Artisanat

Maxime Bourinet ou la face brillante du chocolat

Maxime Bourinet ou la face brillante du chocolat

Futur grand nom de la chocolaterie, Maxime Bourinet, exerçant à Gerzat dans la maison Le Lautrec, vient d’être nommé lauréat aux prestigieux Rabelais des Jeunes Talents à Paris.


Menthe fraîche, citronnelle, poivre de timut et infusions, telles sont les saveurs de prédilection de Maxime Bourinet, lauréat des Rabelais des Jeunes Talents 2015, dont la cérémonie eu lieu dans la soirée du 16 mars, au grand Rex de Paris. Organisés par la Confédération générale de l’alimentation en détail, Les Rabelais des Jeunes talents récompensent 33 talents dans 11 métiers de bouches différents. Du boulanger au charcutier en passant par le chocolatier, ce concours entend mettre en avant les talents d’aujourd’hui et grands noms de demain, dans l’un des domaines de prédilection français : l’art de bien manger. Présidé par Sébastien Demorand, journaliste et ancien critique gastronomique reconnu notamment pour sa participation à l’émission « Master chef » sur TF1, ce concours est à la fois composé et reconnu par de nombreux représentants de la gastronomie française.

Si les Rabelais des Jeunes talents nomment des lauréats issus de métiers variés, l’esprit de la récompense reste le même : mettre en lumière de jeunes gens pour leur dextérité, leur créativité et leur motivation, mais surtout récompenser l’ambition de réussir. Chaque métier de bouche a son propre système de sélection. Pour les amoureux du chocolat, la sélection des trois lauréats des Rabelais se base sur la Coupe de France des Jeunes Chocolatiers-Confiseurs du printemps dernier. Médaillé de bronze à cette occasion, Maxime Bourinet avait présenté une pièce artistique sur le thème de la fête des mères, une production de nougat aux fleurs, ainsi qu’un bonbon « bi-couches », comprenez un bonbon fourré d’une ganache infusée à la menthe et d’une pâte de fruit citron. On a coutume de penser que la cuisine, la pâtisserie et la chocolaterie sont les reflets de la personnalité, notre lauréat est donc un jeune homme dynamique et novateur.

J’ai trouvé ma voie petit à petit

Pourtant, le chocolat n’a pas toujours été une évidence, « j’ai trouvé ma voie petit à petit ». D’abord attiré par la boulangerie puis la pâtisserie, Maxime n’a embrassé le métier de chocolatier-confiseur que plus tardivement. « Je n’ai découvert le travail du chocolat qu’au cours de mon deuxième CAP en pâtisserie. Cela m’a tout de suite plu, car le chocolat offre une multitude de possibilités ». Après deux formations passées à l’Institut des Métiers de Clermont-Ferrand, le lauréat s’est donc orienté sur un BTM (Brevet Technique es Métier) délivré à Grenoble. Aujourd’hui, il travaille en alternance au laboratoire de confection Le Lautrec à Gerzat, et navigue entre apprentissage à Grenoble et monde du travail en Auvergne. Pour Maxime, être un bon chocolatier-confiseur, c’est être guidé par un ensemble d’aptitudes : connaissances théoriques et techniques, sens de l’artistique, et surtout beaucoup de travail et d’entrainement. D’une simple balade en ville au passage devant une boutique de torréfaction, la créativité a de nombreuses origines. Pour lui, « le quotidien est une source permanente d’inspiration ».

Déjà enchanté par sa réussite à la Coupe de France des Jeunes Chocolatier, Maxime ne s’attendait pas à être une seconde fois récompensé pour son travail. Au delà de la satisfaction, cette consécration est un plus indéniable pour l’avenir. Son avenir justement, Maxime le voit bien, à long terme, à la tête de sa propre chocolaterie. Et si Rabelais ne jurait que par le bon vin, espérons que le jeune lauréat ne s’en tienne qu’au chocolat.

 



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