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LMM Services à Saint-Germain-des-Fossés : une entreprise de maintenance, de dépannage et d’entretien sur des machines agro-alimentaires en pleine expansion

LMM Services à Saint-Germain-des-Fossés : une entreprise de maintenance, de dépannage et d’entretien sur des machines agro-alimentaires en pleine expansion

« Parti de rien », Loïc Moulin se lance dans la création de sa propre entreprise de maintenance sur des machines agro-alimentaires, tentant de se faire une place au sein du marché bourbonnais, à Saint-Germain-des-Fossés.


Du haut de ses 33 ans, Loïc Moulin s’est lancé dans l’aventure entrepreneuriale, et est, depuis le 2 mai 2014, à la tête d’une EURL : la LMM Services. D’après lui, sa société est née d’« un concours de circonstances ». Alors qu’il ne trouvait pas de travail, un de ses amis, un certain M. Girard, qui tenait lui-même une entreprise dans le même secteur, lui a conseillé de se lancer à son tour. Ce dernier est l’un de ses modèles vis-à-vis de son entreprise, car « c’est lui qui m’a vraiment guidé dans cette voie-là », confie Loïc.

Il est de ceux qui ont créé leur entreprise « tout seul », avec leurs propres moyens. « J’ai 33 ans, j’ai fait de la maintenance industrielle pendant quinze ans : j’ai travaillé dans une verrerie, dans le charbon aussi, et dans d’autres domaines… ». Voilà le parcours de Loïc, sans prétention. Pourtant, cette création n’est pas le fruit du hasard. « Cela faisait longtemps que je souhaitais le faire mais je ne trouvais pas le bon moment, la bonne façon de procéder pour que cela fonctionne ». Il s’est écoulé cinq mois entre le moment où Loïc a décidé de se lancer et le jour où il a créé sa société. Sa plus grande difficulté a été de trouver une banque qui accepte de le financer, car, selon lui : « Elles ne sont pas très ouvertes dans l’assistance à la création. Cela a été très contraignant et difficile car je n’avais pas d’élément à leur apporter. C’est à cause de cela que j’ai mis autant de temps pour ouvrir, sinon j’aurais pu le faire quasiment du jour au lendemain ».

Son travail c’est la maintenance, l’entretien et le dépannage de machines agro-alimentaires. Ses clients sont des artisans, des entreprises et autres. « C’est vraiment varié », décrit-il. Loïc travaille dans toute la France, dans un secteur peu concurrentiel. Ses deux principaux concurrents sont Risco qui fournit des machines et du matériel pour l’industrie alimentaire depuis plus de quarante-cinq ans sur un plan mondial, et le groupe Delaire, implanté à Clermont-Ferrand. Si Loïc a choisi de s’implanter à Saint-Germain-des-Fossés, c’est tout simplement parce que c’est à proximité de son lieu de vie. Loin de la ville, l’entreprise ne s’offre pas à la vue des clients, mais elle fait tout de même parler d’elle grâce au bouche-à-oreille, « la meilleure des publicités ». Loïc a des connaissances dans le milieu. Et, s’il démarre aisément son activité, notamment grâce au soutien financier des Assedics et du Conseil général, il a pour l’instant du mal à se « sortir un salaire ».

Sans salarié ni collaborateur, il travaille très dur, se débrouille « tout seul », pour que son rêve aboutisse, quitte à mettre parfois sa vie de famille entre parenthèses. « Mon but, à terme, c’est de faire grandir mon entreprise. D’avoir 5-6 salariés pour m’épauler. Un objectif que je devrais pouvoir atteindre d’ici 3 à 5 ans. »

Les objectifs sont définis et la route est encore longue. Après quelques mois d’activité, le jeune chef d’entreprise le sait. Il pose un regard lucide sur le chemin qu’il a parcouru : « Ça n’a pas été évident ! Ce n’est pas facile de tout gérer. Il faut être bien préparé. Il est difficile de se lancer dans un milieu dont on ne maîtrise pas toutes les ficelles. On peut facilement se faire avoir. J’aurais aimé savoir tout cela avant. Il s’agit d’un investissement à 200 %, pas toujours conciliable avec la vie de famille. Mais si on a le pouvoir et les capacités de le faire, il faut le faire, il faut se lancer, même si c’est difficile. C’est une autre approche du travail. On acquiert une autre mentalité. Se lever à 3 heures du matin n’est plus un problème. Vraiment, il ne faut pas hésiter, il faut y aller ! »

Eva CORDERO



Un article de la rédaction du Journal de l’éco

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