplier les rencontres et les points de contacts » en s’appuyant sur ces trois éléments : « insister sur un trait de personnalité, créer la surprise, délivrer un message de qualité. ».

Tout tient en un seul mot : collaboration.

Le crowdfunding pour booster sa notoriété

Il existe 70 plateformes de financement participatif actuellement en France mais KissKissBankBank  est la plateforme idéale pour soutenir l’investissement dans la création artistique. «  donner l’occasion aux créateurs de projets de solliciter le soutien du public, de leurs cercles de connaissances ou d’amis dans un environnement créatif qui légitime leur action. » Depuis sa création en mars 2010, 921 000 donateurs ont soutenu plus de 21 000 projets dont plus de la moitié ont abouti.

Une campagne de crowdfunding est un véritable outil de communication mais il ne faut pas se croiser les doigts et attendre que l’argent arrive. Adrien donne quelques clés : « il faut fabriquer une communauté pour récolter des fonds, solliciter ses amis, ses réseaux, susciter la curiosité, ne pas négliger les relations presse qui peuvent faire boule de neige. En résumé il faut être en capacité de créer, innover, construire de la solidarité autour du projet.».

Bien menée une campagne d’appel à dons peut être un gros succès comme l’a été le film « demain » qui, sur KissKissBankBank a récolté 444 000 euros soit plus du double de la somme demandée. La contribution proposée avait été bien ciblée: une séance de projection du film en avant première 2 mois avant sa sortie. Le bouche à oreille a bien fonctionné, les donateurs devenant des ambassadeurs et la contrepartie vraiment originale et attractive.

Mesurer sa notoriété pour mieux définir ses messages

La notoriété vient des utilisateurs mais comment mesurer son audience et tester son projet pour pas cher ou mieux, gratuitement ? Des outils gratuits sont accessibles sur internet tels google analytics qui propose des statistiques de fréquentation page à page et pour zéro centime ou Mention qui permet de surveiller sa notoriété sur le web en comptabilisant le nombre d’articles citant le nom du produit sur internet. Mention c’est gratuit jusqu’à 100 résultats. Après il faut payer si on en veut plus. Et n’est pas forcément nécessaire alors on peut le tenter.

Tout ceci est gratuit mais très chronophage. Il faut avoir beaucoup de temps à y consacrer ce que n’ont pas les entrepreneurs, ou embaucher une personne pour le faire et là ce qui manque est le budget, surtout au début de l’activité,

Comme son nom l’indique l’agence cockpit  propose des outils de pilotage sur une plateforme centralisée de suivi des performances sur le web. Cockpit fait le boulot à la place du chef d’entreprise et dimensionne ses prestations en fonction des besoins. Cela passe donc pas une bonne analyse.

Certes, pas gratuit mais très peu cher.

Garder l’esprit ouvert

« Il y a des tonnes de techniques pour aller chercher de la notoriété sur le net » nous apprend Charles, le créateur de Firerank, une plateforme accueillant 5.515.972 personnes qui votent « sur tout pour vous ». L’idée semble à priori plutôt simple : réussir à créer un effet levier et découvrir la technique qui permettra de développer le plus rapidement sa notoriété avec un petit budget. Le principe repose sur un constat «  dans le numérique on a une connaissance de l’écosystème dans lequel on évolue et l’on connaît les différents supports qui vont permettre de se développer : medias, réseaux sociaux, emailing, campagne de pub, radios, réseaux sociaux, adwords, etc… »

Mais comment répondre à la question fondamentale : quel est le support le plus adapté pour obtenir le meilleur taux de conversion et quelles sont mes cibles ?

Pour Charles la réponse tient en peu de mots : il faut aller se positionner «  là où les autres ne sont pas ». L’important est de garder l’esprit ouvert sur tout ce qui se fait et aller voir comment on peut faire parler de sa société, générer du trafic et toucher tous les supports.

Firerank est une plateforme de classement sur des mots, des sujets, des produits, sur tout ce que l’on veut promouvoir. Pour générer des abonnements ( gratuits) l’inscription sur la plateforme est obligatoire pour voir les résultats. Il s’agit d’attirer le plus grand nombre de personnes en leur donnant envie d’en savoir plus.

Et si ça marche pour eux ça peut marcher pou vous. En 18 mois d’existence, Firerank a créé 15 emplois.



Un article de Chantal Moulin

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