Impression 3D métal : Vers une révolution industrielle ?

Impression 3D métal : Vers une révolution industrielle ?

Depuis plusieurs années, Michelin est en pointe dans l’utilisation et le développement des technologies d’impression 3D métal. Cette technologie permet notamment de réaliser des pièces impossibles à produire autrement. Grâce à AddUp, une co-entreprise créée avec Fives, spécialiste de l’ingénierie industrielle, Michelin propose maintenant son savoir-faire à d’autres industries.


Nouvelle technologie, nouvelles opportunités

Jusqu’à présent, fabriquer une pièce passait par l’usinage d’un bloc de métal, ce qui consiste à en retirer de la matière pour ne laisser que celle formant la pièce souhaitée.
Avec l’impression 3D, c’est le contraire, on agrège de la matière, le plus souvent sous forme de poudre ou de liquide, et on l’a fait fusionner à l’aide d’un laser, par exemple. C’est pourquoi le terme technique pour désigner l’impression 3D est ‘fabrication additive’.
Cette technique ouvre des perspectives remarquables. Non seulement il devient possible de fabriquer rapidement, à la demande, des pièces précises, robustes et de les répliquer à l’infini, mais surtout, ces pièces peuvent avoir des formes complexes totalement inédites !

Michelin et l’impression 3D : plus qu’un utilisateur, un acteur

Dès le début des années 2000, Michelin a pressenti tout le potentiel de la fabrication additive pour ses moules de cuisson.
Un moule, c’est un assemblage de milliers de lamelles en acier, jusqu’à 4500 pour un pneu hiver. Avec la fabrication additive, la seule limite ‘technique’ devient l’imagination des ingénieurs et l’innovation peut alors faire des pas de géant !
Néanmoins, les acteurs de cette technologie encore jeune, souvent réservée au prototypage, n’étaient pas en mesure de livrer des solutions clé en main aux industriels comme Michelin.

C’est pourquoi, afin de répondre à ses besoins, Michelin a décidé de développer son propre système à partir de solutions existantes.
Depuis 2009, le groupe Clermontois dispose de sa propre machine, avec laquelle il fabrique une partie de ses moules.

Michelin est ainsi devenu le premier manufacturier à proposer des gammes de pneus tirant parti de cette technologie, comme les sculptures uniques du pneu MICHELIN CrossClimate + , premier pneu été certifié pour rouler en conditions hivernales, et offrant une adhérence sur la neige optimale toute la vie du pneu. Mais également les gammes MICHELIN Premier A/S et MICHELIN Premier LTX, dont les sculptures évoluent avec l’usure pour offrir plus d’adhérence sur route mouillées pendant toute la vie du pneumatique, ou encore de les pneus MICHELIN X-Line Energy et MICHELIN X-Incity, qui réduisent la consommation des poids lourds.

L’impression 3D permet également d’abaisser les coûts de production. Grâce à quoi, la nouvelle gamme MICHELIN XGuard, peut proposer aux transporteurs sur le marché asiatique  des pneus premium à des prix très compétitifs.

Nous sommes probablement le premier producteur mondial d’impression 3D métal, avec plus d’un million de pièces produites.
José Cocovi, responsable de la Ligne Métier Moules, co – Président du conseil d’administration de AddUp

Pour continuer à progresser, Michelin s’est rapproché du groupe Fives, concepteur de machines et de lignes de production pour tous les secteurs industriels, dans le monde entier.
Une évidente complémentarité est aussitôt apparue entre la capacité de réalisation et de déploiement de machines proposé par le groupe Fives et l’expertise dans la mise au point et l’exploitation de ces machines par Michelin.
Des atouts qui se conjuguent depuis 2015 au sein d’une co-entreprise dédiée au développement de l’impression 3D métal : AddUp.

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Avec AddUp, Michelin dispose dorénavant d’une machine capable de créer des pièces d’un volume de plus de 42 000 cm3 (350 mm x 350 mm x 350 mm) en utilisant des poudres d’acier et d’alliages de nickel, de titane et d’aluminium.
En matière d’accompagnement, Michelin propose à nos clients une gamme de services allant de la conception à la production.
L’objectif étant de faire fructifier l’expertise développée en la proposant à d’autres secteurs, comme l’aéronautique, la santé, l’énergie, le transport ou le luxe.
Ce marché qui, aujourd’hui, représente 800 à 900 machines par an, devrait croître rapidement.

Notre ambition est de capter 10% du marché mondial des équipements de fabrication additive d’ici à cinq ans.
Vincent Ferreiro, directeur général de AddUp

 

Un grand merci pour leur documentation : site Michelin

Frédéric Coureau
Directeur des publications


Un article de la redaction

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