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Les CCI affaiblies mais des entreprises en bonne santé
permaliensPar Maud LAURENT | Article publié le
La loi des finances a eu pour conséquences une baisse substantielle des ressources fiscales des CCI qui ont dû se restructurer pour pouvoir continuer à aider les chefs d’entreprises. Éclairage avec Emmanuel Imberton, président de la CCI Lyon Métropole Saint-Etienne Roanne.
3,5 millions d’€ en moins
La CCI Lyon Métropole Saint-Etienne Roanne a perdu 3,5 millions d’euros en un an avec la loi des finances. La restructuration a été indispensable et a entrainé une baisse des effectifs. En parallèle de cette réorganisation, la CCI continue à mettre en œuvre des projets d’envergure telle que la digitalisation de ses services avec l’embauche d’un digital manager.
Pour réduire les coûts, Emmanuel Imberton, président de la CCI Lyon Métropole Saint-Etienne Roanne, explique que leur école a dû être transformée en une société anonyme dont l’actionnaire majoritaire est la CCI. Par ailleurs, la CCI s’est séparée du musée des tissus qui ne fait maintenant plus partie de son champ d’intervention.
Une conjoncture plutôt intéressante pour les entreprises
La CCI reste toujours active, notamment par l’organisation d’événements pour les chefs d’entreprises avec le Forum franchise ou le Forum de l’entreprenariat. Elle est également à l’origine d’une nouvelle école nommée Hybria qui forme des ingénieurs d’affaires en 5 ans.
Emmanuel Imberton qualifie la conjoncture de « plutôt intéressante » pour les entreprises ; la loi cadre lui semble d’ailleurs être une bonne loi. Le point noir reste les problèmes de recrutement de certains métiers.
« Que ce soit pour un poste de chaudronnier ou d’ingénieur, les entreprises ont du mal à recruter. Cela nous paraît aberrant d’avoir d’un côté, 10% de chômeurs et de l’autre, des entreprises qui renoncent à des projets internationaux ou des investissements faute d’embaucher les salariés adéquats. » conclut-il.
Maud LAURENT
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Un article de Maud LAURENT