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Eglise I Les têtes romanes à la basilique Notre-Dame-du-Port

Eglise I Les têtes romanes à la basilique Notre-Dame-du-Port

Jusqu’alors conservées dans le Trésor de la Cathédrale, deux têtes romanes en bois provenant de la basilique Notre-Dame-du-Port ont retrouvé leur emplacement d’origine. Des œuvres exceptionnelles que le public est invité à redécouvrir.


Ces deux œuvres se présentent sous la forme de têtes en bois, chacune fixée sur un socle par une tige de bois de section carrée. Le choix de leur présentation à la fois superposée et en retrait l’une par rapport à l’autre favorise leur lecture comme celle d’une Vierge à l’Enfant selon le modèle local des Majestés romanes.

 

Datant de l’époque romane, ces deux têtes en bois polychrome ont été trouvées lors de travaux dans un pilier de la basilique Notre-Dame-du-Port en 1923. Elles appartiennent à une sculpture disparue de Vierge à l’enfant. Elles ont ensuite été conservées dans le Trésor de la cathédrale.

 

Dans le cadre du programme d’étude des Christs et des Vierges de Majesté romans, porté par la DRAC, les têtes ont fait l’objet d’une étude spécifique engagée en juillet 2019 qui a permis de mettre en avant leur caractère exceptionnel :

 

  • Les datations au carbone 14 donnent une fourchette de création entre 972 et 1073 ;
  • La polychromie est d’origine et à base de pigments rarement utilisés en Occident à l’époque romane ;
  • Les observations iconographiques, stylistiques et techniques mettent en évidence certaines caractéristiques que l’on ne rencontre pas sur les autres statues de Vierge romanes étudiées ou connues.

 

Les têtes ont repris place dans l’une des chapelles de la basilique Notre-Dame-du-Port, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco au titre des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France. Les récents travaux de rénovation de cet édifice exceptionnel menés par la Ville de Clermont-Ferrand ont permis de réunir toutes les conditions pour la conservation des sculptures, tout en restant observables par le grand public.



Un article de la rédaction du Journal de l’éco

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