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UNESCO, phare du développement économique

UNESCO, phare du développement économique

400 personnes étaient présentes hier soir à l’ESC pour la soirée « Développement économique & Unesco » voulue par le Journal de l’Eco. L’événement était co-organisé par le JDE, la CPME et le Département. Plusieurs organisations, entreprises et institutions en étaient partenaires : Clermont Auvergne Métropole, la CCI 63, Vulcania, Esc Clermont, Mercedes, Club Hôtelier Clermontois, l’Agence de communication Bgc Toscane et le groupe Chaumeil.


La Chaîne des puys-faille de Limagne a été inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco en tant que site naturel. Elle est à ce jour, le seul en France continentale. Au même titre que l’équipe de rugby Asm, le futur « Hall 32 » ou la capitale européenne de la culture… l’Inscription de la Chaîne des Puys-faille de Limagne au patrimoine mondial de l’Unesco est un atout majeur.

C’est un véritable atout pour l’économie de notre territoire, pour son rayonnement et son attractivité au niveau régional, national, européen, mondial et ce dans les domaines du tourisme, du commerce, des services, de la santé, du thermalisme, de la mobilité verte. Cette inscription peut aussi représenter une nouvelle arme pour attirer et garder des talents autant sur la terre d’Auvergne qu’au sein de ses entreprises.

Dès le début de la soirée, Lionel Chaumeil, président du Journal de l’Eco et du Groupe Chaumeil, en rappelait le sens premier.

« Le Jde étant un média économique digital positif local et régional, avec 200 000 articles lus par mois, il nous a paru tout naturel de réunir autour de cette thématique les acteurs économiques publics et privés du territoire, pour capitaliser, valoriser, tirer parti, faire vivre, ensemble, de cette inscription. Nous avons devant nous des volcans d’opportunités que nous pouvons et devons saisir, à condition d’avancer groupés et travailler en co-construction ».

Jean-Yves Gouttebel, Président du Département était en quelque sorte le fil rouge de la soirée. Il a redit sa satisfaction à voir désormais des initiatives nouvelles, privées, publiques ou liées à des entreprises qui permettent d’imaginer de nouvelles actions en faveur du devenir de cette inscription.

« L’inscription est un événement vivant qu’il convient de fortifier, de développer, tout en protégeant justement le site inscrit. L’UNESCO regardera ce que nous en ferons. Nous devons être vigilants ».

La soirée était animée par Marc-Alexis Roquejoffre. Tour à tour, le rédacteur en chef du journal de l’Eco s’est attaché à faire réagir les représentants de l’Etat, des collectivités territoriales et des entreprises. Tous ont salués cette dynamique collective qui s’organise.

Volonté de cohésion entre les décideurs, proposition d’avancer unis autour du Département, assurance de l’adhésion de leurs services respectifs et désirs de convaincre les chefs d’entreprises de rejoindre le mouvement dans des actes simples et concrets, comme la mise en valeur du logo « Inscription » sur les sites, les factures, les signatures de mails… ont été leurs propos communs.

Les personnalités locales et nationales ont honorées de leur présence cette conférence événement : Anne-Gaëlle Baudoin-Clerc, Préfète du Puy-de-Dôme, Eric Gold, Sénateur du Puy-de-Dôme, Olivier Bianchi, Président de Clermont Auvergne Métropole et maire de Clermont-Fd, Claude Barbin, Président de la CCI du Puy-de-Dôme et François Asselin, Président de la CPME France.

Retour sur témoignages
S’assurer que la végétation ne recouvrira pas les puys
Claire Planche, présidente de la Fondation Chaine des Puys Faille de Limagne, présentait le rôle de cette structure où se retrouvent plusieurs partenaires. La Fondation, est un moyen pour les entreprises de s’engager dans la préservation et la mise en valeur du site, à travers du mécénat. Elle est ouverte à toutes les entreprises. Sept entreprises locales en sont membres fondateurs : Michelin, EDF, Volvic, Echalier devenu Paprec, Aubert & Duval, Rockwool et Limagrain. La Fondation est aussi le moyen de rapprocher les salariés de ces entreprises de leur patrimoine.

« La création d’une nouvelle cabane des bergers au pied du Puy-de-Dôme permettant le gardiennage de troupeaux mobiles pour s’assurer que la végétation ne recouvrira pas les Puys ; La mise en place d’un observatoire de la fréquentation avec des éco-compteurs au sein d’une dizaine de Puys de la Chaîne pour mieux appréhender et gérer les flux de visiteurs ; La réouverture et l’aménagement du Puy de Vichatel dans le Parc Naturel régional des Volcans d’auvergne : déboisement et la mise en place de bordures sur les sentiers afin d’enrayer l’érosion sont déjà des actions concrètes rendues possibles par la fondation Chaine des Puys Faille de Limagne ».

Devenir une ville à destination séjour
Pour le club hôtelier Clermontois, Delphine Giraud insistait sur le levier économique que représente désormais cette inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO.

« Cette inscription peut permettre d’augmenter la durée moyenne du séjour et ainsi de faire basculer de « ville étape » à « destination séjour ». Les hôtels sont prescripteurs auprès de leurs clients. Ils doivent les inciter à visiter les grands sites touristiques pour, ou à revenir. L’autre levier est le marché chinois 182 millions de chinois visiteront l’Europe en 2021. Et ils sont très intéressés par les sites classés.
On ne vient pas pour un hôtel, l’hôtel est accessoire, le touriste vient pour l’intérêt touristique d’une destination. L’hôtelier d’aujourd’hui doit se distribuer différemment sur le web et faire rêver, promettre une expérience au client. Il ne s’appuie pas seulement sur son produit, mais sur le dépaysement, la gastronomie, les contacts humains etc… Et ici, en Auvergne, on a tout cela ».

