Places en crèche : un vrai dilemme économique

Places en crèche : un vrai dilemme économique



Les places en crèche sont un véritable casse-tête pour les économistes. Il est clair que la promesse de créer suffisamment de structures pour accueillir les tout-petits rencontre un sérieux problème. C’est un exemple très intéressant à étudier pour découvrir enfin un secteur dans lequel l’offre ne peut pas suivre la demande.

Le manque de places en crèche

Lorsqu’on étudie la demande de places en crèche en France, on peut observer une augmentation constante spécialement due à une natalité en hausse sur tout le territoire. La crèche reste une solution d’accueil privilégiée par la plupart des jeunes parents pour plusieurs raisons. Ils la considèrent comme plus fiable en offrant une meilleure disponibilité et plus socialisante que l’assistante maternelle par exemple. En théorie, la crèche est aussi moins chère que d’autres solutions d’accueil pour jeunes enfants dans le privé (environ 100 à 500 euros par mois en fonction des revenus).

La promesse de créer 275 000 places supplémentaires pour les enfants de moins de 3 ans est loin d’être tenue étant donné la difficulté des parents à trouver leur bonheur. Mais il manquerait encore environ 500 000 places d’accueil pour satisfaire les demandes.

Pourquoi l’offre reste faible ?

Il est étonnant de voir que malgré cette très forte demande sur l’ensemble du territoire, l’offre peine à suivre. Le principal obstacle est bien entendu, son coût de fonctionnement. Les assistantes maternelles ne peuvent accueillir que 2 à 3 enfants maximum, mais elles dépensent moins pour démarrer leur activité. Une crèche accueille jusqu’à 40 enfants, mais la mutualisation du matériel pédagogique et éducatif ne suffit pas à compenser les charges trop élevées. En effet, depuis peu par exemple, les crèches doivent fournir les couches. Bref, à terme, une place en crèche coûte environ 15 000 euros par an à la collectivité. La mutualisation des frais de garde n’impacte guère le coût d’une place en crèche, car il est sans rapport avec la productivité et la qualification.

Les normes extrêmement exigeantes coûtent également de l’argent aux collectivités territoriales. Elles sont parfois même ruineuses, car trop nombreuses en commençant par des généralités comme le mobilier spécial qui coûte trois fois plus cher ou encore les toilettes spéciales pour enfants à la place du simple réducteur. Ces contraintes ne s’appliquent pas aux assistantes maternelles qui bénéficient d’un régime spécial.

La solution alternative viendra peut-être des micro-crèches qui peuvent accueillir jusqu’à 11 enfants maximum. Faites la découverte du système de micro-crèche et de sa définition chez Zazzen.



Une news de Julien Pierre


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