Artisanat

Le Nougat des Arts à Clermont-Ferrand : une confiserie noble remise au goût du jour !

Le Nougat des Arts à Clermont-Ferrand : une confiserie noble remise au goût du jour !

Le Nougat des Arts, une boutique dont le nom annonce bien la couleur. Une confiserie parmi tant d’autres que Paul Lopez a pourtant choisi de mettre en avant. Malgré un parcours atypique, ce jeune créateur de 23 ans a finalement rejoint la gastronomie, passion de la famille. Les difficultés ne l’auront pas empêché de s’implanter doucement mais sûrement à Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme. Ingrédients de qualité, recettes traditionnelles ou dégustations, tous les moyens sont bons pour transmettre son savoir au client.


« J’avais envie de faire un métier qui me plaise. L’idée était d’accomplir quelque chose de créatif, de travailler de mes mains ou de transformer des produits ». Paul Lopez aura pourtant mis du temps à assouvir son désir. Il est d’abord passé par une licence STAPS après un Bac S, mais le milieu du sport ne saura le satisfaire. « Il faut dire que j’ai baigné dans la gastronomie par l’intermédiaire de ma famille. Mon grand-père était pâtissier-traiteur tandis que ma tante avait une entreprise de pâte feuilletée. » Cette réorientation était cependant plus qu’une opportunité. Paul Lopez avait une idée très précise de son activité à venir. « J’ai très vite choisi le nougat car je voulais le mettre au goût du jour. J’ai appris à le traiter en travaillant avec mon grand-père ».

Malgré le soutien de sa famille et de son entourage, ce jeune confiseur a connu un certain nombre de difficultés. « Créer une société est très difficile, surtout à 23 ans, entre les banquiers et les organismes prêteurs qui ne croient pas en la viabilité de votre projet. Je ne comptais pas me laisser abattre car j’en voulais véritablement. J’ai réussi finalement à obtenir une aide de la région, de Clermont Agglo, d’Auvergne Active et du Crédit Mutuel. Trouver un local fut également compliqué mais au bout du compte je me situe dans un bel emplacement près du Café des Beaux-Arts et de nombreux commerces ». Tous ses efforts ont permis au Nougat des Arts d’ouvrir le samedi 8 novembre 2014.

Le nougat demande un travail minutieux et patient

Pour ses clients, Paul Lopez n’a aucun secret. En plus d’un soin apporté à sa vitrine, il offre une vraie découverte du nougat. « Je propose une dégustation d’échantillons ou des matières premières avec lesquelles je travaille. En ce moment je vends le nougat provençal traditionnel fait avec des amandes et du miel de Provence ainsi que des pistaches de Sicile. A moyen terme je ferai des déclinaisons comme le macaron à l’ancienne ou appelé également macaron de Nancy issu des années 60/70 : une petite coque dorée et craquelée sur le dessus. Rien à voir avec le macaron comme on le conçoit aujourd’hui. Le confectionner vient d’une envie de remettre en avant un souvenir d’enfance ». Il subsiste également des calissons, des pâtes de fruits, des amandes au chocolat ou encore une spécialité à base de praline et de crème de nougat.

Qu’en est-il de la fabrication en elle-même ? Le nougat demande un travail minutieux et patient.  » D’abord je fais chauffer le miel à basse température pour le faire évaporer. Ensuite je prends des œufs, je monte les blancs en neige puis je les incorpore avec le miel. A côté, je fais cuire du sirop de sucre que je verse sur le mélange blanc d’oeuf/miel. Pour terminer, je fais dessécher au Bain-Marie pendant 1h30″. Les idées ne manquent pas et la mise en forme permet au mieux d’harmoniser les intentions chaleureuses de la confiserie. « C’est un intérieur zen où le client doit se sentir comme chez lui. Quant à l’emballage, il est très important pour valoriser la beauté du produit. J’utilise du papier argenté avec un ruban rouge pour attirer l’œil. La forme ronde du nougat est voulue car elle très conviviale. On peut le partager comme un gâteau ».

Le partage, un terme fondamental pour Paul Lopez qui veut faire redécouvrir le nougat. Est-ce que c’est vous qui le faites ? D’où viennent-ils ? Les questions se bousculent quand les clients s’arrêtent au Nougat des Arts. « Je reçois autant les petits que les grands. J’aime avoir l’occasion unique de pouvoir transmettre mon savoir-faire. Les gens sont curieux et contents. Ils reviennent en général pour avoir une portion individuelle ». Les clients viennent déguster, acheter mais aussi entendre des histoires. Une façon de faire qui honore le statut d’art auquel le nougat est rattaché. Un beau projet qui n’a pas fini de progresser et de se découvrir. « Je suis très satisfait, c’est vraiment formateur d’être confronté de cette façon au monde du travail. Je vais continuer d’avancer. » Paul Lopez n’est qu’au début d’une aventure passionnée et dévouée où la gourmandise se marie avec l’échange. Entrer dans son magasin, c’est goûter à son talent mais aussi à sa générosité.



Un article de Adrien DOUSSOT

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