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Les Thermes de Vichy : précurseurs de la pleine santé ?

Les Thermes de Vichy : précurseurs de la pleine santé ?

Répertoriée parmi les grandes villes d’eaux en Europe par l’UNESCO, Vichy peut se revendiquer comme un symbole du thermalisme à la française. Au fil des époques, têtes couronnées et célébrités renforcent la notoriété de la station. Mais c’est véritablement au début du XXe siècle, grâce aux appareils de mécanothérapie du docteur Zander, que Vichy s’inscrit dans la modernité avec 100 ans d’avance sur ses consoeurs auvergnates. Une histoire que nous conte Jean-Luc Sicot, directeur des exploitations de la Compagnie de Vichy.


Bien qu’ayant reçu une formation en dessin industriel, Jean-Luc Sicot effectue un virage à 180 degrés lorsqu’il se découvre une passion pour la cuisine. Ce qui l’amènera à reprendre des études jusqu’à l’obtention d’un BTS Hôtellerie-Restauration. Il occupe successivement des fonctions en hébergement puis en salle, le parcours obligatoire pour celui qui souhaite assumer des responsabilités au sein d’un établissement hôtelier. « C’est dans le cadre de mon premier poste de direction que j’ai  mis les pieds  dans l’eau. », se souvient Jean-Luc Sicot. C’est en effet en prenant la tête du Novotel St Trojan, sur l’Ile d’Oléron, qu’il se voit confier la relance d’un centre de thalassothérapie. Jean-Luc Sicot fait ainsi ses premiers pas dans le secteur du bien-être. Il passera ensuite par Dax, où il découvre le thermalisme, avant de devenir directeur des exploitations de la Compagnie de Vichy en 2007.

La Reine des villes d’eaux

Les vertus des eaux thermales de Vichy sont connues depuis l’époque romaine. Si les curistes viennent soigner leur foie, leur vésicule biliaire, leur estomac ou leur intestin à Vichy à partir du XIVe siècle, attribuant au site des qualités quasi-miraculeuses, c’est véritablement au XIXe siècle qu’elle devient une station à la mode où se côtoient de nombreuses célébrités. La ville vit alors un essor très important avec l’aménagement de parcs, la construction de villas et d’hôtels luxueux. A la veille de la seconde guerre mondiale, ce sont environ 100 000 curistes chaque année qui se pressent à Vichy. La forte fréquentation des années 1920-1930 et 1950-1960 hisse la station à la première place des stations thermales au monde.

Vichy, une station en avance sur son époque

Dès le début du XXe siècle, les médecins de Vichy cherchent à rendre les cures thermales plus efficaces. Jean-Luc Sicot raconte : « Déjà en 1900, on se posait la question de savoir ce qui pourrait être complémentaire avec la cure thermale. C’est ainsi qu’un certain Dr Zander a préconisé l’activité physique et développé des appareils de mécanothérapie, qui sont en réalité les ancêtres des appareils de cardio-training que nous connaissons de nos jours. Un certain nombre de ces appareils de mécanothérapie sont toujours exposés au thermes des Dômes. En quelque sorte, Vichy pratiquait déjà il y a 100 ans ce qui est préconisé aujourd’hui. »

Ces appareils de mécanothérapie, aujourd’hui remplacés par des instruments plus modernes, font toujours le lien avec le passé. Un lien auquel Jean-Luc Sicot est très attaché : « Nous avons 2 fils rouges au sein de nos établissements. Les instruments du Dr Zander et les mosaïques toujours existantes qui représentent des fontaines. Ces mosaïques ont été reproduites et projetées sur les murs pour en faire des fresques. Aujourd’hui nous utilisons ces fresques comme support de communication. »

Deux établissements thermaux

La Compagnie de Vichy gère deux établissements : les thermes des Dômes et les thermes Callou. Les deux ont les mêmes orientations thérapeutiques, à savoir l’appareil digestif et les maladies métaboliques qui y sont associées, comme le diabète ou l’obésité. L’orientation rhumatologie est venue s’ajouter dans les années 1970.

« Les thermes Callou est l’établissement le plus moderne puisqu’il a été construit en 1992 sur les ruines d’un établissement existant. Il est réservé aux cures conventionnées et donc aux soins inclus dans la nomenclature de la CNAM. »  explique Jean-Luc Sicot, en ajoutant : « Les thermes des Dômes sont centrées sur l’optique de santé globale car ils proposent, en plus des cures, une salle de cardio-training, de l’aquagym, un sauna et un hammam. » Les thermes de Callou peuvent accueillir 150 curistes sur une matinée et ceux des Dômes 600 curistes. Jusqu’à 150 personnes travaillent sur les deux établissements. Un hôtel et une résidence hôtelière sont rattachés à chacun des établissements thermaux.

Une station tournée vers l’avenir

15 000 curistes sont accueillis chaque années à Vichy. 8 000 sont des curistes conventionnés qui effectuent des cures de 3 semaines. Les 7 000 autres viennent pour des séjours thérapeutiques de 6, 9 ou 12 jours dédiés à l’amaigrissement, au diabète ou encore à la prévention de l’arthrose.

Pour Jean-Luc Sicot, les enjeux sont clairs : « Vichy s’oriente vers le développement d’une station de pleine santé , comme l’ensemble des stations auvergnates. Tout cela fait maintenant partie de la santé globale avec de la diététique, de l’activité physique et même des programmes qui relèveront demain de la chirurgie bariatrique. Nous ouvrons des portes qui n’avaient jamais été ouvertes jusqu’à présent. En partenariat avec Thermauvergne et les services du professeur Vignon au CHU Jean Perrin, nous travaillons sur l’éducation thérapeutique et un programme destiné aux patients ayant subi de la chimiothérapie. Ces études ont démontré que les cures thermales ont un réel impact sur la qualité de vie. »

Visitez les sites Internet des Thermes de Vichy : Les Dômes & Callou



Publi-rédactionnel

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