Tourisme, restauration

L’Auberge de Tèche : du gastronomique au cœur du village de Varenne-sur-Tèche

L’Auberge de Tèche : du gastronomique au cœur du village de Varenne-sur-Tèche

Olivier est en cuisine. Agnès, au bar et au service. À eux deux, ils font tourner l’Auberge de Tèche depuis octobre 2013. Un établissement bien connu à Varenne-sur-Tèche, puisqu’il a été tour à tour boulangerie, bistrot et restaurant. Aujourd’hui, c’est avec une qualité de véritable restaurant gastronomique que l’auberge reprend vie.


L’histoire d’Olivier Robert n’est pas moins longue que celle de son auberge. À 56 ans, il a déjà eu plusieurs vies : « J’ai été photographe pendant 17 ans. J’ai tout fait sauf du reportage de guerre. J’ai décidé d’arrêter en même temps que l’argentique. Après quelques petits boulots, je suis devenu routier pendant une dizaine d’années. Par intermittence, je ne faisais ça que pour manger. Mais comme je voulais être cuisinier depuis plus de trente ans, j’ai suivi une formation à Aigues-Mortes. Une révélation, je suis resté ami avec le chef d’ailleurs et je l’appelle encore régulièrement, parfois pour des conseils. Après, j’ai travaillé dans des collectivités, des traiteurs, j’ai bourlingué de cuisine en cuisine ».

Jusqu’à débarquer dans un restaurant dans le Cher que lui et son épouse finissent par faire tourner seuls face à un patron qui semble abandonner son établissement. Un jour, deux agriculteurs de Varenne-sur-Tèche, en vacances dans la région, s’arrêtent pour déjeuner. Ils se régalent et entament la conversation avec Agnès.

« Ma femme est originaire de l’Allier. Elle regrettait un peu son département. Moi aussi d’ailleurs, parce que j’aime sa diversité géographique et sociale. Bref, ils nous parlent de ce bistrot à reprendre et on saute sur l’occasion ».

L’établissement, murs et fonds de commerce, appartient à la mairie du village de 250 habitants, qui veut trouver de nouveaux gestionnaires au plus vite. Trois semaines après, Olivier et Agnès arrivent à Varenne-sur-Tèche. C’est un 1er octobre, le lendemain, ils sont derrière les fourneaux.

« Aujourd’hui, je ne connais pas ma situation dans deux ou trois mois, parce que professionnellement, c’est assez difficile ici. On doit encore s’entendre avec la mairie sur le nouveau profil de l’auberge. Eux, c’est normal, ne pensent qu’au prix. Et moi, je veux absolument proposer des plats de qualité ».

Et la qualité est là, avec un plat du jour de qualité gastronomique à déguster chaque midi. Tant que le vent du destin n’emporte pas le couple Robert sur une autre aventure. « Saisir les opportunités, c’est dans ma nature, mais aujourd’hui, je crois que c’est devenu obligatoire ».



Un article de Simon Antony

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