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Immobilier | Les locations étudiantes et la crise sanitaire

Immobilier | Les locations étudiantes et la crise sanitaire

Après avoir analysé plus de 14.000 offres et demandes de locations d’étudiants réalisées sur les 12 derniers mois et ciblées sur la région Auvergne-Rhône-Alpes, LocService.fr, spécialiste depuis 15 ans de la location entre particuliers, publie une infographie pour illustrer le marché de la location étudiante dans le parc locatif privé.


Cette analyse repose sur des données récoltées sur les 12 derniers mois : elle reflète donc ce qui s’est passé dans la région depuis la fin du premier confinement. L’effet le plus visible de la crise sanitaire sur les locations étudiantes est la réduction de la demande : on observe environ -14,5 % de demandes de logements étudiants par rapport à la même étude réalisée l’année dernière (-17 % au niveau national).

Sur les 6.000 demandes de locataires étudiants analysées en Auvergne-Rhône-Alpes par LocService.fr, 54% recherchent en priorité un studio ou un appartement T1 (une pièce). L’appartement avec une chambre (T2) est le choix de 16 % d’étudiants, plus aisés ou en couple. La chambre étudiante, indépendante ou chez l’habitant, recueille 5 % des recherches alors qu’un logement en colocation est plébiscité par 22 % des étudiants.

En comparaison avec la même étude réalisée l’année dernière, on observe une légère hausse de la demande pour les T2 (qui passent de 16 à 19 %) au détriment des studios (qui passent respectivement de 57 à 54 %).

L’impact de la crise sanitaire et l’envie d’un logement plus spacieux est sans doute à l’origine de ce constat, que l’on retrouve également au niveau national. 

Le budget moyen d’un étudiant en Auvergne-Rhône-Alpes est de 605 €, proche de la moyenne française (603 €). En comparaison, ceux qui étudient en Ile-de-France prévoient un budget nettement supérieur, à savoir 771 € en moyenne, et 856 € pour Paris.

Sur LocService.fr, plus de la moitié (53,24 %) des recherches d’étudiants dans la région sont concentrées sur Lyon, un chiffre qui grimpe à près de 60 % en incluant Villeurbanne. Cela confirme la très forte attractivité de l’agglomération lyonnaise. Grenoble et Clermont-Ferrand arrivent loin derrière, avec respectivement 7,39 % et 6,40 %. Cette répartition reste relativement stable par rapport à l’année dernière.

58 % des candidats locataires cherchant un logement en Auvergne-Rhône-Alpes y habitent déjà. Ils ne changent donc pas de région. Parmi les 42 % restants, 6,1 % proviennent de la région parisienne, 5,8 % du PACA, et 5,4 % de Bourgogne-Franche-Comté. Par ailleurs, 3,6 % viennent de l’étranger.

Invitée sur France Inter le 27 avril 2021, la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a assuré que le gouvernement préparait une rentrée de septembre « à 100% en présentiel » pour les étudiants à l’université. Pour Richard Horbette, fondateur du site LocService.fr : « La plupart des étudiants seront heureux de retrouver un logement proche de leurs cours en présentiel et on peut imaginer que cette normalisation sera aussi la bienvenue pour les parents ». 

La crise de la Covid-19 ne devrait donc plus impacter significativement le marché du logement étudiant, dont l’activité est surtout dépendante des admissions sur Parcoursup et des résultats du bac qui ne seront connus officiellement qu’à partir du 6 juillet. Cependant, avec le nouveau bac, beaucoup d’étudiants en ont déjà une idée relativement précise, ce qui accélère le début des recherches de logement.

 



Un article de la rédaction du Journal de l’éco

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