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L’Auberge de la Croix de Fer | Une restauration écologique

L’Auberge de la Croix de Fer | Une restauration écologique

Il y a quatre ans, les propriétaires de l’Auberge de la Croix de Fer à Riom rachetaient le terrain en friche en face de leur restaurant. Depuis, plusieurs procédés écologiques ont d’ores et déjà été adoptés pour développer cet espace naturel : revalorisation des déchets et récupération des eaux usées, phyto-épuration, compost et agriculture biologique.


Une biodiversité altérée régénérée à l’aide d’un système d’aggradation

Il y a 18 ans, Philippe et Sandra Colzi ont hérité de l’Auberge de la Croix de Fer. Entre le moment où ils sont arrivés et aujourd’hui, ils ont vu le terrain en face de leur restaurant se dégrader. L’objectif pour eux était de développer un système en permaculture, c’est-à-dire respectueux de la nature et de sa biodiversité. Grâce à l’aggradation des sols qui consiste en la régénération progressive des sols, de la faune et de la flore, la biodiversité altérée a pu être régénérée petit à petit.

Défrichage, travaux, système de récupération des eaux usées : un projet en plusieurs étapes

Il a fallu tout d’abord défricher le terrain, créer des chemins pour pouvoir découvrir cet espace. « Même si le travail est encore loin d’être terminé, nous avons déjà bien avancé : il est possible de marcher à nouveau librement, le système de récupération des eaux usées et de la phyto-épuration a permis de remplir à nouveau l’étang. Différents oiseaux tels que des hérons reviennent se nourrir de ses poissons, et de nouvelles espèces de fleurs poussent ».

La filtration naturelle des eaux usées du restaurant a en effet permis de remplir à nouveau l’étang qui existait auparavant. Néanmoins, de mauvaises odeurs s’en dégageait dues à la présence de bactéries. Pour les éliminer de façon 100% naturelle et dans le respect des règles de la permaculture, la mise en place d’une éolienne a eu pour objectif d’aérer le fond de l’étang. Ainsi, les vents de surface font circuler l’eau du dessus, permettant l’oxygénation de tout le volume d’eau.

Pour que ce lieu devienne auto-suffisant et que la biodiversité retrouve son cycle, plusieurs animaux ont trouvé une place au sein de cet espace : les poissons réactivent la vie de l’étang, des cochons ainsi que des poules, des oies et des canards aident au compostage et à la récupération des déchets du restaurant.

L’objectif : créer un espace ouvert au public pour sensibiliser à la culture biologique

La création de ce lieu naturel a dans un premier temps un intérêt écologique, celui de restaurer et de préserver sa biodiversité. Dans un second temps, Philippe et Sandra souhaitent sensibiliser à l’agroécologie, et à la consommation de produits locaux qui devient de plus en plus une solution d’avenir selon eux.

Pour cela, le terrain a pour vocation de devenir un lieu ouvert au public. Tel un parcours découverte, les clients du restaurant pourront acquérir les notions de base des différentes techniques utilisées pour travailler la terre : valorisation des déchets, récupération des eaux usées, permaculture, phytoépuration, compost, filtration naturelle de l’eau….

Revalorisation des déchets du restaurant 

La volonté première de Philippe et de Sandra était de revaloriser les déchets du restaurant. Ainsi, les eaux usées sont récupérées et nettoyées à l’aide d’un système de phyto-épuration, une solution de dépollution de l’eau par les plantes.

Les matières premières qui n’ont pas servi à la vente des repas du restaurant sont quant à elles réutilisées, soit en nourrissant les animaux présents sur l’espace : les cochons, les oies, les canards, ou encore les poules, soit en les ajoutant au compost.

A terme, la création du potager permettra de créer un cercle vertueux : la valorisation des déchets du restaurant permettra de développer le potager, à son tour, le potager servira aux paniers de fruits et légumes que pourront acheter les clients du restaurant.

Recrutement d’un professionnel de l’agroécologie

Pour mener à bien ce projet, Philippe et Sandra sont à la recherche d’un agriculteur spécialisé dans l’agroécologie. Il devra être capable de travailler la terre sans avoir recours à des produits chimiques, connaître la permaculture et la phyto-épuration pour développer encore davantage cet écosystème déjà mis en place.

 



Publi-rédactionnel

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