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Interview | Alfaé, l’école nomade et connectée

Interview | Alfaé, l’école nomade et connectée
Laure Dupré et Isabelle Mallecourt, fondatrices de Alfaé, l’école nomade et connectée

Après avoir eu le déclic pour créer une école nomade et connectée en mai 2020, Laure Dupré et Isabelle Mallecourt, deux professionnelles de la formation, se sont associées. En septembre 2020, Alfaé ouvrait ses portes à Clermont-Ferrand, dans un contexte sanitaire et économique particulier. Une aubaine à saisir pour les étudiants désireux d’un autre modèle que celui des grandes écoles sans âme. Les deux directrices ont accepté de répondre aux questions du Journal de l’Eco sur cette école supérieure pas comme les autres.


Comment présenter Alfaé et ses particularités ?

Alfaé, c’est une école nomade et connectée. Nomade, car nous sommes parties du principe que l’on peut très bien étudier et apprendre en dehors d’une salle de classe. A partir de là, nous avons développé une façon de faire différente de ce que l’on trouve dans d’autres écoles. Nous proposons ainsi des cours en présentiel, sous forme de co-working, mais aussi en visio et en extérieur.

Connectée, parce que c’est une école qui est liée au terrain et aux entreprises. Nos enseignements sont entièrement réalisés par des professionnels et nous emmenons les étudiants régulièrement sur le terrain. Le but, c’est d’enrichir leurs connaissances économiques au niveau de notre territoire. Dans la pédagogie aussi, on privilégie la pratique, les études de cas, les simulations à la théorie pure et dure.

D’autre part, Alfaé est une école supérieure qui propose des formations post BAC permettant de valider un bac+3 ou un bac+5 essentiellement en alternance. On propose des formations en lien avec le commerce, la communication, le marketing et les ressources humaines.

Le contexte sanitaire et économique ne vous a-t-il pas freiné dans la création d’Alfaé ? 

En vérité, on ne s’est pas posées la question car c’était une évidence pour nous deux. Nous avions une forte envie d’entreprendre, des années d’expérience dans la formation, et nous n’étions pas sur un projet gigantesque. Le projet nous semblait réaliste. Quel que soit le contexte, il y aura toujours des personnes qui auront besoin de se former. 

D’autre part, nous avons aussi été soutenues dans notre projet par nos proches et par des chefs d’entreprises de notre entourage. (La Caisse d’Epargne, BGC Toscane, le Cabinet MBA, le Réseau Entreprendre, la Région AURA, Clermont Métropole, NUMERIA, SRI IMMO, AXIIS informatique…). Nous avons reçu beaucoup de soutien et nous avons réellement été boostées par cet accompagnement.

Quelles étaient vos raisons à créer une école comme Alfaé ? 

Pour avoir échangé avec des étudiants depuis de nombreuses années, et pour être au cœur du monde de l’entreprise, on s’est rendues compte en observant à la fois les formations proposées mais aussi le comportement des étudiants en cours, que ce que l’on propose en France aujourd’hui n’est plus adapté. 

Nous voulions moderniser l’enseignement et la façon d’apprendre. Nous avons réellement à cœur l’humain. Pour nous, il est important d’accompagner chacun des étudiants pendant et après son cycle de formation. Nous voulions une école à taille humaine.

Nous avons une trentaine d’étudiants, ce qui nous permet d’échanger individuellement de manière privilégiée avec eux. Ce système nous permet aussi au niveau des enseignements d’apporter des réponses plus ciblées à des questions précises. 

Quelles ont été les difficultés rencontrées durant cette période de crise sanitaire ? 

Comme tout le monde, nous avons fait face à certaines difficultés pour adapter les cours à distance et coordonner l’ensemble des intervenants et des étudiants au sein de ce nouveau système. Toutefois, la taille de nos groupes de travail a été un avantage. Cela nous a permis une certaine proximité entre les étudiants et les intervenants, et ce même à distance. 

Comment envisagez-vous de conserver cette proximité dans le futur, si Alfaé vient à se développer et à attirer un plus grand nombre d’étudiants ? 

Nous n’avons pas pour ambition de devenir une grande école, c’est quelque chose sur lequel nous étions d’accord dès le départ toutes les deux. Par expérience, jusqu’à 200 étudiants, nous pourrons conserver cette proximité qui fait la différence d’Alfaé. Au-delà, ce sera plus compliqué, mais nous avons une petite marge de progression…   

 

 



Un article de la rédaction du Journal de l’éco

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