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L’innovation technologique au service des cardiaques

L’innovation technologique au service des cardiaques

Au CHU de Clermont-Ferrand, une nouvelle médecine connectée évite l’hospitalisation et les accidents. Elle permet à l’équipe médicale de la coordination Cardiauvergne de surveiller à distance, la fonction cardiaque du patient.


La médecine connectée permet d’améliorer la prise en charge des maladies cardiaques en Auvergne

Plus d’un million de personnes sont touchées par l’insuffisance cardiaque en France. L’insuffisance chronique, c’est la première cause d’hospitalisation après 60 ans. Environ 1 à 2 % de la population souffre ou souffrira d’insuffisance cardiaque.

« L’ère du cœur connecté permet désormais de réduire le temps d’hospitalisation et la comorbidité. Elle permet aussi de repousser, voire d’éviter totalement, la transplantation cardiaque », explique le Pr Romain Eschalier, cardiologue au CHU de Clermont.

Le service de cardiologie du Pr Romain Eschalier au CHU de Clermont a déjà permis l’implantation d’un pacemaker connecté.

A l’unité de télécardiologie de Clermont-Ferrand, médecins et infirmiers surveillent quotidiennement les paramètres des 2.300 patients porteurs d’un dispositif télétransmetteur de données.

Aux contraintes d’hygiène physique et alimentaire habituelles se greffe donc l’obligation de faire suivre le boîtier de connexion automatique (de la taille d’un téléphone portable) qui transmet le rythme cardiaque. Avec une rigueur implacable, les appareils transmettent quotidiennement la pression artérielle, le poids…

« On peut adapter la prise en charge avant qu’il y ait besoin d’hospitalisation », ajoute le Pr Romain Eschalier.

En 2018, la haute autorité de santé a accordé le remboursement de ces dispositifs pour optimiser le suivi des patients dans cinq pathologies, dont l’insuffisance cardiaque et les troubles du rythme, mais aussi le diabète, l’insuffisance respiratoire chronique et l’insuffisance rénale chronique.

Créée en 2012, la coordination Cardiauvergne avait déjà fait de l’Auvergne un territoire leader national en matière de surveillance de l’insuffisance cardiaque, 1.500 suivis depuis le début, et 700 en cours.

Les financements du programme Etap ont permis au CHU de Clermont-Ferrand de se doter d’une Unité de télécardiologie pour le suivi à distance des malades équipés de défibrillateurs et pacemakers.

Elle est entrée en fonctionnement le 1er septembre 2018, basée dans le service de cardiologie médicale du Pr Eschalier, sur le site Montpied. Ses deux infirmiers veillent quotidiennement sur les 2.300 patients équipés.

Les premiers cœurs artificiels promettent une solution radicale pour l’insuffisance cardiaque terminale.

La voie a notamment été ouverte par la société française Carmat, en août 2018, avec l’implantation réussie d’un premier cœur capable d’imiter la physiologie naturelle d’un cœur humain. En attendant, de nombreux développements sont attendus par une nouvelle génération de médecins et d’équipes. Ils évoquent par exemple des stents et autres dispositifs connectés sur les artères et veines coronaires. Depuis août 2019 le Pôle Santé République à Clermont-Ferrand teste une innovation en cardiologie qui permet grâce à des ultrasons de déboucher une artère.



Un article de la rédaction du Journal de l’éco

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