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Mobilité | Qu’en est-il des trains de nuit ?

Mobilité | Qu’en est-il des trains de nuit ?

Le lancement de 6 nouvelles lignes de trains de nuit trans-européens a été annoncé le 8 décembre dernier par 4 pays : l’Allemagne, l’Autriche, la Suisse et la France. Comme l’ont indiqué les ministres des transports présents à la conférence de presse, l’objectif est de rendre l’Europe encore plus respectueuse du climat et de l’environnement grâce à des trains de nuit attractifs et directs sur de longues distances.


En 2003, les trains de nuit Paris – Clermont Ferrand – Aurillac / Millau / Nîmes ont été supprimés alors qu’ils irriguaient la région. Aujourd’hui, on ne peut voyager que de jour, et ça prend au minimum une demi-journée.

Dès décembre 2021, 2 nouveaux trains de nuit, Paris-Vienne via Munich, et Amsterdam-Zurich, seront proposés. Suivront ensuite Zurich-Rome un an plus tard, Paris-Berlin et Bruxelles-Berlin fin 2023 et Zurich-Barcelone d’ici fin 2024. Et ce n’est qu’un début…

Pour le collectif « Oui au train de nuit » (dont la pétition a recueilli près de 200 000 signatures) et le mouvement européen « Back-on-Track », c’est une belle victoire, qui marque le début d’une renaissance des trains de nuit en Europe. Mais la relance ne doit pas s’arrêter à ces 4 pays moteurs : l’Europe doit s’engager pour étendre le réseau notamment vers l’Espagne et le Portugal.

Le collectif milite pour que le train de nuit Paris-Hendaye, qui doit renaître en 2022, voit son départ et terminus fixés à Irun en Espagne. Cela donnerait à la région Île-de-France un accès aux trains pour San-Sébastien et une connexion à l’ensemble du réseau ferré espagnol.

Une ligne de nuit transversale Vintimille-Nice-Marseille-Pau-Irun pourrait à nouveau relier la région à l’Italie. Une liaison Bordeaux-Lyon-Genève nous reconnecterait à l’Europe Centrale où le train de nuit opère un grand retour. Mais en 2019, il ne restait, en Région Nouvelle-Aquitaine, qu’une seule ligne de nuit : Hendaye-Lisbonne. Et celle-ci est menacée aujourd’hui.

« Nous avons besoin de la mobilisation de la Région pour décider l’État à lancer un plan de financement de 1,5 milliards d’euros pour acheter 600 voitures neuves et constituer un véritable réseau. Il s’agit de proposer des trains de nuit non pas uniquement vers Paris, mais aussi – et c’est l’avantage du train de nuit – sur les transversales. », a déclaré le collectif dans un communiqué de presse.

« Oui au train de nuit » interpelle donc les candidats aux régionales pour qu’ils se positionnent en faveur de cette solution de mobilité qui est pratique, écologique et efficace.

 

 



Un article de la rédaction du Journal de l’éco

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