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Génération baby-boom, X, Y et Z : une complémentarité gagnant-gagnant

Génération baby-boom, X, Y et Z : une complémentarité gagnant-gagnant

Existe-t-il vraiment un conflit des générations ? Comment fidéliser et manager la génération zapping (les 25-35 ans) ?… La plénière “X+Y+Z = générations gagnantes” organisée lors de la 7e édition du Printemps des entrepreneurs le 24 avril dernier, a ouvert le débat. Autour de la table : Christophe Catoir, président France The Adecco Group, Bénédicte Sanson, co-fondatrice et déléguée générale du Moovje, Serge Guérin, sociologue, David Sinapian, président du groupe Pic, Louis Chaumeil et Charles Tissier, fondateurs Le Vent à la Française.


Génération baby-boom, X, Y et Z : quésako

Générations baby-boom, X, Y, Z… savons-nous vraiment de quoi il s’agit ? Pour planter le décor avant de rentrer dans le vif du sujet, les baby-boomers sont les personnes nées entre 1946 et 1964, la génération X entre 1965 et 1979, la génération Y ou Millénials entre 1980 et 2000 et la génération Z entre 2001 et 2017.

Recruter avec audace

David Sinapian prend la parole en premier et confie rencontrer plusieurs problématiques de marque employeur et de fidélisation au sein de son groupe Pic. « Cette jeune génération « zapping » se lasse vite. Il est compliqué de les fidéliser et ça peut devenir un problème, notamment dans la transmission de notre savoir-faire détenu par les anciens. »

Interpellé, Christophe Catoir invite les professionnels du recrutement à séduire les jeunes générations par des offres d’emploi en adéquation avec les nouvelles aspirations. « Dans le recrutement, il n’y a pas beaucoup d’audace. », regrette le président d’Adecco, avant de poursuivre : « Les annonces n’ont pas bougé. Ce sont toujours les mêmes depuis 20 ans. Aujourd’hui, il faut évoquer de plus en plus le collaboratif, le partage d’expérience et ne pas mentionner : « recherche CDI avec 5 ans d’expérience »…

Manager différemment 

Le traditionnel modèle hiérarchique top-down ne répond plus aux règles d’autrefois et ouvre la voie à un management partagé favorisant la collaboration, l’appropriation et la responsabilisation des collaborateurs. Un modèle qui séduit davantage les nouvelles générations qui ont besoin d’être impliquées dans la stratégie de l’entreprise, de comprendre les décisions et ne pas être réduites à de « simples exécutants ».

S’enrichir les uns des autres

Pour Serge Guérin, le conflit intergénérationnel n’existe pas. Baby-boomers, X,Y, Z… tous égaux, tous en quête de sens dans leur travail. « Aujourd’hui, les jeunes apprennent des anciens mais les jeunes aussi peuvent apprendre aux anciens, ce fameux reverse mentoring. » ajoute le sociologue en prenant l’exemple des nouvelles technologies que les générations Y et Z maîtrisent à la perfection.

Une transmission de savoir-faire mais aussi de savoir-être qui passe avant tout par l’humain, le partage d’expérience, comme l’explique Bénédicte Sanson : « Les savoir-être ne s’apprennent pas sur Internet. Le partage d’expérience est nécessaire pour s’inspirer, se questionner soi-même et bâtir l’entreprise qui a du sens pour nous, là où nous voulons aller. »

« Je pense qu’il existe une réelle complémentarité des générations. Les plus vieux viennent enrichir les jeunes et vice versa.« , confie Louis Chaumeil, co-fondateur Le Vent à la Française.

Le mélange des générations, l’atout « force » de l’entreprise. Une entreprise terreau de lien social, en parfaite adéquation avec les aspirations des jeunes diplômés « nomades » en quête de sens, de relations humaines dans un monde de plus en plus digitalisé. Un différentiel de profils, de compétences, de regards… qui peut permettre à l’entreprise de prendre encore plus de hauteur pour anticiper, innover et se réinventer.

Catty Boirie

 



Un article de Catty Boirie

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