Un territoire ouvert et non sous cloche
La Banque Nuger, fut la première banque à s’investir sur cette initiative de l’inscription de la Chaîne des Puys-faille de Limagne, il y a plus de 11 ans.
Son directeur de la communication, Nicolas Nuger qui est aussi vice-président de la Marque Auvergne, était lui aussi présent hier soir.

« Cet espace n’est pas « sous cloche », il est ouvert, ce qui est très rare et même unique dans l’hexagone ! Nous voulons sensibiliser le public, les promeneurs, les touristes qui vont fréquenter la chaîne à sa nature exceptionnelle reconnue par l’UNESCO. Nous devons la préserver pour éviter qu’il ne se dégrade avec une fréquentation incontrôlée. La forme de cette action collective reste à définir mais notre souhait c’est qu’elle s’inscrive dans la cadre de la démarche Ambassadeurs du CD63 et qu’elle fédère tous les acteurs qui le souhaiteront. On peut rêver par la suite d’un rendez-vous annuel chaque printemps autour d’animations variées de sensibilisation de tous les publics concernés ».

Travail de la terre et des hommes
C’est cœur de la 29ème édition de Vinidôme, l’un des plus importants salons des vins français, qui accueille à Clermont-Ferrand près de 400 exposants et plus de 40 000 visiteurs que Vinora lancera en février 2020, son 1er salon international des vins volcaniques à la Grande Halle d’Auvergne. Vinora est une association de promotion des vins volcaniques d’Auvergne Rhône-Alpes. Fédérant vignerons coopérateurs, vignerons indépendants, entreprises de distribution et de négoce. Pierre Desprat, Président de Vinora était présent sur scène pour informer de ce futur rendez-vous qui s’inscrit lui aussi dans le sillon de cette inscription.

« En région Auvergne-Rhône-Alpes, 6 000 ans après les éruptions volcaniques de ce qui est devenue aujourd’hui, la Chaîne des Puys, des vignerons cultivent sur des terres qui oscillent entre basalte et calcaire, des vignobles de Gamay, de Pinot noir et de Chardonnay. Ils y produisent de nombreux crus typiques, reconnus par une AOP depuis 2011. Le résultat offre des nectars nobles et complexes, des vins rouges typiques par leur fruit et leur minéralité, des blancs frais et fruités, des rosés légers jusqu’aux vins les plus liquoreux. Tout cela nous voulons le mettre en valeur » insistait avec passion Pierre Desprat.

Dire et redire
Pour sa part Grégory Mouilleseaux, directeur de Vulcania a insisté sur une prise de conscience immédiate qui doit s’opérer et s’opérer rapidement.

« Il faut aller plus vite dans la mise en avant nationale et internationale de cette inscription. Personne ne connait les 44 sites français inscrits mais nous connaissons les inscrits de ces dernières années. Ça peut aller très vite. Nous avons eu plus de connections sur notre compte twitter presse Vulcania en 15 jours lorsque le guide Lonely Planet a classé l’Auvergne 6ème plus belle région du monde à visiter en 2016 que ces 9 derniers mois depuis l’inscription au patrimoine mondial de l’Unesco ».

Un phare pour devenir homogène
Ce n’est pas à proprement parler un projet économique que Jean-Francois Jobert, Directeur délégué d’Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme est venu défendre. Pour lui, c’est une mission de désirabilité touristique du territoire qu’il faut développer.

« En matière de promotion touristique de la destination Auvergne, nous devons relever deux enjeux qui impliquent des stratégies différentes. Pour les clientèles françaises, nous sommes sur un enjeu d’image : il nous faut lutter contre les fameuses idées reçues sur l’Auvergne. S’agissant des clientèles étrangères, c’est le manque de notoriété que nous devons travailler. Cette inscription nous permet de travailler sur les deux tableaux ».

Et Jean-François Jobert n’a pas hésité à mettre en garde les acteurs locaux présents.

« Je vois plus cette inscription comme une forme de label territorial qui doit « fixer la norme » en matière de qualité des prestations touristiques. Les visiteurs qui vont venir, attirés par ce phare, ne comprendraient pas que l’offre touristique au sens large (hébergements, restauration, transports…) ne soit pas au niveau d’une inscription de niveau mondial. Attention, je ne parle pas de luxe mais d’homogénéité. Aujourd’hui dans notre jargon on parle de parcours client, de design de l’offre : pas de ruptures qu’elles soient physiques ou qualitatives. Je pense que la chaîne de puys et la faille de Limagne UNESCO peuvent nous y aider ».

La soirée s’est conclue par une invitation de Lionel Chaumeil pour faire un état des lieux, dans un an, de l’avancée des projets. La date est fixée au 10 mars 2020. Le Journal de l’éco est fier de contribuer, d’apporter sa pierre à l’édifice, à sa mesure, au développement économique du territoire.

Le Journal de l’Eco proposait à ses lecteurs depuis un mois de contribuer, eux-aussi, à cette soirée à travers des contributions directement mises en ligne sur notre site. En voici quelque unes !

Propositions structurelles
Liaison ferroviaire digne de ce nom
Liaison aérienne avec Lyon
Profitez de l’inscription pour relancer le projet du TGV
Habillage gare de Clermont aux couleurs Unesco
Habillage trains aux couleurs Unesco
Tram habillé aux couleurs Unesco
Commerces habillés aux couleurs Unesco
Renforcement des offres touristiques
Séjours découverte du patrimoine local
Offres vacances scolaires
Développer le tourisme d’affaires avec cet inscription Green
Enfouissement des lignes électriques
Réaffecter des fonds à la rénovation du patrimoine



Un article de la rédaction du Journal de l’éco

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