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M.S. 40 ans de succès industriels et d’innovations

M.S. 40 ans de succès industriels et d’innovations

M.S., la petite entreprise créée en 1976 par Jean-Paul GUILLAUME à Veyre-Monton, est devenue une PME innovante sur des marchés extrêmement porteurs de la protection de l’eau, et de l’environnement. Aujourd’hui M.S. fête 40 ans de succès avec, à la tête de l’entreprise, les enfants du fondateur, Cécile et Alexandre.


Une histoire familiale en forme de sucess story

Quand Cécile Guillaume rejoint son père à la fin de ses études d’ingénieure, elle n’a pas pour projet d’intégrer définitivement l’entreprise fmiliale. Pourtant, elle ne l’a plus jamais quittée. Deux ans plus tard c’est au tour d’Alexandre de franchir le pas et, pendant dix ans, aux côté de leur père, ils travaillent ensemble au développement de la société. En 2005, sûr de leur capacité à prendre le relais, Jean-Paul Guillaume se retire et confie les clefs de la maison à Cécile et Alexandre : Alexandre est apporteur d’affaires, il travaille sur l’amont, la commercialisation, la relation client, Cécile sur la réalisation des affaires.

M.S.conçoit, fabrique et installe des unités de nettoyage des boues d’excavations sur des chantiers du monde entier : Hong-Kong, Glasgow, Istanbul, Miami, Nice, Le Caire. Située à Veyre-Monton par les enfants du fondateur, qui ont tenu à la réinstaller sur la commune, l’entreprise approche les 90 salariés avec un très fort investissement dans l’innovation et le développement durable. Ces engagement lui ont valu de nombreuses reconnaissances : Prix national de l’entrepreneur de l’année « Ernst & Young / L’Entreprise », catégorie Business vert, Trophées des Chênes du Centre Est, Société Générale, catégorie Développement à l’International, Prix du développement durable, Intermat Innovation Awards.

Une belle histoire familiale que cet exemple d’une transmission réussie.

Trois métiers sur une niche industrielle

M.S. s’est développée autour d’une niche industrielle : la conception, la fabrication et l’installation de solutions de séparation liquide/solide performantes et durables. En 1976 Jean-Paul Guillaume avait su anticiper un besoin non encore reconnu en construisant la première station d’épuration dans une carrière pour laver les eaux usées.

Le métier historique de M.S. c’est donc le lavage et le tri de granulats issus de forages et le recyclage du sable : le laver, le dépolluer pour rendre réutilisable une ressource de plus en plus rare. On en consomme 5 tonnes/an/h dans la construction, dans l’agriculture, dans le high tech et il commence à manquer. Alors M.S. Fait des installations pour rendre le sable à nouveau propre à la construction pour une nouvelle utilisation. Il y a un marché colossal à l’échelle mondiale. Transformer les boues usées en déblais compacts, recycler l’eau utilisée pour la réutiliser dans le process ou la rejeter dans le milieu naturel sans aucun risque, représente plus de 50 % de l’activité de l’entreprise. MS a accumulé 40 années d’expérience et un savoir-faire reconnu pour le traitement de boues bentonitiques au travers notamment des trois plus grandes références du monde (Shanghai : 2×15,43 m – Groene Hart (Pays-Bas) : 14,87 m – Moscou : 14, 2 m).

L’enjeu est de savoir s’adapter à toutes les géologies en développant un savoir-faire flexible, modulaire et sur mesure.

Protection de l’environnement et économie circulaire

La grande majorité des chantiers de BTP et de nombreuses industries (chimie, sidérurgie, textile, papeterie, agro-alimentaire, etc.) génèrent des eaux chargées de facteurs polluants. Une problématique que les Etats commencent à prendre très au sérieux et qui interpellent Cécile et Alexandre Guillaue : « Il y a un axe de développement considérable au plan international sur les problèmes de rejets d’eau . Nous construisons des installations mobiles, adaptées aux chantiers, pour le recyclage des eaux de forage mais il restait à traiter la problématique du chromeVI, une pollution très cancérigène que l’on retrouve dans l’eau. La COP 21 a permis de mieux prendre en compte la préservation de la ressource en eau. Le marché est phénoménal. »

C’est pourquoi, en partenariat avec le CNRS et l’Université Blaise Pascal (voir article du Journal de l’éco), M.S a travaillé pendant 3 ans au développement d’une solution dont le prototype a fait ses preuves sur un chantier du grand Paris. Une seconde unité est en cours d’installation sur le port de Calais et probablement en Californie espère Alexandre Guillaume qui a noué des contacts avec un partenaire aux USA : «  Conjuguée aux pollutions, la question du manque d’eau est une problématique dont il est temps de se préoccuper : La Californie a du prendre des mesures pour réduite la consommation. »

Ce procédé innovant et unique, permettant le traitement du chrome VI et du chrome total dans les eaux chargées issues des usines de fabrication de béton, représente  un enjeu majeur si l’on en croit le très documenté article de la revue « ça m’intéresse » de juin 2016 qui titre « Trop de rejets, trop d’exposition : le chrome VI est un cancérogène « sans effet de seuil », c’est-à-dire qu’il est nocif même aux doses inférieures à la valeur réglementaire pour les expositions professionnelles. » .

Ce domaine ne concerne encore que 10% de l’activité de M.S. Mais c’est aussi celui sur lequel les dirigeants ont l’intention d’orienter la recherche et le développement.

Le regard tourné ver l’innovation

Avec un Chiffre d’Affaires de 23 millions d’Euros (CA 2015), M.S. Continue sa croissance ; 10 salariés de plus ont été embauchés en 2016 pour faire face à des commandes de plus en plus nombreuses : « Notre ambition pour demain est d’apporter des solutions toujours plus pertinentes, plus simples et plus rapides à mettre en œuvre pour des réalisations de qualité. Parce que l’eau est la première de nos richesses, la préserver est notre devoir. C’est notre contribution en tant qu’entreprise à la croissance verte. On vit dans un monde où l’on consomme les ressources de la planète. La solution passe par le recyclage des ressources naturelles. »

Quand on interroge Cécile Guillaume sur les facteurs de ce succès et sur l’engagement citoyen de l’entreprise , sa réponse tient en 2 expressions : l’envie de relever des challenges et l’esprit de famille.

«Ce qui nous pousse est l’envie d’innover, d’écouter nos clients pour trouver une réponse adaptée, d’innover. L’an dernier nous avons eu à traiter 4 affaires en même temps. Nous avons dit « on y va, et on a agrandi en toute hâte nos locaux ». Il s’agit de « ne pas avoir froid aux yeux,  ne pas voir au court terme, ne pas viser la rentabilité immédiate. » Une force de caractère que les enfants tiennent de leur père : « la famille c’est une force », disent en chœur Cécile et Alexandre, qui se savent entourés d’une équipe « très performante, très polyvalente avec une capacité d’adaptation remarquable  »  dont certains membres sont des compagnons de route du fondateur depuis les débuts de l’aventure. «  Les nouvelles générations sont très motivées par un projet managérial comme le nôtre parce qu’il donne du sens à ce que l’on fait. ».

L’entreprise est engagée dans une démarche de certification ISO 9001 et quand on leur demande ce qu’ils souhaitent en ce jour d’anniversaire à leur société pour les 10 prochaines années comme modèle de développement c’est «  créer un eco système harmonieux pour progresser et vivre mieux dans un bâtiment à énergie positive. »



Un article de Chantal Moulin

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