RH & Management
Face à la crise économique mondiale liée à la pandémie du Covid19, la tentation est grande aujourd’hui d’avoir recours à des plans de départs volontaires puis à des plans de licenciement. Parmi les solutions pour le maintien de l’emploi, il existe la Mobilité Temporaire Interentreprise. Elle permet le maintien des compétences-clé dans les bassins d’emploi d’Auvergne-Rhône-Alpes.
Pour les entreprises françaises durement frappées par la crise économique mondiale liée à la
pandémie du Covid19, la tentation est grande aujourd’hui d’avoir recours à des plans de départs volontaires puis à des plans de licenciement, qui sont malheureusement souvent la seconde étape difficilement évitable lorsque la mise en place de mesures de chômage partiel ne suffit plus.
Une solution alternative peut être utilisée, peu connue des entreprises et donc très peu employée : la Mobilité Temporaire Interentreprise (MTI ou « prêt de main d’œuvre à but non lucratif »). Encadré par la loi Cherpion de 2011 (C. trav., art. L. 8241-2), ce dispositif permet à une entreprise confrontée à une baisse d’activité de détacher, temporairement, un ou plusieurs de ses salariés vers une entreprise en recherche de compétences.
Le principe est simple : dans un même bassin d’emploi, l’employeur d’origine refacture la totalité du coût de son salarié (salaire + charges) à l’entreprise d’accueil, qui répond ainsi à son besoin de main d’œuvre supplémentaire. Le salarié, volontaire, conserve son CDI dans l’exercice d’un emploi, dans le bassin d’emploi, équivalent à ses compétences, avec la garantie de retrouver son poste à l’issue de sa mission, tout en enrichissant son expérience professionnelle.
Opport’UNITY, structure spécialisée dans la Mobilité Temporaire Interentreprises, propose un dispositif unique de mise en relations et d’accompagnement des entreprises et des salariés, avant, pendant et après la mission. Cette prestation est assurée par de nombreux conseillers. Afin de garantir la loyauté des relations, Opport’UNITY a mis en place un comité d’éthique constitué de syndicats salariés et ouvert aux organisations patronales.
Depuis le début du confinement, le Ministère de l’Economie et des Finances, le Ministère du Travail et BPI France font ainsi la promotion du ‘Prêt de salariés’, tandis que les syndicats professionnels (notamment l’UIMM, l’ANIA, l’AFT et le GIFAS) se mobilisent en faveur de ce « nouvel » outil de flexibilité. De nombreuses plateformes RH ont été créées et le Ministère du Travail met à disposition sur son site web des modèles-type de contrats pour le détachement d’un salarié.
Un article de la rédaction du Journal de l’éco