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Formations | Les tendances révélatrices selon l’institut BVA

Formations | Les tendances révélatrices selon l’institut BVA

La crise sanitaire qui frappe lourdement certains secteurs (fermetures de “pleins fouets”, chômage partiel, plans de licenciement…) pousse les salariés à chercher des passerelles pour rebondir et se préparer au monde de demain.


La formation s’impose donc comme un “geste barrière” pour de nombreux salariés qui se tournent vers des domaines totalement éloignés de leur activité habituelle pour conserver leur employabilité, s’adapter aux nouveaux besoins des recruteurs et se prémunir du chômage. Elle devient une chance pour évoluer professionnellement voire même une nécessité.

L’Ecole Française, spécialiste de la formation pour adultes ayant connu une augmentation de 500 % des demandes d’inscription à ses formations certifiantes en ligne durant le confinement, s’est intéressée à ce phénomène en lançant une étude pratique auprès des salariés français afin de mieux comprendre leur rapport à la formation extra-professionnelle.

Selon les chiffres recueillis par l’École Française via l’institut BVA, les salariés ont, aujourd’hui, beaucoup de peine à trouver dans leur entreprise des formations pouvant répondre de manière concrète à leurs besoins en termes de développement de compétences. Ils sont d’ailleurs prêts à trouver d’autres solutions pour se former mais certains freins perdurent.

L’École Française met en avant les 4 tendances révélatrices des besoins en formation des salariés français :

Près de 60% des actifs considèrent que les formations proposées par leur employeur ne sont pas suffisantes pour assurer leur évolution professionnelle et non adaptées à leurs projets.  Dans ce contexte de crise sanitaire et pour faire face à l’incertitude qui plane sur la vie professionnelle de nombreux salariés, la formation donne une grande opportunité à ces derniers d’évoluer, de se réajuster, d’apprendre et de voir les choses autrement. Elle reste donc une variable d’ajustement majeure que les employeurs négligent peut-être parfois un peu trop d’après les chiffres du sondage.

Plus de la moitié des salariés interrogés estiment que leur entreprise ne dispose pas de parcours de formation adéquats en interne pour répondre à leurs projets professionnels, éloignés de leur activité de départ. Pourquoi ? La variété et la fréquence des formations proposées sont insuffisantes selon eux.

60% des actifs seraient prêts à demander des congés à leurs employeurs pour suivre une formation sans rapport avec leur métier. Depuis l’évolution majeure dans l’univers de la formation professionnelle marquée par la naissance en 2019 de “Mon Compte Formation”, les salariés français ont plus de pouvoir et de liberté dans le choix des formations. Ils peuvent désormais choisir une formation même si celle-ci n’a aucun rapport avec leur principale activité professionnelle sans avoir à en informer leur employeur. Toutefois, la formation peut être un tel tremplin de reconversion, que nombre d’entre eux sont prêts à solliciter différents types de congés formation auprès de leur employeur pour se former.

1 employé sur 2 a des réticences à demander à son employeur de financer une formation sans rapport avec son métier. Lorsque le choix d’une formation est fait, de nombreux employés se retrouvent face à la difficulté de solliciter leur employeur pour mettre en place leur projet. Sans doute par peur que l’entreprise suspecte une volonté de changer de poste, ou que le coût de cette formation serve de prétexte pour refuser ou retarder une augmentation de salaire.

“Les formations offrent de nombreux avantages. Il s’agit de rendre son CV plus attractif, et d’être à jour des nouvelles pratiques de son secteur d’activité. Les certifications concourent également à la confiance en soi, en particulier pendant les entretiens. Elles apparaissent comme un solide argument, par rapport à l’acquisition d’une compétence particulière.” déclare Thibault Viguier, Co-Fondateur de L’Ecole Française.



Un article de la rédaction du Journal de l’éco

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