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Laurie MONDILLON rencontre les présidents de l’INTERCLUBS : « La méditation chemin du bien-être… au service de l’entreprise »

Laurie MONDILLON rencontre les présidents de l’INTERCLUBS : « La méditation chemin du bien-être… au service de l’entreprise »
Laurie MONDILLON, Docteur en psychologie, maître de conférences à l’Université Blaise-Pascal et Chercheuse au laboratoire de psychologie sociale et cognitive LAPSCO (CNRS UMR6024) – Crédit Photo : Daniel Desvilles

Laurie MONDILLON, Docteur en psychologie, maître de conférences à l’Université Blaise-Pascal et Chercheuse au laboratoire de psychologie sociale et cognitive LAPSCO (CNRS UMR6024), est intervenue le jeudi 18 décembre novembre 2014 à 7h30 au Novotel du Brézet devant les 21 présidents des clubs et associations économiques de l’INTERCLUBS du Grand Clermont sur le thème « La gestion du stress et des émotions par la Mindfulness : des bienfaits au quotidien au cœur de l’entreprise».


Le stress se défini selon Seyle (1935) de la façon suivante « Toute contrainte sur le corps (non-spécifique) causée par des irrégularités dans son fonctionnement normal ». Il peut s’agir de contraintes internes ou externes, objectives ou relatives c’est-à-dire variant selon la représentation que l’on s’en fait et son vécu personnel.

D’après le ministère de la santé 78% des actifs déclarent que le mot stress est celui qui décrit le mieux ce qu’ils ressentent au travail et à l’horizon 2020 la Dépression majeure se profile comme la 2e cause d’invalidité, après les maladies cardio-vasculaires. Dans une période où les organismes de santé publique sont mis à mal du fait de l’inflation galopante de leur coût socio-économique, il devient urgent de réfléchir aux moyens efficaces à imaginer et mettre en œuvre pour inverser la tendance. Il s’agit d’abord d’éradiquer les incidences négatives dues au stress qui se traduisent par l’évolution inquiétante des absences en entreprises (13 jours/an en moyenne représentant 2/3 M€/an). Quatre types de menaces pour le soi peuvent générer un stress négatif : un contrôle faible sur les situations que l’on vit, l’apparition de quelque chose de nouveau, la survenance de quelque chose d’inattendu, l’incertitude et lorsque nos compétences ou notre égo sont mis à l’épreuve. Dans le cadre de notre travail les facteurs et les menaces peuvent se situer au niveau des tâches que nous effectuons, de l’organisation où nous évoluons, des relations que nous vivons, des évolutions sociologiques auxquelles nous sommes confrontés et de notre environnement macro-économique. Les différents métiers ont pu être ainsi cartographiés selon le degré de latitude décisionnelle qu’ils offrent et selon la demande psychologique qu’ils occasionnent. On observe ainsi d’une part que les métiers les plus exposés sont ceux d’urgentistes puis de cadres dans les secteurs privés et publics ainsi que les professions intellectuelles et d’autre part que l’ensemble des métiers subissent sans exception une exposition croissante aux effets du stress négatif.

Si le stress aigu est inévitable et constitue une réponse saine et acceptable aux contraintes internes et externes que nous subissons, le stress chronique est plus problématique car après l’enclenchement de la phase vertueuse d’alerte suivie d’une phase plus critique de résistance qui précède, survient la phase d’épuisement dont les conséquences sont désastreuses.

Il convient donc d’être particulièrement vigilant pour percevoir les signaux d’alarme du stress qui sont de nature émotionnels, corporels, cognitifs et comportementaux et s’employer à maintenir en équilibre les deux plateaux de la balance que sont le système nerveux autonome parasympathique lié à la détente et le système nerveux autonome sympathique lié à l’activation du corps. C’est ainsi que l’on pourra éviter que le stress aigu ne se transforme en stress chronique qui, entre autres, cause ou aggrave de nombreux troubles ou maladies : maladie d’Alzheimer, psoriasis, arthrite, obésité, diabète, cancers, dépression et anxiété, asthme, maladies auto-immunes, maladies coronariennes, troubles intestinaux, maladie de Crohn.

Les techniques de gestion du stress s’appliquent à la recherche du bien-être, au traitement de la dépression, de la spasmophilie, à la gestion de la colère et de la douleur, au traitement de l’hypertension, de l’insomnie, de la fatigue et des maladies cardiovasculaires, des céphalées chroniques et à la stimulation du système immunitaire. Au-delà de l’efficacité avérée de  la « cohérence cardiaque » et des « techniques de respiration », la gestion des émotions et des pensées par la Mindfulness, la seule technique validée scientifiquement, permet de diriger son attention, d’une certaine manière, pour atteindre « la Pleine conscience » que Zon Kabat-Zinn défini ainsi : « État de conscience qui résulte du fait de porter son attention, intentionnellement, au moment présent, sans juger, sur l’expérience qui se déploie moment après moment ». Afin d’expérimenter cette technique et de l’inscrire dans leur emploi du temps quotidien, un groupe de dirigeants s’engage à suivre à Orcines début janvier 2015 un atelier/formation de 3 jours dédié à la Mindfulness qui sera animé par Laurie Mondillon. A l’issue de cette formation expérimentale, un suivi mensuel sera mis en place qui débouchera sur la mise en place d’une étude de validation, menée par le LAPSCO, centrée sur la gestion du stress des dirigeants. Le bénéfice espéré portera, au-delà la sérénité du dirigeant, sur la recherche du bien-être de ses équipes au sein de l’entreprise.

Contacts presse :

Gilles Flichy, Animateur de l’INTERCLUBS : 06 08 93 72 99
gilles.flichy@ag2rlamondiale.fr

Crédits Photos : Daniel Desvilles



Communiqué de presse

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