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Élections | Olivier Bianchi gagne sur son seul nom

Élections | Olivier Bianchi gagne sur son seul nom
Là ou certains lui conseillaient de s’allier avec l’extrême gauche pour sécuriser son élection, Olivier Bianchi a préféré réunir sous son nom et son bilan un électorat ancré à gauche tout autant que celui du centre droit

Avec 48,42 % des suffrages exprimés, le maire sortant Olivier Bianchi conforte la victoire dans son camp (PS et Verts), contre 36,50 % pour la liste de Jean-Pierre Brenas (LR) et Eric Faidy (LREM) et 15,8 % pour celle conduite par Mariane Maximi (France Insoumise). Le taux de participation s’est effondré avec seulement 35,47 %.


Olivier Bianchi et sa liste de colistiers et colistières socialistes, verts et société civile réalise le grand chelem en remportant pour la seconde fois de l’histoire politique de Clermont-Ferrand l’élection municipale. Il obtient 48,42 % de suffrages exprimés, soit 10 points de plus qu’au premier tour en mars dernier, confortant ainsi l’ancrage d’une gauche modérée à Clermont-Ferrand.

Là ou certains lui conseillaient de s’allier avec l’extrême gauche pour sécuriser son élection, Olivier Bianchi a préféré réunir sous son nom et son bilan un électorat ancré à gauche tout autant que celui du centre droit. Le pari lui a réussi.

Ce pari politique fait de lui le premier maire socialiste de Clermont-Ferrand a être élu sans les voix extrémistes de gauche. Cette réalité lui donnera forcément davantage de force lors des prochains votes du budget ou des autres dossiers à venir. Elle prouve aussi, que les citoyens ne sont plus dupes des jeux politiques et qu’ils demandent surtout à vivre et travailler dans des villes dirigées dans les respect de chacun.

En face, Jean-Pierre Brenas, candidat LR s’était allié en dernière minute le soir du dépôt de liste, avec Eric Faidy, LREM, son rival du premier tour. L’alliance n’a pas fonctionné et si l’on y regarde de près, leurs scores respectifs du premier tour ne se sont pas forcément additionnés au second. Une alliance probablement jugée « contre nature » par les électeurs traditionnels des deux partis. Sur le plan national, les différents ténors des LR critiquent régulièrement la politique du gouvernement et par ricochet celle d’Emmanuel Macron. Une situation qui a forcément créée le doute dans l’esprit des électeurs.

Une surprise, s’il en est, vient du résultat de Mariane Maximi, la candidate de la France Insoumise, soutenue par Jean-Luc Mélenchon en personne, jeudi dernier. Elle obtient 15,8 % des voix contre 12,31 % au premier tour. Ce bon résultat pourrait rapidement lui donner des ambitions, notamment dans un parti ou les leaders vieillissants disent eux-mêmes miser sur la jeunesse.

Le taux de participation s’est effondré à seulement 35,47 % des inscrits, soit 22,73 points de moins que pour la même élection municipale en 2014. L’effet Covid et le peu d’intérêt pour l’élection aux regards des réalités actuelles en sont certainement les raisons. Pourtant, les services municipaux avaient, partout où l’élection se déroulait, fait de gros efforts dans les conditions d’accueil des électeurs et des différents personnels assesseurs et scrutateurs.



Un article de Marc-Alexis Roquejoffre

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