Commerce

Les chauffeurs Uber lyonnais saisissent la justice

Les chauffeurs Uber lyonnais saisissent la justice

120 chauffeurs Uber lyonnais demandent une requalification de leur relation contractuelle, avec la plateforme américaine, en contrat de travail. 120 requêtes seront remises en mains propres au greffe de la juridiction par Me Stéphane Teyssier, l’avocat des conducteurs VTC lyonnais.


« L’objectif est de demander une requalification de la relation contractuelle entre les chauffeurs et la société Uber en un contrat de travail » a t-il détaille-t-il à Lyon Capitale. Il ajoute qu’ « il ne s’agit ni plus ni moins d’une relation de travail déguisée. »

Une réalité différente de ce que promet Uber
Pour devenir conducteur Uber, rien de plus simple : « prenez la route où et quand cela vous arrange. Décidez quand et comment vous souhaitez recevoir vos revenus » peut-on lire sur le site de la plateforme. Dans sa relation commerciale avec ses chauffeurs, Uber revendique ne pas diriger ni ne contrôler ces derniers.

Sauf que la réalité n’est pas tout à fait la même. « Nos conditions de travail sont imposées par Uber » assure Medhi Mejeri, fondateur de l’Acil (Association des chauffeurs indépendants lyonnais), une entité qui regroupe 500 chauffeurs, la moitié des Uber lyonnais, et 1/3 des chauffeurs VTC « roulants » de Lyon (dont la carte professionnelle est active). La maîtrise de l’organisation des tâches, la recherche de clientèle et de fournisseurs, les tarifs er les conditions d’exercices : tout est régis par Uber.

Après une opération escargot l’an dernier, une grève est en route
Après l’opération escargot menée l’année dernière dans le centre ville de Lyon, les chauffeurs franchissent cette année une étape supplémentaire en saisissant la justice.

« Depuis deux mois et demi, les suspensions de comptes de chauffeurs s’intensifient. Du coup, on va en justice, explique Medhi Mejeri. Comment ça se passe ? Si en tant que chauffeur, je ne prends pas un client, par exemple parce ce qu’il est vraiment trop éméché ou violent, je suis suspendu une semaine. »

Ils ont également déposé un préavis de grève. Dès 7h30, ils rouleront à vitesse escargot du Palais des Sports de Gerland pour se rendre, via la rue de Bonnel, jusqu’au conseil de prud’hommes boulevard Eugène Deruelle, à la Part-Dieu. C’est ici que la décision du tribunal de Lyon pourrait bien faire jurisprudence en France.



Un article de Maud LAURENT

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